Nissan : bientôt une nouvelle sportive façon Silvia ?

Nissan pourrait-elle bientôt renouer avec l’esprit de ses grandes années sportives ? Le constructeur japonais, longtemps discret sur ce terrain, semble prêt à rallumer la flamme. Son PDG Ivan Espinosa n’a pas confirmé de projet concret, mais il n’écarte plus l’idée d’une nouvelle voiture de sport compacte. Une auto qui serait la digne héritière des mythiques Silvia et IDx.

L’ombre de l’IDx plane encore sur Nissan

C’était en 2013. Nissan faisait tourner toutes les têtes au Salon de Tokyo avec deux concepts : l’IDx Freeflow et l’IDx Nismo. Leur promesse ? Un petit coupé à propulsion, léger, accessible et fun. Une sorte d’alternative japonaise aux Toyota GT86 et Mazda MX-5. Mais le projet a été stoppé net.
À l’époque, la direction craignait que le modèle ne fasse doublon avec la 370Z et qu’il ne trouve pas un public suffisant pour justifier les coûts industriels. Résultat : pas de production, et un rêve de puriste resté sans lendemain.
Aujourd’hui, Espinosa reconnaît que le moment n’était peut-être pas le bon, mais estime qu’une telle voiture aurait toute sa place dans la gamme actuelle.
« Un modèle comme l’IDx serait bien plus qu’un simple coupé. Il représenterait notre ADN. Tout en attirant une génération de clients plus jeunes », explique-t-il. « Ce n’est pas qu’une question de prix, il faut créer un attachement émotionnel à la marque ».
Interrogé sur la possibilité de revoir une Nissan Silvia, Espinosa ne cache pas son intérêt. "J’adorerais la relancer. Mais il faut qu’elle reste fidèle à son esprit originel : légère, agile, et adaptée aux normes d’aujourd’hui."

Une déclaration qui enflamme évidemment les fans

D’autant plus que, selon plusieurs rumeurs, les concepts IDx auraient été construits sur la base technique de la dernière Silvia S15. Un clin d’œil jamais confirmé par Nissan.
Espinosa cite aussi Mazda et sa MX-5 comme une référence d’équilibre entre plaisir, simplicité et modernité. Le message est clair. S’il doit y avoir une nouvelle sportive Nissan, elle devra être pure, accessible et authentique.
Espinosa n’est pas un patron comme les autres. Il conduit lui-même une Nissan Z au quotidien. Son supérieur hiérarchique, Makoto Uchida, le décrit comme « un vrai passionné de conduite ». Mais même la passion a ses limites dans un contexte de crise.
Ces dernières années, Nissan a dû supprimer plus de 20.000 emplois, fermer sept usines et réduire drastiquement ses coûts de développement. Avant de penser à une nouvelle sportive, le groupe doit d’abord stabiliser sa gamme.
Mais aussi renforcer ses positions en Amérique du Nord et réussir son virage électrique. Autrement dit, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Un coup de boost pour l’image de Nissan ?

Pour autant, un petit coupé à propulsion pourrait redonner à Nissan l’aura émotionnelle qu’elle a perdue. Un peu comme l’Audi TT dans les années 1990, qui avait permis à la marque allemande de se reconnecter à une image plus passionnelle.
« Les gens veulent encore des voitures de caractère », reconnaît Espinosa. « Et une sportive compacte, hybride ou électrique, pourrait être un symbole fort pour nous ».
Rien n’est signé, aucun prototype n’est en préparation officiellement. Mais la porte reste entrouverte. Et si Nissan parvient à marier plaisir mécanique, design rétro et technologies modernes, une nouvelle Silvia — ou un équivalent — pourrait bien renaître.
Peut-être que, dans quelques années, Nissan fera enfin battre de nouveau le cœur des passionnés. Espérons avec un moteur à l’avant, une propulsion. Et ce sera alors le sourire garanti à chaque virage pour les passionnés.
Au passage, rappelons que la firme japonaise travaille actuellement sur la future GT-R. L’emblématique « tueuse » de supercar va revenir. Mais on ne sait pas encore sous quelle forme.