Alpine F1 vs Renault : pas de fumée blanche pour le programme moteur de Viry-Châtillon ?
La messe semble dite quant au futur du département moteur de l'écurie Alpine F1 à l'usine française de Viry-Châtillon. Sport Auto fait le point sur une décision potentiellement lourde de conséquences.
Si l'on devrait en savoir davantage à partir de ce lundi 30 septembre, date du prochain comité social et économique (CSE) d’Alpine, la perspective d'un arrêt du programme F1 à l'usine de Viry-Châtillon semble de plus en plus inévitable...
Moteurs Alpine F1 : des arguments non-retenus par Renault ?
Selon un information du magazine
Auto-Hebdo, le plan de
transformation d’Alpine Racing devrait être bel et bien
validé, dix jours après une rencontre entre des représentants du
personnel de Viry et Luca de Meo, le patron de
Renault.
Il s'avère que les arguments
avancés au nom de la sauvegarde du programme de conception
et de production des bloc-moteurs à destination de la F1
n'auraient finalement pas été retenus. Et ce malgré des premiers
retours résolument positifs au sortir des discussions avec Monsieur
de Meo.
"À l’issue du rendez-vous avec M. De Meo, les représentants du
personnel d’Alpine Racing tiennent à remercier la direction de
Renault Group pour l’opportunité qui leur a été offerte d’échanger
avec la direction générale et la qualité des débats au cours de cet
entretien, pouvait-on lire dans le communiqué diffusé
le 21 septembre dernier par le CSE
d'Alpine.
"Les efforts et les propositions concrètes apportés par la
délégation de Viry-Châtillon semblent avoir résonné auprès de la
direction de Renault Group qui poursuit sa réflexion quant au
maintien des activités F1 sur le site français."
"La
menace d’un arrêt des développements moteur F1 en France reste
d’actualité [...]", prévenait toutefois le CSE.
"Le risque de perdre un savoir-faire unique persiste
au moment même où l’industrie en France a besoin de soutenir ses
talent et de consolider son maillage collaboratif national. Les
représentants du personnel restent mobilisés, déterminés et à
l’écoute des salariés. La préparation des actions à venir se
poursuit et nous communiquerons à ce sujet dans les prochains
jours."
Alpine F1 avec un bloc Mercedes en 2026 ?
Bien qu'encore non-confirmé officiellement par les parties
impliquées, il se murmure avec insistance que l'écurie d'Enstone
s'en remette à une motorisation fournie par Mercedes à
partir de 2026.
Comme déjà évoqué dans ces
colonnes, l'un des arguments qui sous-tend cette possible
transition est de nature économique. Concevoir un
nouveau groupe-propulseur adapté à la prochaine
réglementation représente en effet des investissements conséquents.
Et c'est sur ce chapitre que des dents grinceraient du côté
des instances dirigeantes de Renault, au point de caresser
l'idée de mettre un terme au programme de conception de
moteurs F1 à Viry-Châtillon.
La nomination récente de Flavio
Briatore au sein d'Alpine par Luca de Meo aurait eu comme effet
d'accélérer les pourparlers avec d'autres écuries du
plateau autour d'une fourniture
moteur. Et après des discussions avec plusieurs des
acteurs de la discipline comme Red Bull
Powertrains, Honda et
Mercedes, la piste de
Brixworth, le département moteur de l'écurie à
l'étoile, semble aujourd'hui la plus
plausible.
Les discussions avec l'écurie allemande ne porteraient d'ailleurs
pas uniquement sur le bloc-moteur mais aussi sur l'ensemble
boite de vitesses-suspension arrière.
Si avéré, un tel accord ferait d'Alpine une écurie cliente de Mercedes et non-plus une formation d'usine à part entière, c'est-à-dire impliquée dans la quasi-intégralité des composants de ses monoplaces. Un changement qui affecterait aussi le poids de ses factures, un partenariat avec un fournisseur s'avérant moins onéreux qu'un programme dans deux usines.



