Crise chez Lotus : 550 emplois menacés dans ses usines !
C’est la crise chez Lotus : près de 550 emplois seraient menacés à Hethel, au siège de la marque. Quel avenir pour la firme anglaise ?
La marque britannique traverse une tempête économique. Entre droits de douane, ventes en demi-teinte et pertes financières, Lotus doit réduire drastiquement ses effectifs. On parle de 550 suppressions d’emplois.
Une renaissance qui s’enraye chez Lotus
Lotus devait écrire un nouveau chapitre sous
l’impulsion de Geely, son propriétaire chinois depuis
2017. La promesse : redonner du souffle à une marque de
légende grâce à de nouveaux modèles et à des investissements
massifs. Mais la réalité est bien plus complexe.
L’Emira, censée incarner la dernière grande sportive
thermique de la marque, a souffert de retards de
production et d’une inflation tarifaire.
Les électriques Eletre (SUV) et Emeya (berline) ont peiné à
convaincre, victimes notamment des droits de douane sur les
modèles fabriqués en Chine, qui renchérissent fortement
leurs prix en Europe.
Résultat : la dynamique espérée s’essouffle et Lotus se retrouve
aujourd’hui contrainte à un plan social massif.
Selon nos confrères de la BBC,
Lotus va supprimer 550 emplois à Hethel, son site
historique du Norfolk. Un coup dur pour une usine qui ne compte
qu’environ 1.300 salariés.
Dans un communiqué, Lotus justifie cette décision par la nécessité
de s’adapter à « un environnement automobile instable, marqué
par des politiques mondiales changeantes et des droits de douane
incertains ».
Hethel reste le cœur de la marque
Malgré cette annonce brutale, Lotus assure
que Hethel restera son centre névralgique. C’est là que
continueront de naître les voitures de sport, les projets de compétition et
les programmes d’ingénierie.
La marque évoque aussi de nouvelles pistes de
diversification, notamment dans la production pour d’autres
constructeurs, afin de sécuriser son avenir.
Il s’agit du deuxième plan social en moins d’un an, après les 270
licenciements déjà actés en février. La société a également publié
une perte de près de 200 millions de dollars au premier
semestre 2024… Un chiffre inquiétant pour une marque de niche comme
Lotus.
Le député travailliste Ben Goldsborough parle d’un « coup de poing
dans l’estomac » pour la région. Tout en soulignant que le scénario
noir d’une fermeture totale a été écarté.
Depuis la mort de Colin Chapman en 1982, Lotus n’a jamais
cessé de jongler entre passion mécanique et fragilité
financière. L’acquisition par Geely avait suscité un vent
d’optimisme. À l’image du succès rencontré avec Volvo. Mais
l’équation est plus compliquée pour Lotus. Les volumes de
ventes faibles, un positionnement élitiste et désormais une
électrification contrariée par la géopolitique.
Aujourd’hui, le constructeur reste debout… Mais plus que jamais sur
un fil.



