Dodge Challenger R/T : est-ce un modèle fiable sur le marché de l'occasion ?
La Dodge Challenger R/T est-elle un bon plan fiable en occasion ? Voici nos conseils avant de vous lancer dans ce genre d’achat.
Sur le marché de l’occasion, la Dodge Challenger R/T reste dans l’ombre des Mustang et Camaro. Pourtant, cette muscle car à l’américaine, dotée d’un V8 généreux et d’un style néo-rétro assumé, affiche des atouts non négligeables. Est-elle pour autant un achat raisonnable ? Voici ce que révèle le dossier Sport Auto Guide Occasions 2024.
Une vraie gueule de muscle car pour la Challenger R/T
La Dodge Challenger R/T, apparue en 2008, s’inspire
fortement du modèle de 1970. Mais repose sur une base
technique issue de la Mercedes Classe E via le châssis de la
Chrysler 300C.
Elle hérite d’un V8 HEMI de 5,7 litres qui développe 380 chevaux,
offrant un bon compromis entre performances et agrément. Avec 254
km/h en pointe et une sonorité typique des V8 américains, elle
coche toutes les cases de la muscle car
classique.
>Côté mécanique, le V8 Hemi est solide et éprouvé,
avec une distribution par chaîne ne posant pas de souci à long
terme. Les révisions doivent idéalement être faites tous les 15.000
km ou une fois par an, pour un coût d’environ 350 euros chez un
indépendant. Mais difficile de trouver un concessionnaire Dodge end
France. Attention, certains propriétaires attendent
l’alerte de l’ordinateur de bord pour faire la vidange, ce qui peut
être préjudiciable sur le long terme.
>Les bougies sont à remplacer tous les 60.000 km, avec un coût
de 855 euros, tandis qu’un grand entretien complet grimpe à 915
euros tous les 50.000 kilomètres environ.
Transmissions et trains roulants : du costaud, mais à surveiller
La version Challenger R/T peut être équipée d’une
boîte manuelle Tremec à 6 vitesses ou d’une boîte
automatique Mercedes à 5 rapports, remplacée en 2015 par une ZF à 8
rapports.
Toutes ces transmissions sont ainsi jugées très fiables sous le
capot de la Dodge. En automatique, une vidange tous les
100.000 km est recommandée (680 euros). Et côté boîte
manuelle, un embrayage à changer vers
120.000 km revient à 1.740 euros.
Quant aux trains roulants, ils souffrent du poids conséquent du
véhicule (1.833 kg). Les disques Brembo sont à changer tous
les 50.000 km (860 euros la paire). Et les plaquettes, tous les
30.000 km (345 euros). Les pneus de 20 pouces doivent aussi
être remplacés régulièrement (318 euros pièce, sans
pose).
>L’intérieur des modèles avant restylage (phase 1) est
pointé du doigt pour sa position de conduite moyenne et
ses plastiques de qualité perfectible. Après 2015, la finition
progresse nettement, avec une planche de bord modernisée et des
matériaux mieux ajustés.
Une cote stable et un bon rapport prix/plaisir pour la Challenger R/T
Sur le marché de l’occasion, une Challenger R/T peut
s’acquérir à partir de 20.000 euros. Ce qui en fait alors l’un des
meilleurs rapports prix/plaisir pour une sportive V8 atmosphérique
de plus de 370 chevaux. Les versions SRT-8, plus puissantes,
tournent autour de 35.000 euros. Tandis que les versions Hellcat
dépassent les 60.000 euros.
>Le réseau Chrysler ayant disparu en France, il faut se tourner
vers des importateurs spécialisés comme American Car City ou US Cars. L’achat auprès d’un
particulier reste une option viable. À condition toutefois
d’exiger un historique limpide et un entretien rigoureux. Surtout
au niveau des freins et pneus.
>Avec sa ligne musclée, son V8 fiable, et un plaisir de
conduite authentique, la Dodge Challenger R/T s’impose comme une
alternative originale et solide sur le marché de l’occasion.
À condition de viser une version bien entretenue. Si
possible restylée après 2015. C’est un modèle qui coche de
nombreuses cases. Une muscle car attachante, qui mérite clairement
le détour pour qui veut rouler différent.



