Bugatti : quand le PDG de la marque s'adresse à un influenceur à cause d'une vidéo

Publié le 20 novembre 2025 à 20:00
Mis à jour le 20 novembre 2025 à 20:28
Les phares d'une Bugatti Chiron coûte le prix d'une Lamborghini

Mate Rimac, PDG de Bugatti s’est adressé directement à un influenceur. La raison ? Il voulait reconstruire une Chiron en impression 3D.

Dans un monde où les relations clients passent désormais par les réseaux sociaux, Bugatti vient de donner une leçon inattendue de diplomatie... En pleine tempête numérique. Face à un propriétaire-influenceur qui menaçait d’imprimer en 3D des pièces pour réparer sa Chiron Pur Sport, le PDG de la marque en personne est intervenu. Une histoire improbable, mais bien réelle.

Un coup de pression sur Instagram signé du PDG de Bugatti

Tout part d’une vidéo publiée par Alex Gonzalez, alias @fxalexg, un influenceur floridien bien connu dans le milieu du trading et de la finance. Ce dernier possède une Bugatti Chiron Pur Sport accidentée, qu’il a achetée via Copart. Frontalement endommagée, capot manquant, airbags déclenchés… Le chantier est énorme, et Bugatti lui refuse l’accès aux pièces d’origine.
La raison ? Le constructeur a placé le véhicule sur liste noire, interdisant toute réparation non homologuée afin d’éviter des remises en circulation potentiellement dangereuses. Mais Gonzalez ne compte pas en rester là. Sur ses réseaux, il lance une provocation.
« Bugatti, vous avez 24 heures pour débloquer cette voiture ou nous imprimerons toutes les pièces en 3D ». Plutôt que de laisser passer l’orage, Mate Rimac, PDG de Bugatti, décide de répondre... Directement, via message privé sur Instagram.
Voilà qui donne alors un échange surréaliste mais authentique. « Salut mec. Ici le PDG de Bugatti ». De quoi interpeller n’importe qui.

Pourquoi cet échange ?

Rimac explique que l’impression 3D n’est pas une option réaliste. Le châssis monocoque en fibres de carbone et la boîte de vitesses sont probablement touchés. Et ces composants ne peuvent pas être reproduits ainsi. Il en va de la sécurité, surtout quand on parle d’un véhicule de plus de 1.500 chevaux.
Au lieu de s’arrêter là, le patron de Bugatti propose un compromis. « Nous voulons vous aider à réaliser cette opération au moindre coût. Si la boîte de vitesses et le châssis n'ont pas besoin d'être remplacés, la réparation pourrait être bien moins chère que prévu ».
Une réponse étonnamment bienveillante, dans un contexte tendu, qui témoigne aussi de l’image que Bugatti souhaite véhiculer. Celle d’une marque exclusive mais humaine, même face aux provocations virales.
Depuis ces échanges, Gonzalez a annoncé que la voiture avait été retirée de la liste noire de Bugatti. Voilà qui ouvre ainsi la voie à une éventuelle remise en circulation dans les règles. Il aurait même prévu un appel téléphonique avec Rimac pour discuter des réparations à venir.

Cette affaire insolite illustre à quel point les réseaux sociaux peuvent redessiner la relation entre constructeurs et clients. Surtout dans l’univers ultra-select des hypercars. Bugatti, en choisissant de répondre avec sang-froid et pédagogie, marque un point. Et Mate Rimac, une fois encore, prouve qu’il sait naviguer entre haute technologie, diplomatie et image de marque. Un PDG qui répond sur Instagram pour régler un litige à plusieurs millions ?
Bienvenue dans le service après-vente du futur. Et ce n’est pas la première fois. Cette semaine, Christian Von Koenigsegg a également eu le même genre d’échange avec un client mécontent.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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