Duel américain : Dodge préparerait le retour d’un V8 contre Ford

Alors que l’industrie automobile file tout droit vers l’électrification, Dodge semble prête à faire marche arrière. Ou plutôt à remettre les gaz. D’après les informations de nos confrères de Bloomberg, Stellantis préparerait un plan d’investissement colossal de 10 milliards de dollars aux États-Unis. Une partie de cet investissement serait consacrée à la renaissance d’une véritable muscle car à moteur V8. Un retour aux sources pour une marque qui n’a jamais cessé de cultiver son goût pour la puissance brute.

Un virage thermique à contre-courant chez Dodge

Alors que la plupart des constructeurs américains annoncent la fin du thermique, Dodge prend tout le monde à rebours. Sous la direction du nouveau patron de Stellantis, Antonio Filosa, la marque au Bélier s’apprête à redéfinir son avenir autour du plaisir mécanique.
Ce changement de cap intervient après la période « tout-électrique » impulsée par Carlos Tavares, alors PDG du groupe. Et c’était alors incarné par le concept Charger Banshee, un monstre à batterie de plus de 900 chevaux.
Mais voilà : la révolution silencieuse n’a pas eu le succès espéré. La marque l’a compris. Le cœur de Dodge bat encore à l’essence. Et son public reste fidèle aux sensations viscérales des moteurs thermiques.
Stellantis va doubler ses investissements industriels aux États-Unis, passant de 5 à 10 milliards de dollars. Objectif : moderniser les usines du Michigan et de l’Illinois, relancer certaines lignes de production et réembaucher plusieurs centaines de salariés.
Mais surtout, cette stratégie vise à soutenir le développement d’un nouveau modèle de muscle car V8.

Un symbole de la puissance américaine que Dodge entend bien remettre au goût du jour. De quoi faire plaisir à tous les passionnés de la marque. Surtout ceux pour qui l’électrique n’est pas une solution viable.

Le retour du huit-cylindres, plus qu’une rumeur

Le retour d’un V8 chez Dodge n’est pas encore officiel. Mais les indices s’accumulent. Lors d’un entretien en août dernier, Matt McAlear, directeur mondial de la marque, a laissé entendre que le bloc mythique pourrait reprendre sa place sous le capot de la nouvelle Charger. Sa réponse à la presse a fait mouche. « Ne soyez pas surpris s’il y rentre », annonçait-il il y a peu.
Depuis, la stratégie produit a clairement évolué. Le projet Banshee 100% électrique est mis en veille. Tandis que la marque prépare des versions hybrides légères et thermiques. Dont la Charger Sixpack, un modèle de transition qui pourrait bien servir de tremplin au grand retour du V8 atmo.
Le retour d’un moteur huit-cylindres serait plus qu’une simple décision technique. Ce serait un signal fort envoyé aux fans de Dodge. Surtout à ceux lassés de voir disparaître l’essence de ce qui a fait le mythe des muscle cars. C’est-à-dire, le son, le couple, et la brutalité mécanique. Dodge semble donc vouloir revenir s’imposer comme l’un des derniers bastions de la démesure américaine.

Une rébellion mécanique à l’américaine

Alors que Ford poursuit l’aventure du V8 sur la Mustang et que Chevrolet tire doucement le rideau sur sa Camaro, Dodge entend raviver la flamme de la performance « old school ».
Ce pari à contre-courant pourrait bien séduire les puristes. Mais aussi renforcer l’identité d’une marque devenue un symbole culturel.
Si les bruits de couloir se confirment, le futur modèle V8 de Dodge marquera plus qu’un simple retour en arrière. Ce sera une déclaration de guerre au conformisme automobile. Et en tant qu’européen, pour le moment condamner à oublier les moteurs thermiques après 2035… Comment ne pas avoir le sourire à l’idée de voir ressortir ce genre de modèles ?
D’autant que lorsque ce nouveau monstre sortira de l’usine, il ne fera pas que rugir. Cette hypothétique future Dodge Charger rappellera au monde entier que la muscle car américaine n’est pas morte.
Mieux encore, elle redonnera lieu à une bataille vieille de plusieurs décennies entre Mustang et Charger. Ca aussi cela fera plaisir aux puristes. Il n’y a plus qu’à attendre que cela se confirme.