Bugatti : quand le PDG de la marque s'adresse à un influenceur à cause d'une vidéo
Mate Rimac, PDG de Bugatti s’est adressé directement à un influenceur. La raison ? Il voulait reconstruire une Chiron en impression 3D.
Dans un monde où les relations clients passent désormais par les réseaux sociaux, Bugatti vient de donner une leçon inattendue de diplomatie... En pleine tempête numérique. Face à un propriétaire-influenceur qui menaçait d’imprimer en 3D des pièces pour réparer sa Chiron Pur Sport, le PDG de la marque en personne est intervenu. Une histoire improbable, mais bien réelle.
Un coup de pression sur Instagram signé du PDG de Bugatti
Tout part d’une vidéo publiée par Alex Gonzalez,
alias @fxalexg, un influenceur floridien bien connu dans le
milieu du trading et de la finance. Ce dernier possède une
Bugatti Chiron Pur Sport accidentée,
qu’il a achetée via Copart. Frontalement endommagée, capot
manquant, airbags déclenchés… Le chantier est énorme, et
Bugatti lui refuse l’accès aux pièces d’origine.
La raison ? Le constructeur a placé le véhicule sur liste noire,
interdisant toute réparation non homologuée afin d’éviter des
remises en circulation potentiellement dangereuses. Mais
Gonzalez ne compte pas en rester là. Sur ses réseaux, il lance une provocation.
« Bugatti, vous avez 24 heures pour débloquer cette
voiture ou nous imprimerons toutes les pièces en 3D ».
Plutôt que de laisser passer l’orage, Mate Rimac, PDG de Bugatti, décide de
répondre... Directement, via message privé sur
Instagram.
Voilà qui donne alors un échange surréaliste mais authentique.
« Salut mec. Ici le PDG de Bugatti ». De quoi interpeller
n’importe qui.
Pourquoi cet échange ?
Rimac explique que l’impression 3D n’est pas une
option réaliste. Le châssis monocoque en fibres de carbone et la boîte
de vitesses sont probablement touchés. Et ces composants
ne peuvent pas être reproduits ainsi. Il en va de la sécurité,
surtout quand on parle d’un véhicule de plus de 1.500 chevaux.
Au lieu de s’arrêter là, le patron de Bugatti propose un
compromis. « Nous voulons vous aider à réaliser cette
opération au moindre coût. Si la boîte de vitesses et le châssis
n'ont pas besoin d'être remplacés, la réparation pourrait être bien
moins chère que prévu ».
Une réponse étonnamment bienveillante, dans un contexte tendu,
qui témoigne aussi de l’image que
Bugatti souhaite véhiculer. Celle d’une marque exclusive
mais humaine, même face aux provocations virales.
Depuis ces échanges, Gonzalez a annoncé que la voiture
avait été retirée de la liste noire de Bugatti. Voilà qui
ouvre ainsi la voie à une éventuelle remise en circulation dans les
règles. Il aurait même prévu un appel téléphonique avec Rimac pour
discuter des réparations à venir.
Cette affaire insolite illustre à quel point
les réseaux sociaux peuvent redessiner la relation entre
constructeurs et clients. Surtout dans l’univers
ultra-select des hypercars. Bugatti, en choisissant de répondre
avec sang-froid et pédagogie, marque un point. Et Mate Rimac, une fois encore,
prouve qu’il sait naviguer entre haute technologie,
diplomatie et image de marque. Un PDG qui répond sur
Instagram pour régler un litige à plusieurs millions ?
Bienvenue dans le service après-vente du futur. Et ce n’est pas la
première fois. Cette semaine, Christian Von Koenigsegg a
également eu le même genre d’échange avec un client mécontent.



