Porsche : ses bénéficies chutent brutalement en 2025 !
Chez Porsche, les bénéfices s’effondrent en 2025. Faut-il s’inquiéter dans les bureaux de Stuttgart ?
Le constructeur allemand traverse une crise sans précédent. Frappé de plein fouet par le ralentissement du marché électrique et une réorientation stratégique douloureuse, Porsche voit ses bénéfices chuter drastiquement.
Un contexte de crise mondiale pour le haut de gamme
Coup de tonnerre à Stuttgart. Sur les neuf premiers
mois de 2025, Porsche affiche une chute vertigineuse de ses
bénéfices. On parle de –99% par rapport à l’année
précédente. Le constructeur, longtemps considéré comme le
joyau le plus rentable du groupe Volkswagen, n’a dégagé
que 40 millions d’euros de bénéfice d’exploitation. Contre
4035 millions sur la même période en 2024.
Cette chute brutale illustre le ralentissement global du marché des
véhicules électriques, un segment pourtant stratégique
pour Porsche. Les livraisons mondiales ont reculé de 6% au
premier semestre.
Soit environ 13.000 voitures de
moins qu’en 2024. Le chiffre d’affaires a également fléchi de 1,7
milliard d’euros… Preuve que même les marques de prestige ne sont
pas immunisées face à la contraction de la demande.
Dès juillet, le PDG sortant Oliver Blume avait reconnu la
gravité de la situation. Il évoquait alors « des défis
majeurs liés à la transition électrique ». Pour rétablir
l’équilibre, Porsche a annoncé la suppression progressive de 1.900
emplois d’ici 2029.
Des chiffres inquiétants… mais une trésorerie solide pour Porsche
Si les bénéfices plongent, tout n’est pas sombre pour
autant. Le constructeur affiche un cash-flow net de 1,3
milliard d’euros. Signe d’une structure financière encore
saine.
De plus, les ventes aux États-Unis et sur certains
marchés émergents atteignent des records historiques. Preuve que la
demande pour les modèles thermiques et hybrides reste forte hors
d’Europe.
Autre signal positif : les ventes de modèles électrifiés
(Taycan, Cayenne E-Hybrid,
Panamera PHEV) ont progressé de
56% sur un an. Mais ces volumes restent insuffisants pour
compenser le ralentissement de la demande globale et les coûts
colossaux liés à la transition industrielle.
Pour Porsche, cette chute n’est pas le signe d’une faillite.
Mais plutôt le prix d’une transformation. Le directeur
financier Jochen Breckner l’a confirmé. « Nous
acceptons consciemment des résultats financiers temporairement plus
faibles afin de renforcer la résilience et la rentabilité de
Porsche à long terme ».
En clair, Porsche sacrifie la rentabilité à court terme
pour restructurer sa gamme et préparer la nouvelle génération
de modèles électriques. Notamment les futures 911 qui
seront de plus en plus hybrides, le Cayenne électrique et le
Macan.
Un nouveau capitaine à la barre de Porsche
Cette période charnière coïncide avec un changement
de direction. En janvier 2026, Michael Leiters prendra
officiellement les commandes de Porsche. Ancien directeur
technique de Ferrari puis PDG de McLaren, il succédera à Oliver
Blume, parti se consacrer entièrement à la direction du groupe
Volkswagen.
Leiters aura pour mission de redresser la rentabilité du
constructeur. Cela, tout en réaffirmant son ADN sportif,
mis à rude épreuve par la complexité de la transition
électrique.
Porsche joue gros. Sa crédibilité en tant que marque de
sport rentable dépend de sa capacité à surmonter cette tempête sans
renier son identité.
Les prochains mois seront déterminants. Entre l’arrivée de nouveaux
modèles électriques et
l’hybridation de toute la gamme. Le tout étant censé
symboliser le lien entre tradition et modernité.
Si Porsche réussit son pari, 2025 restera peut-être dans
les livres d’histoire non pas comme une année noire… Mais
comme celle de la mue d’un mythe. Reste à savoir si la clientèle
sera au rendez-vous.



