F1 - Ferrari et Hamilton en difficulté, les fans s’impatientent...
Les débuts en F1 tant attendus de Lewis Hamilton chez Ferrari ne sont pas à la hauteur des attentes des fans. Que se passe-t-il à la Scuderia ?
Le début de saison 2025 de Formule 1 ne répond pas aux attentes des tifosi. Après trois Grands Prix, ni Ferrari, ni Lewis Hamilton ne sont parvenus à monter sur un podium majeur. Pire encore, l’écurie italienne affiche un retard déjà conséquent au classement des constructeurs et a essuyé une double disqualification au Grand Prix de Chine.
Ferrari en quête d’un équilibre introuvable
Malgré les ambitions élevées et les promesses
hivernales, les résultats tardent à venir. Après un bon cru 2024,
Ferrari retombe dans ses travers. Alors qu’elle occupait la
deuxième place du championnat l’an passé à ce stade, avec seulement
4 points de retard sur Red Bull, la Scuderia pointe désormais au
quatrième rang avec seulement 35 points.
Un déficit de 76 points sur McLaren, leader surprise,
qui inquiète les observateurs. Fred Vasseur, directeur de
l’équipe, tente de positiver. Selon lui, Ferrari est plus proche
des performances de tête qu’elle ne l’était un an plus tôt. Il
estime que l’écart de six dixièmes avec Red Bull en 2024 s’est
réduit de moitié. Pourtant, cette amélioration ne se
traduit pas en résultats concrets. La SF-25 peine à trouver la
bonne fenêtre de réglages.
Le principal casse-tête technique semble concerner la hauteur de
caisse. Trop basse, la voiture risque l’usure prématurée de sa
planche. Un élément pourtant réglementaire et crucial. Trop haute,
elle perd en appui et en vitesse. Le cas de Lewis Hamilton en Chine en
est une illustration : disqualifié pour usure excessive,
le Britannique a dû adopter une configuration plus conservatrice au
Japon. « Nous roulons plus haut que ce que nous souhaiterions »,
a-t-il reconnu.
Une voiture rapide… mais bridée par la réglementation ?
Chez Ferrari, le dilemme est encore plus complexe.
L’équipe doit jongler avec des réglages adaptés à des
virages rapides comme lents, tout en évitant que la
planche ne touche le sol lors des premiers tours de course, quand
la monoplace embarque jusqu’à 110 kg de carburant. Une
problématique absente lors des courses sprint, où les performances
de la SF-25 apparaissent plus
compétitives.
Visuellement, certains détails donnent des pistes. La
Ferrari semble afficher une garde au sol arrière légèrement plus
élevée, sans doute pour améliorer sa motricité à basse
vitesse. Associée à une suspension arrière un peu plus
souple que la moyenne – dans un contexte où toutes les F1 sont très rigides
– cette approche favoriserait l’adhérence. Mais cela se fait au
détriment de la stabilité aérodynamique dans les virages rapides.
Notamment avec un plein de carburant.
En clair, Ferrari semble avoir conçu une
voiture qui fonctionne bien… mais uniquement dans des conditions
idéales. Dès que les contraintes de course entrent en jeu
– poids, distance, réglementation sur l’usure – la performance se
délite. Ce paradoxe explique sans doute pourquoi les essais sont
encourageants, mais que les dimanches se soldent par des
déceptions.
Lewis Hamilton piégé par le même fléau
Le week-end de Shanghai illustre parfaitement la
situation. Dominant lors de la course sprint, Hamilton a souffert dès que la
configuration a changé pour le Grand Prix, finissant hors
des points avant d’être disqualifié. Son cas, comme celui de
Ferrari, montre les limites d’un réglage performant sur un format
court mais intenable sur une course complète.
La saison 2025 commence comme un copier-coller des années
précédentes pour Ferrari. Une monoplace prometteuse sur le
papier, mais des résultats qui peinent à suivre. L’équipe doit
résoudre rapidement ses problèmes de réglages et d’usure pour
rester dans la course aux titres. Quant à Lewis Hamilton,
sa quête de succès sous les couleurs rouges démarre
sous tension. La suite de la saison permettra-t-elle de
transformer ces frustrations en résultats concrets ? Le temps
presse.
Rappelons au passage que sur les trois dernières saisons,
c’est la saison 2023 qui a connu le début de saison le plus
compliqué. La Scuderia occupait la 4ème place du
classement avec seulement 26 points.
Soit 97 de retard sur Red Bull à l’époque. Reste à voir si Ferrari, Lewis Hamilton et Charles Leclerc sont capable de corriger le tir dans les mois à venir.



