Et si la division Renault Sport était de retour pour de vrai ?

Aux abords de l’IAA de Munich, une rumeur fait rage. Celle du retour de Renault Sport. Mais alors, où en est-on réellement ?
La rumeur enfle à Munich : Renault pourrait ressusciter sa division sportive, longtemps mise en sommeil. Un come-back qui ferait battre le cœur des passionnés, surtout après la disparition de la Mégane RS depuis 2023.
La Renault 5 Turbo 3E, et maintenant ?
La dernière véritable sportive siglée Renault Sport était la Mégane RS Ultime et ses 300 chevaux. Mais elle a tiré sa révérence l’an dernier. Depuis, le blason mythique semblait rangé au placard… Jusqu’à l’arrivée de la spectaculaire Renault 5 Turbo 3E, une hyper-berline électrique de 540 chevaux limitée à quelques exemplaires… Et facturée près de 160.000 euros.
Un coup d’éclat, mais aussi un message clair. Renault veut prouver qu’elle sait encore faire vibrer les amateurs de sportives. Même à l’ère de l’électrique !
Interrogé au salon de Munich, le patron de Renault, Fabrice Cambolive, a lâché une phrase qui fait rêver. « Oui, nous étudions d’autres options. Nous vous ferons des propositions dans les 12 prochains mois ».
Traduction : le retour de modèles sportifs plus accessibles est sérieusement envisagé. Mais pas à n’importe quel prix. Cambolive insiste : il faudra trouver « le bon équilibre entre coût et demande » pour qu’un feu vert soit donné. Autrement dit, mieux vaut ne pas lever les bras trop vite pour les fans de Renault Sport.
Des limites techniques et réglementaires
Transformer la nouvelle Clio 6 en citadine survitaminée ? Pas pour tout de suite, selon Emmanuel de Jesus Pequeno, responsable de la gamme. La raison est simple. Développer un moteur thermique conforme aux normes actuelles coûterait une fortune.
Renault devrait alors retravailler soit le 1.6 turbo de l’ancienne Clio RS, soit le 1.8 turbo de l’Alpine A110. Deux blocs performants mais chers à remettre au goût du jour face aux normes antipollution.
La vraie question : si de nouvelles sportives voient le jour, seront-elles badgées Renault Sport… ou Alpine ?
Officiellement, Alpine est devenue l’unique vitrine sportive du groupe. Mais Luca de Meo, patron de Renault, avait déjà laissé entendre que Renault Sport n’était pas mort. Seulement « mis au réfrigérateur ».
Et il avait justifié le choix de signer la Turbo 3E comme une Renault et non une Alpine par une logique historique. « La 5 Turbo 3E n’a jamais été une Alpine. Si vous voulez être authentique, vous devez respecter l’histoire ».
Un retour qui ferait du bruit
Un éventuel come-back de Renault Sport ne serait pas qu’un clin d’œil nostalgique. Ce serait une manière de rappeler que, même dans une ère dominée par les SUV électrifiés et les objectifs CO2, la marque au Losange n’a pas oublié sa fibre sportive.
Alors, bientôt une Clio RS électrique ? Une Mégane radicale à batterie ? Ou un modèle inédit, pensé dès le départ comme une sportive pur jus ? Réponse attendue d’ici 2026… Mais déjà, l’idée d’un retour du Losange sportif fait palpiter les fans.
D’ici là, le groupe Renault va continuer de développer la gamme Alpine. Même si l’A110 va rendre les armes en début d’année prochaine, la marque va continuer d’élargir son catalogue. Le tout nouveau SUV A390 va être commercialisé aux côtés de l’A290. Puis l’A310 suivra pour concurrencer la Porsche 911.
Au passage, Renault a annoncé que les activités d’Alpine F1 Team continueront. En bref, la firme tricolore n’oubliera pas son passé sportif. Voire, elle l’améliorera. Affaire à suivre dans les années à venir.