Ferrari : face aux barrières douanières, le "Cavallino" reste indomptable !

Ferrari nous prouve que même face aux droits de douane, la marque italienne reste invincible. Les résultats du 3ème trimestre sont solides.
Malgré un contexte mondial chargé en barrières douanières et une concurrence accrue, Ferrari a publié des résultats trimestriels solides qui montrent que son statut de constructeur de luxe ne faiblit pas. Entre stratégies de prix, personnalisation haut de gamme et rareté contrôlée… La firme de Maranello affiche une forme remarquable.
Des résultats au‑delà des attentes chez Ferrari
Au troisième trimestre 2025, Ferrari a généré un chiffre d’affaires de 1,766 milliards d’euros. En hausse de 7,4% par rapport à l’an dernier. L’EBITA (résultat d’exploitation) a atteint 503 millions d’euros, en progression de 7,6%, avec une marge de 28,4%. L’EBITDA s’élève à 670 millions d’euros, soit +5% sur un an. Le bénéfice net ressort à 382 millions d’euros, en légère progression.
Dans un marché où les livraisons sont quasiment stables (3.401 unités contre 3.383 l’an dernier) et les obstacles externes nombreux, ces chiffres témoignent d’une exécution maîtrisée pour Ferrari.
La marque a su augmenter ses prix et enrichir sa gamme sans pour autant fragiliser la demande. Le mix produit — avec des séries spéciales comme et des autos de « grande » série — joue un rôle déterminant dans cette performance.
Les revenus liés aux activités hors‑voitures (sponsoring, droits de marque, lifestyle) ont progressé de 21%, à 211 millions d’euros. Parallèlement, les options de personnalisation chez Ferrari — teintes spéciales, finitions sur‑mesure — continuent de renforcer la rentabilité unitaire.
L’effet rareté, le "Cavallino" sait comment en profiter
Avec un volume quasiment inchangé mais une montée en gamme intelligente, Ferrari maintient la rareté de ses véhicules. Le rapport entre nombre d’unités et valeur perçue reste favorable à la marque, malgré les tensions sur certains marchés comme la Chine ou l’Amérique du Nord.
Alors que les droits de douane ou la concurrence chinoise pourraient fragiliser des fabricants grand public, Ferrari ne semble pas affectée de la même manière. Son segment ultra‑premium lui confère une certaine immunité.
Même un recul des livraisons en Chine n’a pas empêché la progression financière. Le titre Ferrari a d’ailleurs rebondi de plus de 2% à Milan après l’annonce des résultats.
La marge d’exploitation stable à 28,4% démontre que, même sous pression, Ferrari parvient à préserver son modèle et sa rentabilité. Le flux de trésorerie disponible se monte à 365 millions d’euros, également au‑dessus des attentes. Bien que les résultats soient positifs, la marque anticipe un contexte plus exigeant.
Lors de son dernier Capital Markets Day, Ferrari a revu à la baisse certains objectifs à long terme. Notamment en matière d’électrification. Il s’agit désormais de maintenir le rythme sans sacrifier l’exclusivité. Un équilibre délicat dans un monde où la demande évolue alors constamment.
Ferrari prouve donc qu’elle joue dans une autre ligue. Face aux barrières douanières, aux incertitudes géopolitiques et à une concurrence de plus en plus agressive, la marque garde sa trajectoire. Entre raréfaction contrôlée, montée en gamme et clientèle fidèle… Ferrari semble rester intouchable… Au moins pour l’instant.