Lotus Emira : une autre alternative à l'électrique confirmée

La sportive anglaise ne disparaîtra pas avec l’arrivée des normes Euro 7. Lotus vient d’annoncer une version hybride rechargeable de l’Emira, qui bénéficiera de la nouvelle technologie « Hyper Hybrid ». Autrement dit, sa vie continuera, même à l’ère des normes européennes plus restrictives.

La Lotus Emira sauvée par l’hybride

Alors qu’on craignait la fin programmée de l’Emira à cause des futures normes Euro 7, Lotus a officialisé un plan de survie. Sa sportive adoptera une motorisation hybride rechargeable dès 2027. L’Emira PHEV sera équipée de la technologie Hyper Hybrid, développée par Lotus Technology en Chine, déjà prévue pour le SUV Eletre.
Cette décision enterre de fait le bloc quatre cylindres turbo signé Mercedes-AMG, impossible à adapter aux nouvelles normes. Et cela permet alors de prolonger la carrière du modèle malgré la fin annoncée de son V6 atmosphérique signé Toyota.
Le PDG de Lotus, Feng Qingfeng, s’est montré rassurant. Hethel restera bien le siège des sportives Lotus et le berceau de l’Emira. L’usine du Norfolk, fragilisée par l’annonce récente de 550 suppressions de postes, voit donc son avenir stabilisé à court terme grâce à ce projet.
« Nous avons des ambitions fortes pour Lotus Cars », a insisté Feng. Il a d’ailleurs souligné que la fusion entre Lotus Technology et Lotus Cars devait créer des synergies techniques et renforcer l’efficacité du groupe.

Des ventes en berne, mais une stratégie réajustée

Cette annonce intervient dans un contexte difficile. Les livraisons sont en chute : -64% pour l’Emira au premier semestre 2025, avec seulement 891 unités écoulées. En plus, les exportations ont été stoppées vers les États-Unis suite aux droits de douane à 27,5% (réduits depuis à 15%). La perte financière pour la marque est donc conséquente. On parle de 313 millions de dollars sur le premier semestre 2025… Même si c’est mieux que les 424 millions du semestre précédent.
Face à ces difficultés et à la réception mitigée des électriques Eletre et Emeya, Lotus choisit donc de miser sur l’hybride hautes performances pour rassurer ses clients et relancer ses ventes.
Lotus n’en est pas à son premier essai. Dès 2012, la marque avait présenté un prototype hybride rechargeable, l’Evora 414E, doté d’un trois cylindres 1.2 associé à une batterie de 17 kWh. Celle-ci offrait alors environ 56 km d’autonomie électrique. Ce projet n’avait jamais abouti, mais il prouvait déjà l’intérêt de la marque pour l’hybride sportif.

Cette fois, le projet est confirmé et intégré dans une feuille de route claire. Promouvoir activement la technologie Hyper Hybrid comme alternative crédible au tout-électrique.
En confirmant une Emira hybride rechargeable, Lotus offre une bouffée d’air aux passionnés inquiets de voir la marque basculer trop vite vers le 100% électrique. Si l’avenir reste incertain, une chose est sûre : la sportive anglaise continuera à faire battre des cœurs bien après 2027.