Crise chez Lotus : 550 emplois menacés dans ses usines !

Publié le 29 août 2025 à 18:30
Mis à jour le 29 août 2025 à 20:21
Lotus Emira : la gamme s'élargit avec la V6 SE et la Turbo (+images)

C’est la crise chez Lotus : près de 550 emplois seraient menacés à Hethel, au siège de la marque. Quel avenir pour la firme anglaise ?

La marque britannique traverse une tempête économique. Entre droits de douane, ventes en demi-teinte et pertes financières, Lotus doit réduire drastiquement ses effectifs. On parle de 550 suppressions d’emplois.

Une renaissance qui s’enraye chez Lotus

Lotus devait écrire un nouveau chapitre sous l’impulsion de Geely, son propriétaire chinois depuis 2017. La promesse : redonner du souffle à une marque de légende grâce à de nouveaux modèles et à des investissements massifs. Mais la réalité est bien plus complexe.
L’Emira, censée incarner la dernière grande sportive thermique de la marque, a souffert de retards de production et d’une inflation tarifaire.
Les électriques Eletre (SUV) et Emeya (berline) ont peiné à convaincre, victimes notamment des droits de douane sur les modèles fabriqués en Chine, qui renchérissent fortement leurs prix en Europe.
Résultat : la dynamique espérée s’essouffle et Lotus se retrouve aujourd’hui contrainte à un plan social massif.
Selon nos confrères de la BBC, Lotus va supprimer 550 emplois à Hethel, son site historique du Norfolk. Un coup dur pour une usine qui ne compte qu’environ 1.300 salariés.
Dans un communiqué, Lotus justifie cette décision par la nécessité de s’adapter à « un environnement automobile instable, marqué par des politiques mondiales changeantes et des droits de douane incertains ».

Hethel reste le cœur de la marque

Malgré cette annonce brutale, Lotus assure que Hethel restera son centre névralgique. C’est là que continueront de naître les voitures de sport, les projets de compétition et les programmes d’ingénierie.
La marque évoque aussi de nouvelles pistes de diversification, notamment dans la production pour d’autres constructeurs, afin de sécuriser son avenir.
Il s’agit du deuxième plan social en moins d’un an, après les 270 licenciements déjà actés en février. La société a également publié une perte de près de 200 millions de dollars au premier semestre 2024… Un chiffre inquiétant pour une marque de niche comme Lotus.
Le député travailliste Ben Goldsborough parle d’un « coup de poing dans l’estomac » pour la région. Tout en soulignant que le scénario noir d’une fermeture totale a été écarté.
Depuis la mort de Colin Chapman en 1982, Lotus n’a jamais cessé de jongler entre passion mécanique et fragilité financière. L’acquisition par Geely avait suscité un vent d’optimisme. À l’image du succès rencontré avec Volvo. Mais l’équation est plus compliquée pour Lotus. Les volumes de ventes faibles, un positionnement élitiste et désormais une électrification contrariée par la géopolitique. Aujourd’hui, le constructeur reste debout… Mais plus que jamais sur un fil.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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