Ferrari 308 GTB : le modèle culte de "Magnum" fête ses 50 ans (+ images)

Son capot plongeant, ses ouïes arrières, ses jantes en étoile, sa teinte rosso écarlate et, surtout, son coeur de V8 : la Ferrari 308 GTB fête ses 50 ans ! Retour sur un sacré morceau d'histoire du cheval cabré et de la pop culture.
Chers lecteurs, vous la connaissez forcément... Par les lignes de son capot plongeant, les ouïes de son couvre-moteur ou encore ses jantes en étoile. Sans oublier ses apparitions, toute de rouge vêtue, dans la saga à succès "Magnum" sur bien des petits écrans. C'est elle dont on parle : la Ferrari 308 GTB. Et elle célèbre son demi-siècle. Moteur, action !
Ferrari 308 GTB (1975) : moteur V8 et fibre de verre
Dévoilée au mois d'octobre 1975, la Ferrari 308 GTB s’intercala entre la Dino 246 GT, qu’elle remplaçait, et la 365 GT4 BB dotée d'un incroyable flat-12. Si le V8 central arrière n’était alors pas une première pour la marque italienne, la Dino 308 GT4 signée Bertone l’ayant inauguré en 1973, c’était toutefois la première fois qu'un tel moteur propulsait un modèle badgé du blason du cheval cabré.
 La 308 GTB fut aussi la première Ferrari à carrosserie en fibre de verre. Une innovation destinée à réduire le poids et à affirmer la modernité du modèle, même si la production passa à l’acier dès 1976, après environ 700 exemplaires.
 Dessinée par Leonardo Fioravanti, déjà auteur des 365 GTB/4 Daytona et 246 GT, avec comme inspiration le concept P6 Berlinetta Speciale (1968), la 308 présente des ailes galbées, des prises d’air latérales sculptées et une poupe fuyante, tandis que sa proue plus acérée, ses phares escamotables et sa ligne de caisse marquée empruntent au langage des années 1970.
Ferrari 308 GTB (1975) : l'heure de gloire "Magnum"
Sous sa carrosserie, la 308 GTB cachait donc un moteur V8 de 2,9 litres (2.926 cm³) installé transversalement, développant une cavalerie de 255 chevaux dans sa version européenne à carburateurs Weber. Sa sonorité métallique et son allonge jusqu’à 7700 tours/minute participaient à la magie du modèle, tandis que le châssis tubulaire, la suspension à doubles triangles et la direction précise offraient un équilibre exemplaire.
 La voiture évolua avec son temps. La 308 GTBi à injection arriva en 1980 pour répondre aux normes anti-pollution, puis la 308 Quattrovalvole en 1982, dotée de culasses à quatre soupapes par cylindre, portant la puissance à 240 chevaux.
 Sur le plan culturel, impossible d’évoquer la fameuse 308 sans mentionner le détective Thomas Magnum dans la série culte Magnum P.I.. Au volant de sa 308 GTS rouge, l'acteur Tom Selleck a ancré le modèle italien dans l’imaginaire collectif, devenant aussi iconique que la montre du héros ou ses chemises hawaïennes.
Ferrari 308 GTB (1975) : une longue lignée de chefs-d'oeuvre
Mais la 308 GTB n’a pas seulement défini une esthétique, elle a aussi ouvert une lignée. Ses descendantes directes - que sont les 328, 348, F355, 360 Modena, F430, 458, 488,  F8 Tributo et même la 296 GTB - ont hérité de sa philosophie : moteur V8 central, agilité, et équilibre entre beauté et performance.
 La 308 a littéralement servi de base à la première "supercar" de l'histoire de Ferrari, la légendaire 288 GTO, conçue pour le Groupe B en 1984, puis à la mythique F40 qui en découla. Produite jusqu’en 1985 à plus de 12.000 exemplaires, la 308 GTB fut longtemps la Ferrari la plus vendue de l’histoire.
 Aujourd’hui, 50 ans après sa présentation, elle occupe une place de choix dans les collections, les premiers exemplaires en  fibre de verre étant particulièrement recherchés. Dans un monde où les Ferrari modernes dépassent 1000 chevaux ou tirent vers l'électrique, la 308 vient nous rappeler combien l'héritage d'un modèle tient en grande partie à ses entrailles mécaniques : un simple V8 atmosphérique, quatre carburateurs et un levier de vitesses à grille métallique.
Source : Ferrari
 
		 
		 
		 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					 
					