Alpine F1 vs Renault : pas de fumée blanche pour le programme moteur de Viry-Châtillon ?

Publié le 30 septembre 2024 à 15:03
Mis à jour le 2 octobre 2024 à 09:10
Alpine F1 vs Renault : pas de fumée blanche pour le programme moteur de Viry-Châtillon ?

La messe semble dite quant au futur du département moteur de l'écurie Alpine F1 à l'usine française de Viry-Châtillon. Sport Auto fait le point sur une décision potentiellement lourde de conséquences.

Si l'on devrait en savoir davantage à partir de ce lundi 30 septembre, date du prochain comité social et économique (CSE) d’Alpine, la perspective d'un arrêt du programme F1 à l'usine de Viry-Châtillon semble de plus en plus inévitable...

Moteurs Alpine F1 : des arguments non-retenus par Renault ?

Selon un information du magazine Auto-Hebdo, le plan de transformation d’Alpine Racing devrait être bel et bien validé, dix jours après une rencontre entre des représentants du personnel de Viry et Luca de Meo, le patron de Renault.
Il s'avère que les arguments avancés au nom de la sauvegarde du programme de conception et de production des bloc-moteurs à destination de la F1 n'auraient finalement pas été retenus. Et ce malgré des premiers retours résolument positifs au sortir des discussions avec Monsieur de Meo.
"À l’issue du rendez-vous avec M. De Meo, les représentants du personnel d’Alpine Racing tiennent à remercier la direction de Renault Group pour l’opportunité qui leur a été offerte d’échanger avec la direction générale et la qualité des débats au cours de cet entretien, pouvait-on lire dans le communiqué diffusé le 21 septembre dernier par le CSE d'Alpine.
"Les efforts et les propositions concrètes apportés par la délégation de Viry-Châtillon semblent avoir résonné auprès de la direction de Renault Group qui poursuit sa réflexion quant au maintien des activités F1 sur le site français."
"La menace d’un arrêt des développements moteur F1 en France reste d’actualité [...]", prévenait toutefois le CSE. "Le risque de perdre un savoir-faire unique persiste au moment même où l’industrie en France a besoin de soutenir ses talent et de consolider son maillage collaboratif national. Les représentants du personnel restent mobilisés, déterminés et à l’écoute des salariés. La préparation des actions à venir se poursuit et nous communiquerons à ce sujet dans les prochains jours."

Alpine F1 avec un bloc Mercedes en 2026 ?

Bien qu'encore non-confirmé officiellement par les parties impliquées, il se murmure avec insistance que l'écurie d'Enstone s'en remette à une motorisation fournie par Mercedes à partir de 2026.
Comme déjà évoqué dans ces colonnes, l'un des arguments qui sous-tend cette possible transition est de nature économique. Concevoir un nouveau groupe-propulseur adapté à la prochaine réglementation représente en effet des investissements conséquents. Et c'est sur ce chapitre que des dents grinceraient du côté des instances dirigeantes de Renault, au point de caresser l'idée de mettre un terme au programme de conception de moteurs F1 à Viry-Châtillon.
La nomination récente de Flavio Briatore au sein d'Alpine par Luca de Meo aurait eu comme effet d'accélérer les pourparlers avec d'autres écuries du plateau autour d'une fourniture moteur. Et après des discussions avec plusieurs des acteurs de la discipline comme Red Bull Powertrains, Honda et Mercedes, la piste de Brixworth, le département moteur de l'écurie à l'étoile, semble aujourd'hui la plus plausible.
Les discussions avec l'écurie allemande ne porteraient d'ailleurs pas uniquement sur le bloc-moteur mais aussi sur l'ensemble boite de vitesses-suspension arrière.

Si avéré, un tel accord ferait d'Alpine une écurie cliente de Mercedes et non-plus une formation d'usine à part entière, c'est-à-dire impliquée dans la quasi-intégralité des composants de ses monoplaces. Un changement qui affecterait aussi le poids de ses factures, un partenariat avec un fournisseur s'avérant moins onéreux qu'un programme dans deux usines.

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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