Quand Londres met en fourrière les voitures de luxe des étrangers (+ images)
Londres s’attaque au stationnement illégal des supercars étrangères qui ne payent pas leurs amendes : une Rolls-Royce a ainsi été saisie devant un palace !
Londres serre la vis face aux excès de certains automobilistes fortunés. Dans le très chic quartier de Mayfair, une opération de répression contre les voitures de luxe mal stationnées a récemment conduit à l’enlèvement spectaculaire d’une Rolls-Royce immatriculée en Arabie saoudite.
Une tolérance zéro pour les stationnements illégaux à Londres
Dans les rues de Westminster, à proximité immédiate
de l’hôtel de luxe Chancery Rosewood, le conseil municipal a lancé une
offensive contre les véhicules garés sur les trottoirs, au mépris
du code de la route. Ce palace, dont les tarifs avoisinent
les 1.700 à 23.500 euros la nuit, attire une clientèle aussi aisée
qu’indisciplinée.
Les plaintes des riverains de Londres se sont multipliées face à la
prolifération de supercars garées illégalement. Lamborghini, Bentley, McLaren,
Mercedes Classe G, et même une
Jaguar Type E classique
occupaient les trottoirs. Voilà qui forçait ainsi les
piétons à slalomer entre ces bolides. Mais cela ne plait pas à la
municipalité de Londres.
Parmi les véhicules visés, une Rolls-Royce Phantom immatriculée
en Arabie saoudite a été remorquée sur plusieurs pâtés de maisons,
sous le regard stupéfait des passants. Selon les autorités,
cette opération s'inscrit dans une volonté de faire respecter
l'espace public. Et ce, quel que soit le prix de la
voiture ou l’origine de son propriétaire.
« Les piétons ne devraient pas avoir à contourner des supercars stationnées égoïstement », a déclaré Max Sullivan, élu à Londres en charge de la voirie. « Qu’il s’agisse d’un vélo en libre-service ou d’une Lamborghini, nous n’accepterons aucun stationnement dangereux. Ou gênant ».
Un phénomène récurrent dans les beaux quartiers
Chaque été, Londres devient le terrain de jeu
des milliardaires du Moyen-Orient, qui
viennent profiter de la fraîcheur britannique avec leurs voitures
exotiques. Mais ce spectacle luxueux finit par agacer les
résidents, excédés par le bruit, les nuisances et l’occupation
abusive des trottoirs.
L’été dernier, plus de 60 véhicules de prestige ont été saisis par
les autorités de Londres. Cela, dans une vaste opération conjointe
impliquant la police métropolitaine, le Bureau des assurances
automobiles et le conseil de Westminster. La valeur totale
de ces voitures s’élevait à plus de 8 millions de dollars.
Face à des conducteurs souvent étrangers et très fortunés,
les sanctions classiques (amendes, PV) semblent
inefficaces. Comme l’a souligné un porte-parole du
conseil, les propriétaires « sont si riches que les contraventions
ne les dissuadent pas ». De plus, l’immatriculation étrangère rend
le recouvrement des frais difficile. Voire impossible.
Résultat : le remorquage devient l’unique levier réellement
dissuasif, utilisé désormais pour montrer que même les supercars ne sont pas
au-dessus des lois.
Londres est-elle en train de devenir un modèle de fermeté face aux excès de certains automobilistes ? Ou cette guerre aux supercars ne fera-t-elle qu’attiser les tensions entre résidents et touristes fortunés ?



