Porsche : ses bénéficies chutent brutalement en 2025 !

Publié le 28 octobre 2025 à 09:00
Mis à jour le 28 octobre 2025 à 15:29
Porsche Macan GTS (2026) : un coeur électrique de 571 chevaux !

Chez Porsche, les bénéfices s’effondrent en 2025. Faut-il s’inquiéter dans les bureaux de Stuttgart ?

Le constructeur allemand traverse une crise sans précédent. Frappé de plein fouet par le ralentissement du marché électrique et une réorientation stratégique douloureuse, Porsche voit ses bénéfices chuter drastiquement.

Un contexte de crise mondiale pour le haut de gamme

Coup de tonnerre à Stuttgart. Sur les neuf premiers mois de 2025, Porsche affiche une chute vertigineuse de ses bénéfices. On parle de –99% par rapport à l’année précédente. Le constructeur, longtemps considéré comme le joyau le plus rentable du groupe Volkswagen, n’a dégagé que 40 millions d’euros de bénéfice d’exploitation. Contre 4035 millions sur la même période en 2024.
Cette chute brutale illustre le ralentissement global du marché des véhicules électriques, un segment pourtant stratégique pour Porsche. Les livraisons mondiales ont reculé de 6% au premier semestre.
Soit environ 13.000 voitures de moins qu’en 2024. Le chiffre d’affaires a également fléchi de 1,7 milliard d’euros… Preuve que même les marques de prestige ne sont pas immunisées face à la contraction de la demande.
Dès juillet, le PDG sortant Oliver Blume avait reconnu la gravité de la situation. Il évoquait alors « des défis majeurs liés à la transition électrique ». Pour rétablir l’équilibre, Porsche a annoncé la suppression progressive de 1.900 emplois d’ici 2029.

Des chiffres inquiétants… mais une trésorerie solide pour Porsche

Si les bénéfices plongent, tout n’est pas sombre pour autant. Le constructeur affiche un cash-flow net de 1,3 milliard d’euros. Signe d’une structure financière encore saine.
De plus, les ventes aux États-Unis et sur certains marchés émergents atteignent des records historiques. Preuve que la demande pour les modèles thermiques et hybrides reste forte hors d’Europe.
Autre signal positif : les ventes de modèles électrifiés (Taycan, Cayenne E-Hybrid, Panamera PHEV) ont progressé de 56% sur un an. Mais ces volumes restent insuffisants pour compenser le ralentissement de la demande globale et les coûts colossaux liés à la transition industrielle.
Pour Porsche, cette chute n’est pas le signe d’une faillite. Mais plutôt le prix d’une transformation. Le directeur financier Jochen Breckner l’a confirmé. « Nous acceptons consciemment des résultats financiers temporairement plus faibles afin de renforcer la résilience et la rentabilité de Porsche à long terme ».
En clair, Porsche sacrifie la rentabilité à court terme pour restructurer sa gamme et préparer la nouvelle génération de modèles électriques. Notamment les futures 911 qui seront de plus en plus hybrides, le Cayenne électrique et le Macan.

Un nouveau capitaine à la barre de Porsche

Cette période charnière coïncide avec un changement de direction. En janvier 2026, Michael Leiters prendra officiellement les commandes de Porsche. Ancien directeur technique de Ferrari puis PDG de McLaren, il succédera à Oliver Blume, parti se consacrer entièrement à la direction du groupe Volkswagen.
Leiters aura pour mission de redresser la rentabilité du constructeur. Cela, tout en réaffirmant son ADN sportif, mis à rude épreuve par la complexité de la transition électrique.
Porsche joue gros. Sa crédibilité en tant que marque de sport rentable dépend de sa capacité à surmonter cette tempête sans renier son identité.
Les prochains mois seront déterminants. Entre l’arrivée de nouveaux modèles électriques et l’hybridation de toute la gamme. Le tout étant censé symboliser le lien entre tradition et modernité.
Si Porsche réussit son pari, 2025 restera peut-être dans les livres d’histoire non pas comme une année noire… Mais comme celle de la mue d’un mythe. Reste à savoir si la clientèle sera au rendez-vous.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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