« L’hypercar américaine », voici comment Chevrolet présente la nouvelle Corvette ZR1X
Avec la Chevrolet Corvette ZR1X (2026), l’Amérique sort son hypercar. C’est en tout cas comme ça que le présente Chevrolet.
Avec 1.250 ch, quatre roues motrices et une ligne droite du COTA dévorée à 290 km/h, la nouvelle Corvette ZR1X ne se contente plus de gêner les Porsche. Elle vise les Ferrari à 4 millions d’euros. Mais la sauce va-t-elle prendre ?
La Corvette ZR1X, version terminator
C’est une de ces journées texanes où l’asphalte fond
presque sous les pneus. Le genre de décor parfait pour la Corvette
ZR1, nouvelle génération. 220, 250, 280, 285… Voire, 290 km/h en
bout de ligne droite au Circuit des Amériques. Et encore,
ce n’est que la ZR1 thermique, modèle
propulsion, équipée du V8 LT7 bi-turbo de 5,5 litres. Un
monstre déjà capable de fumer une 911 GT3 RS, de tenir tête à une
McLaren Senna, et d’abattre le 0 à 100 km/h en 2,2 secondes.
Pourtant, Chevrolet avait gardé une dernière cartouche. Une
cartouche électrifiée.
Le soir même, sur un rooftop d’Austin, elle était là : la
Corvette ZR1X ! Sans camouflage, sans badge Zora, mais avec des
chiffres qui font frémir. On parle de 1.250 chevaux, 1.320
Nm de couple, une transmission intégrale hybride, et un 0 à 100
km/h sous les 2 secondes. Pas mal, non ? Voilà pour la fiche
technique. En clair, une hypercar, une vraie, une Corvette
qui ose désormais affronter frontalement les Ferrari F80, McLaren
W1 ou Mercedes-AMG One. Et sans
trembler.
L’hybride pour la performance, pas pour la planète
La recette est dérivée de l’E-Ray, mais largement
boostée. Le V8 bi-turbo arrière développe à lui seul 1.070
chevaux. À l’avant, un moteur électrique apporte un
surplus de 190 chevaux, géré de façon extrêmement fine selon le
grip, la courbe ou le mode de conduite. Résultat : 1.250
chevaux cumulés pour cette Corvette ZR1X, une transmission plus
intelligente que jamais, et un effet catapulte à la
réaccélération. Quelque chose que même les meilleurs launch control peinent
à imiter.
L’essieu avant électrifié n’intervient que jusqu’à 260 km/h,
ensuite, la propulsion thermique reprend ses droits. Mais
jusque-là, on assiste à une véritable fusion des énergies.
Le thermique gueule, l’électrique pousse. Mais la Corvette
ZR1X explose ! Et tout ça sans vider ses batteries.
Un système de recharge active permet de maintenir un niveau
d’énergie optimal. Même après plusieurs tours de circuit à bord de
cette Chevrolet. Mode Endurance, mode Qualif, ou push-to-pass. Et
cela, seulement via un simple bouton au volant… Bref, l’arsenal est
prêt pour la guerre.
Sur piste, les chiffres s’entrechoquent. Quart de mile
abattu en moins de 9 secondes. Accélération jusqu’à 1,3 g en 1re et
2de. Des performances alors plus proches d’une Lucid Air Sapphire ou d’une Tesla Plaid… Mais avec du
son, des palettes et de la sueur. Voilà qui est digne d’une
Chevrolet Corvette ! Et avec 1,1 kWh utilisables, la batterie n’est
là que pour frapper fort, pas pour rouler vert.
Corvette ZR1X, monstre qui peut être apprivoisé ?
Le plus étonnant ? Cette Corvette ZR1X reste donc
conduisible au quotidien. La direction, les modes de conduite, les
freins carbone-céramique de 16,5 pouces… Tout est calibré pour
rendre le pilote confiant, même sans gants. L’intérieur a
ainsi été revu pour 2026 avec un nouvel écran passager, un système
plus lisible, une console plus ergonomique. À bord, on est
même bien. Mieux que dans certaines rivales deux fois plus
chères.
Officiellement, Chevrolet ne donne pas encore de tarif.
Mais avec une ZR1 thermique à 178.000
dollars, il faut s’attendre à un ticket d’entrée autour de 210.000
dollars pour la version Corvette ZR1X. Peut-être 275.000
dollars en haut de gamme. Ça reste loin des hypercars à 7 chiffres
qu’elle est capable d’humilier, non ?
La Corvette ZR1X n’est pas simplement la plus puissante des Corvette. C’est alors la
première Corvette qui mérite d’être appelée hypercar. Cela, en
combinant la rage d’un V8 bi-turbo et la finesse d’un
système hybride calibré pour la performance pure. C’est
une voiture qui fait alors vaciller les repères, dans un monde où
les GT3 RS, les Huracán STO ou même les McLaren 750S paraissent soudain
bien sages. Si l’on devait résumer la ZR1X en une phrase ? Le V8
américain n’est pas mort. En fait, il est juste électrifié.



