Toyota promet plus de modèles V8… mais peut‑être pas chez nous
Pour l’avenir, Toyota promet davantage de modèles à moteur V8. Mais ils ne seront peut-être pas commercialisés chez nous.
Toyota est un constructeur qui n’a jamais été connu pour ses moteurs V8 musclés… Jusqu’à récemment. Après avoir longtemps hésité face à l’électrification, la marque japonaise fait désormais le pari d’élargir sa gamme thermique. Au moins sur certains marchés, en misant sur des V8 modernes qui pourraient habiter plus de modèles prestigieux. Dont la future Toyota Century devenue une marque à part entière.
Un V8 « maison » chez Toyota, sorti de l’ombre
La surprise est venue de l’annonce d’un tout
nouveau V8 bi-turbo 4,0 litres, développé pour la nouvelle supercar Toyota
GR GT. Ce moteur, associé à un système hybride léger,
promet une puissance très élevée et des performances dignes des
sportives européennes les plus extrêmes.
Mais ce n’est pas tout. Au Japan Mobility Show, Toyota a confirmé
que la nouvelle marque ultra‑luxe Century —
positionnée au‑dessus de Lexus et destinée à affronter des
marques comme Rolls‑Royce ou Bentley — n’abandonnera
pas totalement les moteurs thermiques. Takashi Uehara, responsable
de la division motorisation, a clairement affirmé que les futurs
modèles auront bien un moteur à combustion. Mais sans préciser
encore lequel.
La Toyota Century a une longue histoire. À ses
débuts en 1967, elle était équipée d’un V8. La génération suivante
s’est même démarquée avec un unique V12 japonais
produit en série. Rivalisant ainsi avec les meilleures berlines de
prestige européennes. Plus récemment, la Century actuelle
utilisait un V8 hybride de 5,0 litres dérivé de la Lexus, combiné à
l’électrification.
Deux pistes sous le capot
Aujourd’hui, alors que Toyota restructure
Century en marque mondiale, la plateforme
thermique reste au programme. Au moins sur certaines variantes haut
de gamme.
À l’heure où l’industrie automobile met le pied sur l’accélérateur
des voitures électriques, Toyota fait le choix inverse sur
ce segment ultra‑luxueux. Tentant
ainsi de conserver une clientèle attachée aux moteurs à combustion.
Si Toyota opte pour un V8, plusieurs possibilités existent.
D’abord le V8 de 5,0 litres actuel, qui équipe déjà certaines Lexus
et offre une base fiable pour une version haut de gamme de
Century.
Ou le nouveau V8 de 4,0 litres bi-turbo développé
pour la GR GT, que Toyota pourrait
décliner dans une version plus douce. En quelque chose de
mieux adapté à une grande berline de luxe.
La marque n’a cependant pas encore tranché et étudie encore les
options. Rien n’indique non plus que ces modèles dotés de
V8 seront vendus partout dans le monde. Certains marchés
comme l’Amérique du Nord ou l’Europe pourraient ne pas
recevoir ces versions. En raison des normes d’émissions ou d’un
contexte commercial différent.
Un choix stratégique audacieux de la part de Toyota
Ce positionnement va à contre‑courant de la tendance
actuelle du marché. En particulier là où les constructeurs
accélèrent vers l’électrification complète. Toyota, souvent
perçu comme en retard sur l’électrique, mise
ici sur l’héritage thermique et le prestige mécanique pour asseoir
Century comme une marque à haut standing capable
de rivaliser avec les références du luxe.
Si cette stratégie se confirme, les amateurs de moteurs
traditionnels pourraient avoir une bonne surprise dans les années à
venir. Même si ces moteurs ne seront probablement pas
disponibles dans tous les pays. Affaire à suivre dans les
mois à venir.
Rappelons que les différents dirigeants de Toyota ont déjà
déclaré ne pas vouloir que Toy devienne une marque
ennuyante. Conclusion, pour eux, électrifier par principe n’est pas
viable. Si certains marchés veulent encore du thermique,
ils l’auront. Et cela, quelle que soit la forme. De l’hybride ? Il
y en aura aussi, tout comme de l’électrique. Mais ce qui
est certain, c’est que Toyota ne mettra pas tous ses oeufs dans le
même panier.



