Toyota : des "difficultés" avec la GR Yaris M à moteur central

Toyota nourrit de grandes ambitions pour ses sportives du futur. Mais toutes ne filent pas encore droit. Le constructeur japonais vient de confirmer que le développement de sa GR Yaris M à moteur central rencontre plusieurs obstacles techniques majeurs. Présenté en grande pompe au Salon de Tokyo 2025, ce concept radical, dérivé de la très populaire GR Yaris, incarne l’avant-garde d’une nouvelle ère pour la division Gazoo Racing. Pourtant, la route vers la piste semble plus sinueuse que prévue.

Un prototype prometteur… mais encore trop instable chez Toyota

Visuellement proche de la Yaris GR que l’on connaît, la GR Yaris M cache pourtant un changement fondamental d’architecture. Son moteur est désormais placé en position centrale arrière. Une configuration qui bouleverse complètement la dynamique de conduite, et qui s’accompagne d’un nouveau bloc 2.0 turbo quatre cylindres, baptisé G20E.
Celui-ci est pensé pour les futures sportives de chez Toyota. Ce prototype devait faire ses débuts en compétition dans le championnat Super Taikyu, véritable laboratoire roulant pour Toyota. Mais les premiers essais ont révélé des problèmes majeurs.
Le constructeur évoque sans détour des difficultés typiques liées à cette architecture moteur : freinage instable, direction perfectible et équilibre dynamique à affiner. Résultat, Toyota a préféré renoncer à engager sa GR Yaris M à Autopolis, cinquième manche de la saison, afin de se concentrer sur les réglages.
Malgré ces contretemps, Toyota n’abandonne pas son concept. Le projet reste actif. Et d’autres engagements en course sont envisagés dans les mois à venir.

Un moteur plein de promesses

L’objectif reste clair. Faire évoluer ce prototype vers un modèle de série homologué, sans doute sous la forme d’un nouveau coupé MR2, comme le laissent entendre de nombreuses rumeurs persistantes.
Mais l’ampleur des ajustements à effectuer laisse entrevoir un report possible du calendrier initial. Toyota semble déterminé à peaufiner chaque détail avant de présenter une voiture finalisée. Que ce soit pour la compétition ou le marché grand public.
Côté technique, le nouveau bloc G20E est au cœur de toutes les attentions. Dans sa version de base, il délivrerait plus de 400 chevaux. Mais il pourrait atteindre les 600 chevaux en configuration course grâce à un turbocompresseur plus généreux. Ce moteur n’est pas destiné à une seule auto. Des rumeurs évoquent déjà son intégration dans la futuriste Toyota Celica ou d'autres sportives à venir.
Avec ce projet audacieux, la firme japonaise montre qu’elle n’a pas l’intention de rester en retrait sur le terrain des véhicules plaisir. Même à l’ère de l’électrification, la firme japonaise croit encore aux sportives thermiques légères.

Et Toyota entend alors bien en faire la démonstration sur circuit. Mais entre ambitions techniques, contraintes mécaniques et impératifs de développement… Le chemin de Toyota vers une GR Yaris à moteur central homologuée reste semé d'embûches.