Les phares d'une Bugatti Chiron coûtent le prix d'une Lamborghini (+vidéo)

Publié le 20 octobre 2025 à 17:30
Les phares d'une Bugatti Chiron coûte le prix d'une Lamborghini
Les phares d'une Bugatti Chiron coûte le prix d'une Lamborghini

Si vous voulez changer les phares de votre Bugatti Chiron, sachez qu’ils valent le prix d’une Lamborghini Huracán. Rien que ça.

Le YouTubeur américain Mat Armstrong, connu pour ses reconstructions spectaculaires de supercars accidentées, pensait avoir tout vu. Mais sa dernière trouvaille — une Bugatti Chiron Pur Sport endommagée — lui a réservé une surprise monumentale. Le prix délirant de ses pièces détachées. Un simple bloc optique coûte plus cher qu’une Lamborghini.

Une Bugatti Chiron Pur Sport détruite dans un accident improbable

L’histoire commence à Miami. Armstrong s’y rend pour examiner l’une des 60 Bugatti Chiron Pur Sport existantes, appartenant à un autre créateur de contenu, Alex G (@fxalexg). La supercar, estimée à 3,6 millions de dollars neuve, a terminé sa course dans l’arrière d’un minuscule camion japonais. Un choc aussi absurde que coûteux.
Si les dégâts semblent limités à première vue, le châssis en carbone aurait subi des déformations structurelles. Ce qui pourrait alors suffire à la déclarer véhicule irréparable selon les standards des assurances. Mais Armstrong, fidèle à sa réputation de bricoleur intrépide, imagine déjà une restauration complète… Avant de découvrir la douloureuse réalité.
Armstrong, habitué aux factures salées… Et pour cause, il a déjà reconstruit des Lamborghini, Porsche et même une Rolls-Royce MansoryS’attendait à des tarifs élevés. Mais rien ne pouvait le préparer aux devis reçus. Voici un aperçu des montants estimés pour remettre la Chiron sur pied :

  • Phares avant : 150.000 euros pièce (soit 174.000 dollars),
  • Ailes en carbone : également 150.000 euros,
  • Capot avant (partiel) : 50.000 euros,
  • Contour de calandre « fer à cheval » : 80.000 euros (93.000 dollars).

Un mur administratif dressé par la marque

Oui, vous avez bien lu : le prix d’un seul phare équivaut à celui d’une Lamborghini Huracán d’occasion. À ce niveau, même le moindre écrou devient un objet de luxe. Et ce n’est que le début. Entre la fibre de carbone spécifique, les airbags, les capteurs électroniques et les finitions intérieures sur mesure, la facture pourrait ainsi dépasser le million de dollars. En tout cas, pour une restauration complète.
Mais au-delà du coût, un autre obstacle de taille se dresse. La marque Bugatti elle-même.
Selon Armstrong, la marque de Molsheim aurait inspecté la voiture et refuse de vendre la moindre pièce détachée à des tiers. Bugatti souhaite gérer elle-même les réparations, en France. Ou alors, ne pas voir la voiture ressusciter du tout. Une politique stricte, commune aux constructeurs d’hypercars qui veulent éviter les restaurations non officielles.
Résultat : la Bugatti Chiron Pur Sport est désormais mise en vente aux enchères chez Copart. Elle est alors classée comme « épave ». Armstrong s’interroge : doit-il tenter le coup malgré tout ?

Bugatti : restauration impossible… ou pari fou ?

Dans sa vidéo, vue des millions de fois, Armstrong laisse le choix à ses abonnés. Investir dans cette Bugatti Chiron, ou passer son tour. La majorité lui conseille de ne pas se lancer dans ce gouffre financier. Même si beaucoup rêveraient de le voir relever le défi. Car le charme de sa chaîne repose sur ses restaurations « maison », souvent menées sans soutien officiel. Et ici, Bugatti ne lui faciliterait pas la tâche.
Au final, cette histoire illustre parfaitement l’univers Bugatti. Une ingénierie d’exception, mais à des coûts tout simplement déraisonnables.
Quand une voiture de 3,6 millions de dollars finit dans un fossé, chaque boulon devient une pièce d’orfèvrerie. Sans parler du moindre bloc optique.
Et pour Alex G, le propriétaire malchanceux, la douleur est double. Non seulement la voiture est inutilisable, mais il continue de payer 70.000 dollars par mois de financement. Une somme qui, tout comme le prix des phares, semble d’un autre monde.
Une seule certitude : dans le monde des hypercars, même une casse devient un luxe. Et ce n’est pas ce propriétaire de Bugatti qui dira le contraire.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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