General Motors réinvente la Corvette du futur… mais en électrique (+images)

General Motors vient de lever le voile sur une étude de style audacieuse. Il s’agit d’une Corvette 100% électrique à l’allure d’hypercar, conçue par son studio avancé de Californie. Un projet visionnaire qui bouscule les codes et éloigne un peu plus l’icône américaine de son ADN thermique. Mais cela va à l’encontre des déclarations faites au sujet de la Corvette il y a peu.

La Corvette repensée, loin du V8 et proche de la science-fiction

Alors que la Corvette C9 est en cours de développement pour un lancement prévu à l’horizon 2029, GM regarde déjà au-delà. Le constructeur américain vient de dévoiler un nouveau concept baptisé C10, clairement identifié par un badge sur l’aile avant. Cette étude de style repousse les limites connues de la Corvette et imagine ce que pourrait devenir la plus célèbre des sportives américaines dans un avenir plus lointain.
Adieu V8 : ce concept repose sur une motorisation 100% électrique. Une rupture qui ne manquera pas de faire grincer des dents, d’autant que l’ingénieur en chef de la Corvette avait récemment minimisé la probabilité d’un passage au tout électrique. Pourtant, ce prototype donne un avant-goût de ce que la marque pourrait envisager à terme.
Plutôt que de s’inscrire dans le sillage des Porsche 911 et autres GT classiques, ce concept Corvette flirte avec l’univers des hypercars. Avec son design affûté, ses proportions musclées et son architecture à moteur central, il rappelle davantage des modèles extrêmes comme la Koenigsegg Jesko. Voire, la Rimac Nevera ou encore l’Aston Martin Valkyrie.

Une innovation marquante : le toit monobloc articulé

Les entrées d’air proéminentes, l’aileron avant en carbone et les feux LED ultra-fins font écho à la Corvette C8. Tout en radicalisant son approche. Le profil sculpté canalise le flux d’air vers un énorme diffuseur arrière, tandis qu’un aileron actif et un aérofrein arrière renforcent les performances dynamiques.
La pièce maîtresse de ce design est sans doute la capote monobloc avant articulée, qui permet de retirer la totalité de la coque supérieure. Cette configuration transforme la Corvette C10 en un roadster de course ultra-léger, à l’image d’un concept-car taillé pour la piste.
L’habitacle suit cette logique radicale. Configuration biplace, affichage tête haute en réalité augmentée, instrumentation numérique minimaliste et volant en forme de fourche intégrant un second écran.
Sous la carrosserie, General Motors a opté pour une structure en fibres de carbone associée à une batterie prismatique en forme de T. Ce choix permet non seulement une assise plus basse. Mais aussi une gestion optimisée du flux d’air à travers le châssis. Cela, au bénéfice de l’efficacité aérodynamique.

Les dimensions soulignent son caractère extrême : 4,67 m de long, 2,18 m de large pour seulement 1,05 m de haut. Un gabarit proche des hypercars les plus exclusives du marché. Étonnant pour une Corvette. Les jantes surdimensionnées – 21 pouces à l’avant, 22 à l’arrière – parachèvent ce look futuriste.

Un concept Corvette conçu à Pasadena avec une vision globale

Ce projet est donc le fruit du travail du studio Advanced Design de General Motors à Pasadena, en Californie du Sud. Brian Smith, responsable du design, explique la démarche. S’inspirer de la culture auto californienne tout en adoptant une vision internationale. General Motors possède d’ailleurs des centres de design aux quatre coins du monde. De Détroit à Shanghai en passant par Séoul et le Royaume-Uni.
Cette Corvette électrique n’est que la deuxième d’une série de trois concepts, chacun conçu par une équipe différente. L’objectif ? Multiplier les approches créatives pour nourrir la réflexion sur l’avenir de la marque et de son modèle emblématique.
Ce concept radical marque un tournant symbolique dans l’histoire de la Corvette. Alors que la C9 thermique est encore en préparation, GM anticipe déjà les formes et les technologies qui façonneront la Corvette de demain. Une étape importante à l’heure de l’électrification totale. Reste à savoir si les puristes seront prêts à suivre ce virage… Ou s’ils préféreront s’en tenir aux rugissements d’un bon vieux V8…