Suzuka 2000 : il y a 25 ans, Michael Schumacher rendait sa gloire à Ferrari !

21 ans : c'est l'interminable traversée du désert qu'a vécu Ferrari entre le titre mondial des Pilotes de Jody Scheckter, en 1979, et le sacre glané par Michael Schumacher, en 2000. Alors que la Scuderia est à nouveau sevrée de trophées en Formule 1 depuis 2008, Sport Auto se souvient comment le "Kaiser" redonna ses lettres de noblesses à la maison de Maranello au terme d'une longue lutte face à Williams puis McLaren.

Suzuka 2000 : le bout d'un long tunnel...

C'était il y a 25 ans. Le dimanche 8 octobre 2000, Michael Schumacher entrait à jamais dans la légende rouge en remportant le Grand Prix du Japon, dans l'antre légendaire de Suzuka, face aux redoutables McLaren de Mika Häkkinen et David Coulthard.
A l'autre bout de la planète, à Maranello, les cloches de l'église locale, dont la tradition veut qu'elles sonnent à chaque victoire en F1 du cheval cabré, chantèrent une partition plus entendue depuis longtemps : la Scuderia Championne du monde !
Car 21 ans, c'est long, très long. Une attente devenue proche de l'insoutenable pour les tifosi au fur et à mesure que Schumacher et la dream team se cassaient les dents, d'abord sur le flanc de la Williams de Jacques Villeneuve (Jerez 1997), puis sur des flèches d'argent ayant retrouvé de leur superbe avec ce diable de "Finlandais volant" (1998 et 1999).
Mais en remportant le Grand Prix du Japon, ce 8 octobre 2000, l'Allemand mettait fin à plus de deux décennies de frustrations (hormis les titres mondiaux des Constructeurs remportés en 1982, 83 et 99) cumulée avec sa campagne avortée de la saison précédente lorsqu'une rupture de freins l'envoya dans le mur à Silverstone, jambe cassée à l'appui.

Michael Schumacher : "Ce titre, c’est pour les tifosi"

Comme en 1998 et 1999, le Championnat du monde 2000 fut le théâtre d'un âpre duel entre Schumi et Häkkinen. Et si d'aucun pensaient que la mayonnaise à l'Italienne avait suffisamment pris pour accoucher d'une domination rouge, un sursaut des McLaren durant l'été 2000, combinée à plusieurs abandons pour le pilote Ferrari, réveilla la lutte en vue deux dernières manches.
À Suzuka, tout se joua sur des détails. Parti de la pole position, Schumacher se fit surprendre au départ par le Finlandais, plus rapide sous la fine pluie tombant sur le circuit nippon. Pendant plus de 50 tours, les deux champions se livrèrent alors à une bataille d’une intensité rare.
Le tournant intervint lors du deuxième arrêt au stand : un ravitaillement parfait orchestré par la Scuderia permit à Schumacher de ressortir devant et de conserver la tête jusqu’à l’arrivée. En franchissant le drapeau à damier, Schumacher leva les bras au ciel, conscient de l’ampleur du moment.
"C’est incroyable, je n’ai pas de mots", déclara-t-il après l'arrivée. "Ce titre, c’est pour toute l’équipe Ferrari, pour les tifosi, pour tous ceux qui ont cru en nous." En ramenant le sacre des Pilotes à Maranello après 21 ans d'attente, Schumacher scella la première partie de son histoire avec les Rouges.
La deuxième allait rapidement prendre des airs de conquête avec, de 2001 à 2004, une véritable razzia de victoires et de titres que seule Mercedes-AMG parviendra à dépasser à l'ère de l'hybride, dix ans plus tard.

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