GP du Brésil F1 2005 : il y a 20 ans, la rage d'un Alonso Champion du monde !

Le 25 septembre 2005, sur l’asphalte bosselé d’Interlagos, Fernando Alonso entrait dans l’histoire en devenant le plus jeune Champion du monde de Formule 1 à l'âge de 24 ans. Deux décennies, déjà, depuis ce rugissement de joie capté en mondovision dont l'auteur de ces lignes se souvient encore comme si c'était hier. Flash-back...

Interlagos 2005 : le jour du sacre en F1

Il y a deux décennies, la saison 2005 de Formule 1 connaissait son épilogue très attendu sur le tourniquet d'Interlagos, sur les hauteurs de Sao Paulo, au Brésil. Ce jour-là, Fernando Alonso n’avait pas besoin de gagner, une troisième place dans le Grand Prix de dimanche étant suffisante pour être officiellement sacré Champion du monde quelle que soit la performance de son plus proche rival, le Finlandais Kimi Räikkönen, sur McLaren-Mercedes.
Au terme d'une course menée avec concentration et sérénité, le pilote Renault montait sur la troisième marche du podium, laissant les honneurs du jour au Colombien Juan Pablo Montoya, vainqueur de sa septième et ultime course en F1, et Iceman, tel un Jacques Villeneuve savourant son sacre en 1997 sans forcer le destin après son célèbre duel avorté à Jerez avec Michael Schumacher (quatrième à Interlagos en 2005 au terme d'une saison plus que compliquée dans le chef du "Baron rouge" et de la Scuderia Ferrari, plombés par la règle du pneu unique mal gérée par Bridgestone).

Interlagos 2005 : un record pour l'histoire

Agé d'à peine 24 ans, Alonso entrait dans le livre d'or de la discipline comme le plus jeune pilote à réussir pareil exploit, quatre saisons seulement après débuts remarqués, à Melbourne en 2001 sous les couleurs de Minardi.
Ce record de précocité tiendra jusqu'en 2008 et Lewis Hamilton (23 ans, 9 mois et 26 jours), avec McLaren-Mercedes, battu en 2010 par Sebastian Vettel (23 ans 4 mois et 11 jours), sur Red Bull-Renault.
Conscient de la portée historique de sa performance, à une époque où la F1 souffrait d'une domination sans fin de Schumacher et de Ferrari, l'Espagnol laissait échapper un énorme cri de joie, teinté de soulagement et de rage, sur le museau de sa Renault R25 aux "couleurs de l'Asturie".
Capté en gros plan par les caméras TV (voir notre diaporama), ce moment de pur relâchement, après tant de pression et de stress au cours des derniers mois d'une lutte serrée pour le titre mondial face à McLaren et Räikkönen, reste à ce jour comme l'une des plus belles et intenses célébrations dans les annales de la F1. Même 20 ans plus tard...