Ferrari : les clients "agacés" par les délais de livraison à rallonge ?
Chez Ferrari, les clients seraient "agacés" par les délais de livraison toujours plus long...
Chez Ferrari, posséder une voiture d’exception est un privilège… Mais aussi une épreuve de patience. La marque italienne, plus convoitée que jamais, fait face à des listes d’attente qui s’étirent jusqu’à 2027, provoquant une certaine frustration parmi les acheteurs les plus récents.
Ferrari : des carnets de commandes pleins à craquer !
Commander une Ferrari aujourd’hui ne garantit
plus de la recevoir rapidement. Les lignes d’assemblage de
Maranello tournent à plein régime, et la production de l’année 2025 est
déjà entièrement attribuée. Les nouveaux clients doivent donc se
préparer à patienter près de deux ans avant de prendre le volant de
leur bolide.
Depuis sa création en 1947, Ferrari a produit environ
330.000 voitures. Un chiffre minuscule comparé aux
constructeurs généralistes. Mais c’est justement cette rareté qui
entretient le mythe.
« Nous avons calculé que le délai idéal se situe entre 20 et 24
mois », explique Benedetto Vigna, le PDG de
Ferrari. « Au-delà, nous risquons d’agacer nos clients, surtout
ceux qui achètent leur première Ferrari ». Autrement
dit : un peu d’attente renforce le prestige… Trop d’attente peut
faire fuir.
Contrairement à d’autres marques de luxe qui misent sur la
croissance à tout prix, Ferrari adopte une approche
inverse. Celle de limiter volontairement la production pour
préserver son exclusivité.
Ferrari : une marque qui se porte mieux que jamais
Même avec une demande record, le constructeur refuse
de doubler ses volumes de fabrication. Cette politique a
porté ses fruits. En 2024, Ferrari a livré 13.752 véhicules,
un record historique.
Mais plutôt que d’en faire une nouvelle norme, la marque préfère
étaler sa croissance pour maintenir l’équilibre entre profitabilité
et désirabilité.
Vigna le reconnaît : « Mieux vaut plusieurs modèles produits en
série limitée que quelques voitures fabriquées en grand nombre
». Et pourtant, la gamme est plus large que
jamais. En fait, jamais Ferrari n’a proposé un catalogue
aussi riche. Il y a des modèles à V6 hybrides comme la 296 GTB, d’autres avec des V8
bi-turbo comme la 849 Testarossa. Mais
aussi le majestueux V12 de la 12Cilindri et du SUV
Purosangue, premier modèle
quatre portes de l’histoire de la marque.
À cela s’ajoutera bientôt la Ferrari Elettrica, premier modèle 100%
électrique, dont la présentation est prévue pour 2025.
Cette diversification n’a pas vocation à multiplier les volumes,
mais à offrir davantage de choix à une clientèle mondiale de plus
en plus variée.
Les « Projets Spéciaux » : l’exclusivité absolue pour Ferrari
Pour les collectionneurs les plus fidèles,
Ferrari pousse la personnalisation à l’extrême via son
programme Progetti
Speciali. Chaque modèle est alors conçu sur mesure,
avec une carrosserie et un habitacle uniques.
La dernière création, la Ferrari SC40, illustre cette
philosophie. Une voiture conçue pour un seul client,
mais développée avec le même soin qu’un modèle de série.
Si l’attente est longue, la marque de Maranello mise sur un
argument fort. La pérennité de ses voitures. Ferrari affirme que
plus de 90% des véhicules produits depuis 1947 sont encore en
circulation.
Le constructeur investit massivement dans l’entretien de
son parc, avec des programmes comme Power Hybrid, qui
étend la garantie jusqu’à 16 ans
et couvre même le remplacement des batteries sur les modèles
électrifiés.
Les délais à rallonge agacent certains clients… Mais ils
renforcent aussi l’aura de la marque. Attendre sa Ferrari, c’est
finalement faire partie d’un club fermé. Un club où la
rareté se mesure en années plutôt qu’en kilomètres. Et à Maranello,
on le sait bien. L’impatience fait partie du plaisir.



