Ferrari veut que son V12 atmosphérique devienne infaillible

Publié le 18 décembre 2025 à 09:00
Mis à jour le 18 décembre 2025 à 09:38
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Le V12 atmosphérique de Ferrari est un mythe. Et la marque italienne veut le rendre plus prévisible et infaillible.

Ferrari semble vouloir apprivoiser l’une de ses plus grandes fiertés. Son moteur V12 atmosphérique. Le constructeur italien a récemment déposé un brevet qui détaille un système destiné à lisser le couple moteur. Cela, dans le but d’améliorer la conduite à haute performance sans compromettre les sensations mécaniques qui font la renommée de Maranello.

Un V12 au comportement plus prévisible

Comme le souligne Ferrari dans le brevet repéré par nos confrères de CarBuzz, les moteurs thermiques à haut rendement, en particulier les blocs atmosphériques, peuvent présenter une « courbe de couple relativement irrégulière ». En clair, à mesure que le régime monte, le couple moteur varie légèrement. Même à charge constante. Cette fluctuation peut provoquer un comportement instable à l'accélération ou en virage. Avec des risques de survirage soudain.
Sur ses moteurs turbo, Ferrari a déjà résolu ce problème en jouant sur la gestion de la suralimentation. Mais avec un moteur atmosphérique, la tâche est bien plus complexe. La marque au Cheval Cabré souhaite désormais transposer cette maîtrise du couple aux mécaniques les plus nobles de sa gamme.
Plutôt que d’ajouter des composants ou d’intervenir mécaniquement sur le moteur, Ferrari veut s’appuyer sur l’électronique. L’objectif : calculer en temps réel une « valeur de couple instantanée » à atteindre. Et utiliser ainsi différents leviers pour la moduler avec précision.

Pour les pilotes les plus exigeants

La première méthode consiste à ajuster l’avance à l’allumage. Une technique classique. Mais très efficace pour apporter de petites variations immédiates de couple sans perturber le comportement général du moteur V12.
Pour des ajustements plus durables, Ferrari utilise le papillon des gaz, voire sur certains modèles, la levée variable des soupapes d’admission. Le tout est piloté par une cartographie qui exploite une multitude de signaux. À savoir, le régime moteur, les capteurs dynamiques, les prédictions de charge. Le tout, afin de garantir une courbe de couple aussi linéaire que possible, même à pleine charge.
Ferrari précise que ce système ne remplace pas les dispositifs classiques d'antipatinage ou de contrôle de stabilité. Il est destiné à des situations où la voiture est exploitée à son plein potentiel. Là où même les aides électroniques classiques atteignent alors leurs limites. Autrement dit, il s’adresse aux conducteurs capables – ou se croyant capables – de piloter une Ferrari à la limite.

Vers un V12 éternel ?

L’un des avantages majeurs du système, selon Ferrari, est sa simplicité de mise en œuvre. Il ne nécessite ni composants physiques supplémentaires, ni puissance de calcul excessive. Ce qui ouvre la voie à une intégration sur des modèles existants, y compris d’anciennes Ferrari atmosphériques.
Alors que l’électrification progresse, Ferrari continue de perfectionner l’un des derniers V12 atmosphériques du marché. Avec cette technologie, la marque veut offrir un moteur plus fluide, plus prévisible et plus sûr. Le tout, en conservant l’âme de ses créations mécaniques.
Une manière, peut-être, d’assurer à ce moteur emblématique une longévité technique et émotionnelle à la hauteur de son mythe.
Reste à savoir si la clientèle du Cavallino sera réceptive à ce genre de mise à jour. Mais à priori, si l’émotion et les sensations de conduite sont préservées, il n’y a aucun doute que les clients fidèles diront une « grand oui ». Affaire à suivre, lorsque cette technologie apparaîtra sur les premières Ferrari de série.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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