24 Heures du Mans : Peugeot Sport, la frustration de bout en bout

Publié le 16 juin 2025 à 12:00
Mis à jour le 16 juin 2025 à 12:23
24 Heures du Mans : une 93ème édition frustrante pour Peugeot

Peugeot Sport a oscillé entre malchance et frustrations à répétition lors d'une 93ème édition des 24 Heures du Mans en-deçà de ses ambitions.

C'est la soupe à la grimace pour Peugeot Sport au terme de la 93ème édition des 24 Heures du Mans.

Peugeot Sport : en manque de rythme dans la Sarthe

Dès la Journée Test préalable à la course, il s'est avéré que le rythme des 9X8 était insuffisant. En Qualifications, les deux Hypercars n’ont pu faire mieux que 17ème et 18ème et n’ont pu accéder aux séances d’Hyperpole, a contrario des trois dernières courses disputées cette saison.
En course, même son de cloche au terme d'une édition du double tour d'horloge que la formation française qualifie elle-même "décevante" avec les 12ème et 17ème places finales. Maigre lot de consolation : le record de distance en Hypercar avec un total de 384 tours bouclés, soir 5 232 km, par la n°94.
Peugeot aura toutefois tout tenté pour retrouver un meilleur visage, n'hésitant pas à allonger au maximum ses relais, voire de les tripler avec un même train de pneus.
Effectuer 13 tours contre 12 pour la concurrence allait en effet permettre d’économiser un arrêt au stand après quelques heures de course, quitte à boucler des tours un peu moins rapides pour économiser du carburant.
Cette stratégie a plutôt bien réussi pour la n°94 qui est parvenue à se maintenir dans le top 10 en début de course, et même à apparaître parfois en haut du classement à la faveur des ravitaillements.
Mais un tête-à-queue suite à un contact avec une autre Hypercar a décalé la stratégie. Au final, Loïc Duval, Malthe Jakobsen et Stoffel Vandoorne s'en sortaient avec la 12ème place.
Pour la n°93, ce fut la malchance. Après une sortie de piste après la première heure de course pour éviter une GT3 aux Virages Porsche, elle a dû rentrer au stand pour un changement de bloc avant et arrière.
Elle a ensuite connu un problème technique (direction) pendant la nuit, perdant jusqu'à dix minutes en plus. Paul Di Resta, Mikkel Jensen et Jean-Eric Vergne s'en sortaient en 17ème position le dimanche.

Loïc Duval : "On est là où on imaginait être ce week-end"

"Des 24 Heures du Mans bien compliquées pour nous", peste Jean-Eric Vergne. "La n°93 a tapé le mur de pneus aux Virages Porsche, le team a été super rapide pour changer les éléments de carrosserie, mais on a perdu un tour.
Ensuite, j’ai eu un problème de direction pendant la nuit. Là encore, les gars ont fait un super boulot, mais on a perdu trois ou quatre tours supplémentaires. On a fait le maximum, on a fait ce qu’on pouvait.
Il faut se laisser un peu de temps avant de tirer des conclusions. Le point positif, c’est que les deux voitures sont à l’arrivée et que c’est toujours aussi bien de rouler sur ce circuit."
"On termine P12 : ce n’est pas peut-être pas le résultat espéré, mais on peut quand même être satisfaits,
ajoute Malthe Jakobsen. "La voiture est à l’arrivée, on a juste fait le plein et changé les pneus. Tout le monde a fait un super boulot ces dix derniers jours ici au Mans, les pit-stops ont été impeccables. Il nous faut juste davantage de rythme pour espérer un beau résultat."
"On est là où on imaginait être ce week-end après la Journée Test", poursuit Loïc Duval. "On savait que ce serait dur à cause de la réglementation, mais on a optimisé au mieux sur la n°94 et on a réussi à se battre avec des voitures plus rapides que nous sur le papier."
"On savait, compte-tenu des règles, qu’on allait avoir un handicap de rythme sur cette course", conclut Jean-Marc Finot, Senior VP de Stellantis Motorsport. "On l’avait vu en qualifications, ce n'était une surprise pour personne. On a donc établi une stratégie pour prendre en compte ce rythme, avec de 'l’energy saving', l’augmentation du nombre de tours par relais et la réduction du nombre de relais.

Ca a marché avec la n°94 qui se battait avec la Cadillac partie en première ligne après six heures de course. Je suis très fier du Team qui a livré une magnifique prestation, de manière très professionnelle avec la même rigueur et le même engagement que pour des places d'honneur."

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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