Le jour où : Michael Schumacher et Fernando Alonso ont enflammé Imola ! (+ vidéo)
En 2005 et 2006, le Grand Prix de Saint-Marin, disputé à Imola, a été marqué par deux duels opposant les mêmes artistes du volant : Michael Schumacher contre Fernando Alonso. Revivez en vidéo ces moments magiques dans l'histoire de la Formule 1 du 21ème siècle.
Pour celles et ceux dont l'amour de la Formule 1 date de bien avant l'arrivée de Liberty Media ou de l'émergence de Drive to Survive, 2005 occupe certainement une place à part au panthéon de ces saisons cultes du 21ème siècle.
2005 : la chute de Ferrari, l'émergence d'Alonso et Räikkönen
Après cinq années d'une razzia de
titres pour Ferrari, non-sans quelques soubresauts
de résistance de la part de McLaren-Mercedes,
Renault et Williams-BMW, la saison 2005
fut celle d'une révolution.
Déjà à l'époque,
les pontes de la F1 se creusaient la tête sur comment
endiguer la domination d'une même écurie à même de
tuer tout intérêt pour le sport. Leur idée pour
2005 ? Le pneu unique par course. Un défi relevé
avec brio par Michelin, partenaire de la majorité
des équipes. Bien moins par Bridgestone, l'allié
des Rouges.
Là où Ferrari chutait, Renault émergeait comme
nouvelle force motrice du peloton. Au volant de la fameuse
R25 jaune et bleue (écoutez-là rugir à Abu Dhabi) :
un jeune "matador" du nom de Fernando
Alonso, déjà victorieux de son premier Grand Prix en
Hongrie, deux ans plus tôt. Face à lui, le
Iceman Kimi Räikkönen pour lui tenir la
dragée haute dans une McLaren-Mercedes aussi
tranchante que fragile. Et Michael
Schumacher dans tout cela ?
Imola 2005 : premier récital d'une pièce en deux actes
Pour Schumi et Ferrari, le début de
campagne a tout du calvaire avec un double abandon et une
maigre 7ème place en trois courses. A l'inverse, Renault a
tout raflé, dont deux succès pour Alonso.
Imola, terre de la Scuderia devant les
tifosi, représente donc une
occasion en or de se racheter. Sauf que les ennuis
perdurent en qualifications pour Schumacher, lointain
14ème, alors que l'Espagnol est en première ligne
avec Räikkönen.
Après seulement quelques
tours, le blond Finlandais est trahi par sa
transmission, laissant le champs libre à Alonso. Derrière,
Schumacher remonte le peloton comme un fou jusqu'à
la première place, aidé en partie par les ravitaillements de
l'Asturien et de Jenson Button, la grande
révélation de 2004 au volant de sa BAR-Honda.
A 13 tours de la fin, la Ferrari ressort des
stands à 1.3 seconde de la Renault. S'engage alors
un duel somptueux, à coups de trajectoires
millimétrées et de tentatives avortées, devant une foule toute
acquise à la cause du septuple champion du monde.
Malgré toute sa volonté, le "Kaiser" doit
s'incliner face à ce jeune loup qu'il congratule sur le podium dans
un beau moment aux accents de "passage de
témoin" d'une génération à l'autre...
Imola 2006 : la revanche de Schumacher
Schumacher doit atteindre un an pour prendre sa revanche sur le
"Taureau des Asturies", désormais champion du
monde. Au volant d'une Ferrari 248 F1 revigorée,
l'Allemand entame mieux 2006 et se présente à Imola avec la ferme
intention de lui rendre l'ascenseur.
Depuis la
pole, Schumi mène les débats jusqu'au-delà de la
mi-course, lorsque ses pneumatiques commencent à
souffrir. En l'espace de huit tours, l'avance de
dix secondes qu'il avait sur Alonso fond comme
gelato au soleil.
Les
tifosi héritent donc de leur Acte
2 d'un duel entamé l'année précédente. Une passe d'armes
aussi acharnée qu'en 2005 que nous vous proposons de
revivre en vidéo ci-dessous.



