F1 - Renault veut réduire l'écart de 50% en 2019

Renault veut réduire l'écart qui le sépare des leaders de moitié en 2019. Le déficit provient surtout du châssis, mais Renault veut aussi améliorer son moteur.
Renault veut continuer sa progression en 2019. Le constructeur
français a racheté l'équipe Lotus, alors en grande difficulté
financière, il y a trois ans. Il a pris la neuvième place du
championnat en 2016, avec une monoplace conçue par Lotus. Renault a
gagné deux positions en 2017, pour terminer au sixième rang.
L'équipe a pris la quatrième place cette année. Chaque saison,
Renault a plus que doublé son total de points, mais le plus dur
commence peut-être.
Seuls les trois top teams sont encore devant le constructeur
français. Il ne sait pas s'il pourra en devancer un en 2019, même
si le niveau de Red Bull, qui abandonne le moteur du Losange pour
celui de Honda, reste inconnu.
« C'est dur de fixer des objectifs pour l'an prochain, »
a reconnu Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport
Racing, à Auto Motor und Sport. « Cela dépend toujours un peu
des performances des autres. Mais nous voulons continuer notre
marche en avant. Nous ne gagnerons peut-être pas de position au
championnat, mais nous voulons réduire l'écart avec
l'avant. »
« Il faudra voir ce qu'il se passera entre Red Bull et Honda.
Red Bull dit tout le temps que Honda est bon par rapport à nous.
Puis-je précise que Toro Rosso est toujours derrière nous
? »
S'il ne fixe pas d'objectif de position, Abiteboul donne un
objectif en performance pure : « Actuellement, notre retard est de
1,5% dans les chronos, » explique le Français. « Nous
voudrions réduire cet écart de 50%. Nous ne voulons pas être
distancés en course. »
Renault doit surtout améliorer son châssis
Red Bull a remporté quatre courses avec le moteur Renault cette
année et l'équipe française a conscience que le déficit vient
surtout du châssis. L'usine d'Enstone est totalement restructurée mais des progrès
dans le domaine du châssis mettent toujours du temps à se
concrétiser.
« Le châssis est le principal responsable de l'écart, »
confirme Abiteboul. « C'est pour cette raison que nous avons
modifié les structures et le fonctionnement du département châssis
à Enstone. Marin Budkowski a pris la tête de ce département en
milieu d'année. Nous n'en récolterons peut-être pas les fruits
demain, mais après demain. »
Renault ne néglige pas pour autant le moteur. Le constructeur a
conscience de l'écart qui le sépare de Mercedes et Ferrari et il
pense qu'il peut le réduire.
« Le moteur a un déficit de 15 à 20kW (20 à 27 chevaux) en
course, que le châssis Red Bull peut compenser dans certaines
conditions, » détaille Abiteboul. « En
qualifications, nous estimons notre déficit à 40kW (55 chevaux).
C'est significatif. Avec un moteur Mercedes ou Ferrari, nous
aurions été septièmes en qualifications à Abou Dhabi. Ce qui montre
aussi que nous avons un meilleur châssis que nos rivaux. Mais pas
aussi bon que les trois top teams. »
« Nous nous concentrons sur le développement du moteur. L'an
prochain, je ne veux pas voir un gros écart en qualifications. Il
n'y a aucune raison pour que nous ne réduisions pas l'écart avec
les moteurs Mercedes et Ferrari cet hiver. Cela prendra un peu plus
de temps sur le châssis. »


