F1 - Les grandes questions de 2019 - Partie 2

Performances de Valtteri Bottas, espoirs de victoire de Pierre Gasly, niveau de Renault... Sport Auto fait le tour des grandes questions de 2019.
De nombreuses questions vont animer la saison 2019 de Formule 1.
Les performances de plusieurs équipes et plusieurs pilotes seront
suivies de près.
L'incertitude autour de l'avenir de Valtteri Bottas, l'arrivée de
Pierre Gasly chez Red Bull, les progrès attendus de Renault et la
politique de Liberty Media sont au coeur de cette seconde série de
questions autour de la saison 2019.
- Les grandes questions de 2019 - Partie 1
Valtteri Bottas va-t-il garder sa place ?
Valtteri Bottas doit se relancer en 2019, après une saison loin
des attentes. Le Finlandais n'a décroché aucun succès alors qu'il
roulait pour l'équipe championne du monde, ce qui n'était plus
arrivé depuis la saison 2013, avec Mark Webber chez Red Bull. Une
crevaison à Bakou et une consigne à Sotchi l'ont privé de la victoire,
mais il a souvent été distancé par Lewis Hamilton, surtout en fin
de saison.
Bottas a un contrat jusqu'à fin 2020... mais la seconde année n'est qu'en
option. En 2019, il devra faire face à la pression d'Esteban Ocon, qui sera en permanence
dans le garage Mercedes. Le Français est lié au constructeur mais
il n'a pas trouvé de place pour 2019, et il sera donc son pilote de
réserve, en espérant une titularisation en 2020.
Pierre Gasly, premier vainqueur Français depuis 1996 ?
Plus aucun Français n'a remporté de Grand Prix depuis le succès
d'Olivier Panis à Monaco en 1996. Pierre Gasly est le mieux placé
pour être son successeur, en rejoignant Red Bull. Sa capacité à
gagner dépendra évidemment du niveau du moteur Honda, mais il devra
aussi se confronter à un Max Verstappen, qui aura un statut de
leader.
Le Néerlandais a fait plusieurs erreurs au début de la saison 2018
mais à partir de Montréal, il a été très performant et régulier.
Gasly rejoint une équipe dévouée à Verstappen. Le Français a
l'avantage de bien connaître les ingénieurs de Honda et d'avoir une
bonne relation avec son nouvel équipier. Le devancer restera une
tâche difficile.
Gasly sera le Français le mieux placé pour gagner une course depuis
la saison 2012, quand Romain Grosjean est passé près du succès avec
Lotus.
Renault au contact des top teams ?
Renault a atteint son objectif en 2018, la quatrième place du
championnat. Cette année, l'équipe française préfère se fixer un
avantage de performance que de résultat brut : elle espère réduire
l'écart de moitié avec les top teams.
Le Losange est encore loin d'avoir atteint son plein potentiel et
l'équipe mise sur le long terme. Les recrutements et les
renforcements des usines d'Enstone, où le châssis est conçu, et de
Viry-Chatillon, où le moteur est développé, se poursuivent. Une monoplace est toujours
réalisée par l'équipe telle qu'elle était la saison précédente et
Renault disposait de meilleures ressources en 2018 qu'en 2017, ce
qui devrait l'aider à progresser cette année.
Renault peut compter sur un renfort de choix, Daniel Ricciardo.
L'Australien a été l'un des hommes forts des dernières saisons et
son arrivée est une marque de confiance dans le projet du
constructeur. Un premier podium confirmerait les progrès de
l'équipe.
Qui sera le meilleur débutant ?
Six pilotes rejoignent le championnat cette année. Robert Kubica
et Daniil Kvyat font leur retour, alors qu'Antonio Giovinazzi va
disputer sa première saison complète après avoir disputé deux
courses pour Sauber en 2017. Trois pilotes vont découvrir le
championnat, les trois premiers de la F2 l'an dernier : George
Russell, Alexander Albon et Lando Norris.
Les objectifs de leurs équipes seront différents. Russell rejoint
une équipe Williams qui sort de la saison la plus difficile de son
histoire. Albon débarque chez Toro Rosso, qui devrait surtout aider
Red Bull dans son développement avec Honda. Norris a signé chez
McLaren, qui veut revenir à l'avant du groupe en milieu de
classement. Giovinazzi est de son côté titularisé chez Sauber,
l'une des bonnes surprises de la saison 2018. L'équipe suisse veut
continuer sa marche en avant.
La comparaison entre les quatre pilotes seront peut-être difficiles
en raison de ces différences de niveau, mais Charles Leclerc a
prouvé en 2018 qu'il est possible de s'illustrer dans une équipe du
milieu de grille.
Kvyat va-t-il réussir son retour ?
Daniil Kvyat fait son retour comme titulaire chez Toro Rosso,
après un an au poste de pilote de réserve de Ferrari. Le Russe va
faire son troisième passage dans l'équipe. Il a fait ses débuts en
F1 en 2013 et il a été titularisé chez Red Bull en 2015. Sa saison
a été encourageante puisqu'il a marqué trois points de plus que
Daniel Ricciardo, son équipier. Il n'a cependant disputé que quatre
courses avec Red Bull en 2016, avant d'être rétrogradé chez Toro
Rosso, pour faire de la place à Max Verstappen.
Kvyat a souffert en 2016 et en 2017 et il a même perdu sa place en
cours de saison, en étant remplacé par Pierre Gasly à Sepang. Quand
Carlos Sainz a rejoint Red Bull quelques semaines plus tard, Toro
Rosso a préféré titulariser Brendon Hartley. Kvyat a quand même été
rappelé pour une course, à Austin, puisque Gasly disputait les
courses de Suzuka en Super Formula.
Toro Rosso a surpris en rappelant Kvyat pour la saison 2019. Le
clan Red Bull a souvent mis en avant les performances du Russe et
aucun pilote n'a eu droit à autant de chances chez Toro Rosso.
Saura-t-il s'imposer cette fois ? La pression reste forte chez Toro
Rosso. Dan Ticktum, membre du programme de Red Bull, n'a pas encore
les points nécessaires sur sa Super Licence pour être titularisé
mais s'il les obtient, il pourrait obtenir sa chance chez Toro
Rosso.
Quel sera le premier bilan pour Liberty ?
Liberty Media a pris le contrôle de la F1 il y a deux ans. Le
groupe de médias américain se charge de la communication du
championnat et des questions commerciales. Les changements sont
déjà visibles. La F1 a changé de logo, modifié les horaires des
Grands Prix et montré une bien plus grande ouverture vis à vis du
numérique, en lançant notamment F1 TV. Mais Liberty arrive à une phase
critique, où les premiers résultats sont attendus.
Liberty a investi pour faire la promotion du championnat et cela
s'est d'abord traduit dans une baisse de revenus pour les équipes,
en espérant une hausse à plus long terme. L'affluence a augmenté sur les courses en 2018 mais il faudra
maintenant une hausse significative de l'audience pour justifier
les choix de Liberty.
Des décisions sont également attendues sur le plan politique. Le
règlement va profondément évoluer en 2021. Liberty a dévoilé une
vision futuriste pour les monoplaces mais les
décisions tardent à être prise. Le groupe sera aussi très
attendu autour des discussions sur le plafonnement des budgets, qui s'annoncent
animées puisque les grands constructeurs ont toujours été réticents
face à cette idée.
Et aussi...
De nombreuses autres questions vont animer la saison 2019. Haas et Sauber vont-elles confirmer leurs progrès ? Kimi Räikkönen va-t-il permettre à Sauber de franchir un nouveau cap ? Haas a-t-elle une marge de progrès ?


