Alpine F1 : les employés de Viry-Châtillon vont rencontrer Luca de Meo, le PDG de Renault
Luca de Meo, le puissant patron du Groupe Renault, va rencontrer des représentants des employés de l'usine de Viry-Châtillon. Au menu des discussions : le possible arrêt de la production des V6 français à destination d'Alpine en Formule 1...
Une première brise d'espoir soufflerait-elle sur l'usine de Viry-Châtillon ? Des représentants des employés de l'usine française, où sont conçus et développés les moteurs V6 turbos hybrides équipant les monoplaces d'Alpine, vont rencontrer Luca de Meo, le patron du Groupe Renault, pour aborder la question de l'arrêt potentiel du programme F1.
Alpine Racing vs de Meo : rencontre au sommet le 20 septembre
La nouvelle a été annoncée ce mardi par le CSE
(Comité Social et Economique) d’Alpine Racing :
"Le CSE d’Alpine Racing, motoriste de l’écurie française
de Formule 1, annonce qu’il a obtenu un entretien avec Luca De
Meo, président directeur général de Renault Group, le vendredi 20
septembre 2024 afin de porter à sa connaissance l’incompréhension
liée à la fin du développement du moteur F1 en France, sur le site
de Viry-Châtillon, une technologie unique dans
l’hexagone. Les représentants du personnel remercient M.
De Meo d’avoir répondu favorablement à cette requête."
Si
l'on devra donc encore patienter jusqu'à ce
vendredi, voire au-delà, pour savoir ce qui
ressortira de cette rencontre au sommet, gageons que le
constructeur n'est pas resté sourd aux appels des employés
de Viry, dont une délégation était présente à Monza
pour protester de manière pacifique contre les
probables plans futurs en matière de
motorisation.
Rappelons que le Groupe a lancé un projet
de transformation d’Alpine Racing qui aboutirait
à l’arrêt de la conception et du développement des
groupes-propulseurs hybrides à destination de la F1 en
2026.
Cette nouvelle n'avait évidemment pas été
accueillie avec le sourire du côté
de l'usine de Viry-Châtillon, le coeur battant de
l'activité de Renault/Alpine en sport automobile depuis un
demi-siècle. Une telle décision, si elle aboutit, est
jugée par le CSE comme une "une atteinte au
rayonnement international de l’excellence industrielle
française". Il entend donc défendre la possibilité que ce
futur projet de "transformation" puisse se concrétiser
"sans faire le sacrifice de la motorisation française
F1".
Alpine F1 vers une motorisation Mercedes ?
Bien qu'encore non-confirmé officiellement par les parties
impliquées, il se murmure avec insistance que l'écurie d'Enstone
s'en remette à une motorisation fournie par Mercedes à
partir de 2026.
Comme déjà évoqué dans ces
colonnes, l'un des arguments qui sous-tend cette possible
transition est de nature économique. Concevoir un
nouveau groupe-propulseur adapté à la prochaine
réglementation représente en effet des investissements conséquents.
Et c'est sur ce chapitre que des dents grinceraient du côté
des instances dirigeantes de Renault, au point de caresser
l'idée de mettre un terme au programme de conception de
moteurs F1 à Viry-Châtillon.
La nomination récente de Flavio
Briatore au sein d'Alpine par Luca de Meo aurait eu comme effet
d'accélérer les pourparlers avec d'autres écuries du
plateau autour d'une fourniture
moteur. Et après des pourparlers avec plusieurs des
acteurs de la discipline comme Red Bull
Powertrains, Honda et
Mercedes, la piste de
Brixworth, le département moteur de l'écurie à
l'étoile, semble la plus plausible.
Les discussions avec l'écurie allemande ne porteraient d'ailleurs
pas uniquement sur le bloc-moteur mais aussi sur l'ensemble
boite de vitesses-suspension arrière.
Si avéré, un tel accord ferait d'Alpine une écurie cliente de Mercedes et non-plus une formation d'usine à part entière, c'est-à-dire impliquée dans la quasi-intégralité des composants de ses monoplaces. Un changement qui affecterait aussi le poids de ses factures, un partenariat avec un fournisseur s'avérant moins onéreux qu'un programme dans deux usines.



