Nissan 370Z (2009-2020) : que vaut-elle sur le marché de l’occasion ?
Héritière de la 350 Z, la Nissan 370Z est une sportive abordable. Réputée fiable, la belle japonaise est une bonne alternative aux références du segment en occasion…
La Nissan 370Z n'est pas le premier coupé sportif et populaire de la gamme. Pour être juste, il conviendrait aussi de citer Datsun, nom sous lequel la mythique 240Z, par qui tout a commencé, est apparue dans les Seventies.
Nissan 370Z : le début d'une nouvelle ère
Depuis, les Opel Manta, Ford
Capri et Renault 17 TS ont
disparu, mais pas la « Z », commercialisée
désormais sous le blason Nissan. Après les
300 ZX (1989) et la charismatique
350 Z (2003), Nissan remet le couvert, en juin 2009, avec la
370Z. Le matricule change, mais
la recette est identique. On retrouve une gueule
d’enfer, un gros moteur plein de
chevaux (V6 3.7 de 328 ch) et des roues
arrière motrices, pour les sensations
fortes!
On peut en profiter cheveux au vent en optant pour
la variante roadster, apparue en février 2010. La
prise de poids est sensible (+
100 kg) en dépit de la capote souple (électrique),
ce qui a peu d’incidence sur les performances,
plutôt flatteuses si l’on a recours à la boîte
manuelle, plaisante à manipuler
et moins « énergivore » que la boîte automatique à
7 rapports, proposée en option (2100 €).
Voilà donc une économie à faire, à
réinvestir plutôt dans le pack comprenant le
GPS Europe et la caméra de recul,
cette dernière n’ayant rien d’un gadget tant la
rétrovision est mauvaise. Mais cette
propulsion à l’empattement court
(2,55 m), joueuse et
réactive sur le mouillé, sait aussi aller de
l’avant. Assis très bas, presque au
niveau des roues arrière, on se prend vite au jeu
derrière le volant de cette
stricte deux places, par ailleurs très bien
équipée de série, dès l’entrée de
gamme « Pack ». Quant aux séries
limitées (GT Edition, Signatech…), la
dotation est abondante.
Affichée, en neuf, jusqu’à l’été 2012 à partir de
40 950 €, la 370Z a frappé un
grand coup, avec une version
restylée abaissant le ticket d’entrée pour le
coupé à 32 900 €. De quoi secouer le
marché de l’occasion en dépit du malus de
6 000 € qui frappait à l’époque les
modèles neufs.
L’intérieur
Autant la 350Z décevait sur ce point, tant la
finition se montrait légère, autant la
Nissan 370Z a fait dans ce domaine un pas de
géant! Plastiques généreusement
moussés et assemblages rigoureux
sont désormais au programme. De même, la dotation de
série se montre très riche dès l’entrée de
gamme « Pack » (clim auto, radio CD Bose, accès et
démarrage sans clé, sièges électriques chauffants, sellerie
mi-cuir…). La caméra de recul, couplée d’office au
GPS, est en revanche en option. Dommage, car la
visibilité vers l’arrière exécrable du
coupé rend cet accessoire
indispensable. Malgré cet
embourgeoisement, la « Z » ne peut rivaliser en
finition avec une Audi TT ou une
Porsche Cayman, construites toutes deux avec plus
de rigueur. Cela se vérifie au niveau de
l’insonorisation, trop légère (bruits de roulement
envahissants).
Si l’ensemble des matériaux semble bien vieillir,
y compris l’électronique, cela ne vous
dispense pas de tester le bon
fonctionnement des diverses
fonctions. Soyez encore plus attentif vis-à-vis de
la version roadster (équipée d’une capote
électrique), par nature plus
exposée aux intempéries. Traquez la
présence suspecte
d’infiltrations d’eau, et inspectez
bien l’état de la capote, notamment
au niveau des zones de pliure.
La carrosserie et la structure
Si la Nissan 370Z parvient à rester sous la
barre symbolique des 1600 kg, ce qui reste une
prouesse vu son gros moteur et sa
riche dotation de série, c’est parce qu’elle a
largement recours à des matériaux
allégés. C’est notamment le cas de
l’aluminium, présent au niveau des
ouvrants (panneaux de porte, malle de coffre et
capot), ce qui implique une vigilance
particulière, car une remise en état ne pourra se
faire que chez un spécialiste chevronné. On trouve
également des matériaux composites, au niveau des
boucliers avant et arrière, par nature très
exposés en ville.
Ainsi, la Nissan 370Z accuse 32 kg de moins que sa
devancière ! La coque reste en
acier, ce qui facilite les choses
en cas de remise en état. À noter : malgré la
présence de renforts dans la
caisse, la version roadster est
un peu moins rigide que le coupé
et cela se ressent en appui.
Le moteur
La Nissan 370Z adopte un robuste
V6 24 soupapes atmosphérique,
affichant un rendement plus que
raisonnable (328 ch pour 3,7 litres de cylindrée).
Cela ne plaide pas en la faveur du caractère,
assez « lissé », mais ça profite au moins à la
fiabilité, excellente. Ceci est
d’autant plus vrai que ce bloc,
de conception assez classique, dispose d’une
transmission par chaîne.
L’entretien se limite donc à une
révision classique (avec vidange), à faire une
fois par an (ou tous les 15000 km),
facturée à un prix qui laisse rêveur : 170 €.
En alternance (tous les deux ans ou 30000 km), il
faut prévoir une révision plus importante (avec
changement des filtres), facturée elle aussi à un
prix d’ami : 280 € dans le réseau !
Il est par ailleurs conseillé de changer le
liquide de refroidissement et les bougies tous les
90 000 km. Bien sûr, cette
solidité avérée ne vous dispense pas des
précautions d’usage. Essayez la voiture, et
faites-la monter en température avant de la
solliciter. Il ne doit y avoir ni
fumée à l’échappement (blanche ou
bleue), ni bruits suspects. Enfin, retracez
l’historique de l’entretien effectué sur le
modèle convoité au moyen des
factures.
La transmission
Cette propulsion laisse le choix des armes. Au
choix, une boîte automatique à 7 rapports, douce
mais peu sportive à l’usage malgré la présence de
palettes au volant, et peu inspirée en
mode « Drive ». Mieux vaut donc
opter pour la boîte manuelle à 6
rapports. Elle a le bon goût d’effectuer le
talonpointe toute seule. Ces deux
transmissions brillent elles aussi pour leur
fiabilité (aucun rappel à ce jour). Cependant, la
mécanique est plus répandue en
occasion. En revanche, cela
implique quelques sacrifices en
entretien.
Pour la boîte automatique, il est seulement
recommandé de la vidanger (avec le pont), tous les
100 000 km environ ! Quant aux versions
équipées de la boîte mécanique, il faudra
surveiller l’état de l’embrayage, à
changer tôt ou tard. Cela n’a rien de
superflu, car l’embrayage complet
n’est pas donné (4 072 €!). Cela étant, si l’auto n’a pas été
matraquée, cet élément tient
largement plus de 100 000 km…
Les trains roulants
Là encore, aucun souci à signaler. C’était déjà
le cas avec la 350Z, et cela se vérifie avec sa
descendante. Tous les éléments
mécaniques (cardans compris) semblent bien
dimensionnés pour encaisser sans
broncher le couple du V6 (37 mkg
à 5 200 tr/mn). Le souci récurrent concerne plus
l’état de certains périssables, comme les
pneus. Ces derniers réclament un
solide budget (715 € environ la
paire en 18 pouces, 1 240 € en 19
pouces). Il faut renouveler tous les 30
000 km environ, voire moins si vous êtes
coutumier de la conduite
sportive, notamment sur circuit.
Côté freinage, les quatre disques
ventilés ne brillent pas toujours
par leur endurance en usage intensif. En dépit
d’un poids pourtant contenu: 1 543
kg pour le coupé. On compte une centaine
de kilos de plus (vérifiés) pour le roadster.
Sachez tout de même que Nissan propose parfois des
forfaits attractifs concernant les
disques et plaquettes. On
retrouve des tarifs autour de 550 €. Vérifiez
également l’état des jantes en
alliage, celles-ci étant très
exposées au moindre coup de trottoir.
Nissan 370Z : les coûts d’entretien
Les coûts d’assurance
Les tarifs en occasion
Sur le marché de l’occasion, la fourchette est large. Les premiers prix débutent à partir de 20 000€. Ils donnent accès à des autos déjà très valables (coupé BVM6 de 2009, 90 000km). Le haut de la fourchette se situe autour des 3 5 000 €. Le roadster bénéficie d’une légère surcote. La 370 Z étant fiable et n’ayant pas évolué jusqu’au restylage de l’été 2013, vous pouvez sans crainte privilégier un millésime 2009 ou 2010. Comptez 28 000 € pour un beau coupé avec 80 000 km ! Quant à la Nissan 370Z Nismo RS, il faudra débourser la somme minimale de 40 000€...
Le choix de Sport Auto
Clairement, notre préférence ira au coupé, plus léger et rigide que le roadster. Il s'équipe bien sûr d’une bonne vieille « boîte à poigne ». Bonne pioche, car c’est précisément cette version de « puriste » qui reste la plus facile à dénicher et la moins chère !




