Porsche continue de faire payer à ses clients les droits de douane de Trump
Malgré trois hausses de prix en moins d’un an, les ventes de Porsche continuent de grimper aux États-Unis.
C’est officiel : Porsche augmentera à nouveau ses prix en janvier, marquant la troisième hausse tarifaire en moins de 12 mois. La raison ? Toujours les droits de douane américains hérités de la politique Trump, que le constructeur allemand continue de répercuter sur ses clients de l’autre côté de l’Atlantique.
Jusqu’à 2,9% d’augmentation dès janvier
La hausse annoncée affectera la majorité des
modèles, avec des augmentations allant de 1,2% à 2,9%,
selon la version. Porsche a confirmé que les clients devront
impérativement prendre livraison avant le 5 janvier 2026 pour
conserver les prix actuels. Passé ce délai, la nouvelle grille tarifaire
s’appliquera automatiquement.
Les modèles 2026 verront ces ajustements dans toutes les régions du
monde, pas seulement aux États-Unis. Mais c’est le marché
américain qui subit de plein fouet les effets des droits de douane de 15%
encore en vigueur sur les véhicules européens.
Contrairement à BMW ou Mercedes, Porsche n’a aucun site de
production local. Ce qui expose ainsi pleinement la marque à ces
surcoûts.
Jochen Breckner, PDG de Porsche, a déclaré à nos confrères d’Automotive
News que le coût annuel des droits de douane
atteindra 813 millions de dollars en 2025. Un fardeau
financier que la marque n’a d’autre choix que de compenser, en
grande partie, par des hausses de prix successives.
Hausse des prix, hausse des ventes ?
La première augmentation avait eu lieu en mars 2025,
lors du passage au millésime 2026. Une seconde hausse avait
suivi en juillet, officiellement pour « ajuster les prix à la
conjoncture économique ». Certains modèles, comme la
911 Turbo S, avaient déjà vu
leur tarif grimper de plus de 8.000 dollars.
Et pourtant, malgré ce contexte inflationniste, la demande ne
faiblit pas. Les ventes de Porsche aux États-Unis ont progressé de
5,6% depuis le début de l’année. Un chiffre qui montre que
le segment du luxe résiste bien, et que les clients Porsche sont
visiblement prêts à absorber ces surcoûts.
Si les ventes progressent aux États-Unis, la situation est plus
compliquée en Chine.
Pourtant, il s’agit du deuxième marché mondial de la
marque. Porsche y a vu ses livraisons chuter de 15% au
premier semestre 2025. Principalement en raison de la concurrence
féroce des constructeurs chinois. Et de
l’essor des véhicules électriques à prix cassés. Le segment
du luxe y est désormais plus volatile. Et Porsche peine à maintenir
ses marges sur ce marché clé.



