Alpine F1 : les employés de Viry-Châtillon vont rencontrer Luca de Meo, le PDG de Renault

Publié le 17 septembre 2024 à 16:30
Mis à jour le 20 septembre 2024 à 11:53
Alpine F1 : les employés de Viry-Châtillon vont rencontrer Luca de Meo, le PDG de Renault

Luca de Meo, le puissant patron du Groupe Renault, va rencontrer des représentants des employés de l'usine de Viry-Châtillon. Au menu des discussions : le possible arrêt de la production des V6 français à destination d'Alpine en Formule 1...

Une première brise d'espoir soufflerait-elle sur l'usine de Viry-Châtillon ? Des représentants des employés de l'usine française, où sont conçus et développés les moteurs V6 turbos hybrides équipant les monoplaces d'Alpine, vont rencontrer Luca de Meo, le patron du Groupe Renault, pour aborder la question de l'arrêt potentiel du programme F1.

Alpine Racing vs de Meo : rencontre au sommet le 20 septembre

La nouvelle a été annoncée ce mardi par le CSE (Comité Social et Economique) d’Alpine Racing : "Le CSE d’Alpine Racing, motoriste de l’écurie française de Formule 1, annonce qu’il a obtenu un entretien avec Luca De Meo, président directeur général de Renault Group, le vendredi 20 septembre 2024 afin de porter à sa connaissance l’incompréhension liée à la fin du développement du moteur F1 en France, sur le site de Viry-Châtillon, une technologie unique dans l’hexagone. Les représentants du personnel remercient M. De Meo d’avoir répondu favorablement à cette requête."
Si l'on devra donc encore patienter jusqu'à ce vendredi, voire au-delà, pour savoir ce qui ressortira de cette rencontre au sommet, gageons que le constructeur n'est pas resté sourd aux appels des employés de Viry, dont une délégation était présente à Monza pour protester de manière pacifique contre les probables plans futurs en matière de motorisation.
Rappelons que le Groupe a lancé un projet de transformation d’Alpine Racing qui aboutirait à l’arrêt de la conception et du développement des groupes-propulseurs hybrides à destination de la F1 en 2026.
Cette nouvelle n'avait évidemment pas été accueillie avec le sourire du côté de l'usine de Viry-Châtillon, le coeur battant de l'activité de Renault/Alpine en sport automobile depuis un demi-siècle. Une telle décision, si elle aboutit, est jugée par le CSE comme une "une atteinte au rayonnement international de l’excellence industrielle française". Il entend donc défendre la possibilité que ce futur projet de "transformation" puisse se concrétiser "sans faire le sacrifice de la motorisation française F1".

Alpine F1 vers une motorisation Mercedes ?

Bien qu'encore non-confirmé officiellement par les parties impliquées, il se murmure avec insistance que l'écurie d'Enstone s'en remette à une motorisation fournie par Mercedes à partir de 2026.
Comme déjà évoqué dans ces colonnes, l'un des arguments qui sous-tend cette possible transition est de nature économique. Concevoir un nouveau groupe-propulseur adapté à la prochaine réglementation représente en effet des investissements conséquents. Et c'est sur ce chapitre que des dents grinceraient du côté des instances dirigeantes de Renault, au point de caresser l'idée de mettre un terme au programme de conception de moteurs F1 à Viry-Châtillon.
La nomination récente de Flavio Briatore au sein d'Alpine par Luca de Meo aurait eu comme effet d'accélérer les pourparlers avec d'autres écuries du plateau autour d'une fourniture moteur. Et après des pourparlers avec plusieurs des acteurs de la discipline comme Red Bull Powertrains, Honda et Mercedes, la piste de Brixworth, le département moteur de l'écurie à l'étoile, semble la plus plausible.
Les discussions avec l'écurie allemande ne porteraient d'ailleurs pas uniquement sur le bloc-moteur mais aussi sur l'ensemble boite de vitesses-suspension arrière.

Si avéré, un tel accord ferait d'Alpine une écurie cliente de Mercedes et non-plus une formation d'usine à part entière, c'est-à-dire impliquée dans la quasi-intégralité des composants de ses monoplaces. Un changement qui affecterait aussi le poids de ses factures, un partenariat avec un fournisseur s'avérant moins onéreux qu'un programme dans deux usines.

Nos marques populaires Voir tout

À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
Ses derniers articles
Sport Auto