Droits de douane : une respiration pour les sportives européennes ?
Après des accords avec l’Union européenne, Donald Trump a baissé les droits de douane à 15%. Bien pour les sportives européennes ?
Les constructeurs européens peuvent souffler… un peu. Un nouvel accord entre Donald Trump et l’Union européenne vient alléger, en partie, la pression sur les véhicules importés aux États-Unis. Les droits de douane ne seront pas si sévères que prévus. Un soulagement bienvenu pour les marques premium et sportives comme Porsche, Ferrari, BMW M ou Mercedes-AMG, qui redoutaient une nouvelle flambée des taxes.
L’automobile européenne évite le pire en termes de droits de douane
Après des mois de menaces et de tensions, Washington
et Bruxelles sont parvenus à un accord commercial global. L’un
des points majeurs concerne le secteur automobile. Les
droits de douane américains sur les voitures européennes passent de
27,5% à 15%. Certes, ce nouveau taux reste largement
supérieur aux 4,8% moyens en vigueur avant le retour de Donald Trump à la présidence.
Mais il évite une nouvelle hausse explosive à 30%, annoncée
initialement pour le 1er août.
>Pour les marques sportives et haut de gamme comme Porsche, Audi Sport,
Mercedes-AMG ou encore
Lamborghini, très présentes sur le marché nord-américain,
cette baisse constitue une mesure de sauvegarde commerciale. Les
États-Unis représentent en effet l’un des premiers débouchés
mondiaux pour les coupés. Mais aussi pour les roadsters et SUV
sportifs allemands et italiens.
Outre les droits de douane, l’Union européenne a accepté de
réduire certaines restrictions réglementaires. Notamment celles qui
freinaient l’accès de ses véhicules au marché américain.
Si les détails restent encore flous, cette simplification pourrait
faciliter les homologations. Mais aussi raccourcir les délais de
commercialisation de modèles européens aux États-Unis.
Une contrepartie énergétique et industrielle massive
En échange de cet allègement partiel, l’Union Européenne s’est engagée
à acheter pour 750 milliards de dollars de pétrole, de gaz, de
combustibles nucléaires... Et de semi-conducteurs américains,
répartis sur trois ans. S’y ajoutent 600 milliards de
dollars d’investissements européens aux États-Unis. Et
cela inclue d’ailleurs des commandes militaires et
technologiques.
>Un volet qui dépasse largement le cadre de l’automobile, mais
qui confirme l’importance stratégique de cet accord bilatéral pour
l’équilibre économique transatlantique.
Malgré cette avancée, les droits de douane sur l’acier et
l’aluminium restent à un niveau punitif de 50%. Un point
de friction non négligeable. Notamment pour les constructeurs de
voitures sportives, qui utilisent largement ces matériaux dans leurs châssis
et carrosseries. Un système de quotas est envisagé, mais aucun
accord n’a encore été trouvé sur ce point.
Cet accord Trump-von der Leyen offre une trêve tarifaire
bienvenue pour les acteurs du secteur sportif européen.
Alors que l’automobile fait face à des défis multiples –
électrification, inflation, normes environnementales – cette
clarification des droits de douane redonne un peu de visibilité aux
exportateurs vers les États-Unis.
Reste à voir si cette stabilité sera durable… Ou si de
nouvelles tensions émergeront en cas de retournement
politique ou économique.



