WEC – 6 Heures de São Paulo : l’heure du réveil pour Peugeot Sport ?
Après des dernières 24 Heures du Mans fantomatiques, le retour du WEC sur le circuit d'Interlagos, au Brésil, marquera-t-il aussi celui de Peugeot Sport vers les avant-postes du mondial d'Endurance ?
Le célèbre circuit de la Sarthe n’a pas été le rendez-vous des Peugeot 9X8 qui ont cruellement manqué de compétitivité. Depuis lors, la marque a travaillé dur pour tenter de revenir au top dans cette 5ème manche de la saison WEC 2024.
Un circuit inconnu, synonyme de renouveau
Si la fiabilité n’était pas vraiment le
problème des deux Hypercars dans la Sarthe, un manque de
rythme leur a fait cruellement défaut avec comme résultat final la
11ème place pour la n°94 et 12ème pour la n°93).
La Peugeot 9X8 s’est dotée récemment d'un aileron arrière que les
ingénieurs espèrent faire fonctionner au mieux pour le retour du
WEC en terre pauliste pour la première fois depuis 2014. Mais
l’équipe se confronte à une grande inconnue : le circuit.
Certes, le Lion a déjà roulé avec un prototype sur le tracé, mais
c’était fin des années 2000. Et depuis la victoire de
la 908 HDi FAP en 2007, les voitures se sont
métamorphosées et les règles d’avant ne sont plus les mêmes que
maintenant.
"Autant dire que nous n’avons jamais roulé sur le circuit
d’Interlagos", confie Olivier Jansonnie,
directeur technique de Peugeot Sport. "Notre préparation se
base exclusivement sur la simulation. C’est donc forcément plus
complexe qu’une course que l’on connaît, mais tout le monde est
logé à la même enseigne."
"Nous allons capitaliser sur
la fiabilité de la 9X8 évolution 2024 démontrée au Mans afin de
maximiser les temps de roulage aux essais libres pour définir les
meilleurs réglages pour la course."
Les avantages de Peugeot au Brésil
Le premier avantage de l’équipe
française, c’est la balance de performances
imposée au Brésil. A São Paulo, la BoP
place la Peugeot 9X8 et la Porsche 963 à 1051
kilos. Les Ferrari 499P prennent 17
kilos et font partie des plus lourdes de la grille, tout comme les
Toyota qui vont peser 1060 kilos.
Le deuxième avantage est que même si l’équipe ne connait pas le
circuit d’Interlagos, les pilotes, eux, sont familiers avec le
tracé. Sur les six titulaires engagés, seul Mikkel
Jensen n’y a jamais roulé, contrairement à Paul di
Resta, Loïc Duval, Nico Müller, Stoffel Vandoorne et Jean-Éric
Vergne.
"L’objectif sera de trouver de bons
réglages, de continuer à faire de bons arrêts aux stands et d’avoir
une bonne stratégie de course pour pouvoir se battre avec nos
concurrents", estime Vandoorne. "On a encore du travail
pour mieux exploiter cette nouvelle voiture, ça nous motive pour la
suite."


