Ferrari : les clients "agacés" par les délais de livraison à rallonge ?

Publié le 22 octobre 2025 à 15:30
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Chez Ferrari, les clients seraient "agacés" par les délais de livraison toujours plus long...

Chez Ferrari, posséder une voiture d’exception est un privilège… Mais aussi une épreuve de patience. La marque italienne, plus convoitée que jamais, fait face à des listes d’attente qui s’étirent jusqu’à 2027, provoquant une certaine frustration parmi les acheteurs les plus récents.

Ferrari : des carnets de commandes pleins à craquer !

Commander une Ferrari aujourd’hui ne garantit plus de la recevoir rapidement. Les lignes d’assemblage de Maranello tournent à plein régime, et la production de l’année 2025 est déjà entièrement attribuée. Les nouveaux clients doivent donc se préparer à patienter près de deux ans avant de prendre le volant de leur bolide.
Depuis sa création en 1947, Ferrari a produit environ 330.000 voitures. Un chiffre minuscule comparé aux constructeurs généralistes. Mais c’est justement cette rareté qui entretient le mythe.
« Nous avons calculé que le délai idéal se situe entre 20 et 24 mois », explique Benedetto Vigna, le PDG de Ferrari. « Au-delà, nous risquons d’agacer nos clients, surtout ceux qui achètent leur première Ferrari ». Autrement dit : un peu d’attente renforce le prestige… Trop d’attente peut faire fuir.
Contrairement à d’autres marques de luxe qui misent sur la croissance à tout prix, Ferrari adopte une approche inverse. Celle de limiter volontairement la production pour préserver son exclusivité.

Ferrari : une marque qui se porte mieux que jamais

Même avec une demande record, le constructeur refuse de doubler ses volumes de fabrication. Cette politique a porté ses fruits. En 2024, Ferrari a livré 13.752 véhicules, un record historique. Mais plutôt que d’en faire une nouvelle norme, la marque préfère étaler sa croissance pour maintenir l’équilibre entre profitabilité et désirabilité.
Vigna le reconnaît : « Mieux vaut plusieurs modèles produits en série limitée que quelques voitures fabriquées en grand nombre ». Et pourtant, la gamme est plus large que jamais. En fait, jamais Ferrari n’a proposé un catalogue aussi riche. Il y a des modèles à V6 hybrides comme la 296 GTB, d’autres avec des V8 bi-turbo comme la 849 Testarossa. Mais aussi le majestueux V12 de la 12Cilindri et du SUV Purosangue, premier modèle quatre portes de l’histoire de la marque.
À cela s’ajoutera bientôt la Ferrari Elettrica, premier modèle 100% électrique, dont la présentation est prévue pour 2025. Cette diversification n’a pas vocation à multiplier les volumes, mais à offrir davantage de choix à une clientèle mondiale de plus en plus variée.

Les « Projets Spéciaux » : l’exclusivité absolue pour Ferrari

Pour les collectionneurs les plus fidèles, Ferrari pousse la personnalisation à l’extrême via son programme Progetti Speciali. Chaque modèle est alors conçu sur mesure, avec une carrosserie et un habitacle uniques.
La dernière création, la Ferrari SC40, illustre cette philosophie. Une voiture conçue pour un seul client, mais développée avec le même soin qu’un modèle de série.
Si l’attente est longue, la marque de Maranello mise sur un argument fort. La pérennité de ses voitures. Ferrari affirme que plus de 90% des véhicules produits depuis 1947 sont encore en circulation.
Le constructeur investit massivement dans l’entretien de son parc, avec des programmes comme Power Hybrid, qui étend la garantie jusqu’à 16 ans et couvre même le remplacement des batteries sur les modèles électrifiés.
Les délais à rallonge agacent certains clients… Mais ils renforcent aussi l’aura de la marque. Attendre sa Ferrari, c’est finalement faire partie d’un club fermé. Un club où la rareté se mesure en années plutôt qu’en kilomètres. Et à Maranello, on le sait bien. L’impatience fait partie du plaisir.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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