Maserati : le sauveur de la marque est français !

À la tête de Maserati depuis peu, Jean-Philippe Imparato, figure française du groupe Stellantis, est chargé de relancer la marque italienne en perte de vitesse. Un pari ambitieux qui pourrait bien redéfinir l'avenir du constructeur au Trident. Mais qui évite surtout au groupe franco-italo-américain de se séparer de cette marque.

Maserati en panne de séduction

Depuis plusieurs années, Maserati peine à retrouver son éclat. Malgré des modèles séduisants et une image prestigieuse, les chiffres ne suivent pas. En 2024, la marque n’a écoulé que 11.300 véhicules à travers le monde. Un score décevant pour un constructeur qui ambitionne de rivaliser avec des géants comme Porsche, Ferrari ou Bentley.
Pourtant, Maserati n’a pas chômé. Le SUV Grecale, lancé en 2022, visait directement le segment porteur des Porsche Macan et autres BMW X3. En 2023, la GranTurismo, élégante GT 2+2, a fait son retour pour séduire les amateurs de belles mécaniques, avec une version cabriolet tout juste arrivée. Sans oublier la supercar MC20, dévoilée en 2020, qui représente le sommet de la gamme.
Malgré ces efforts, la mayonnaise ne prend pas. Et le doute plane sur la stratégie à venir.
Face à cette situation critique, Stellantis a décidé de confier les rênes de Maserati à un homme d'expérience : Jean-Philippe Imparato. Ce nom ne vous est peut-être pas familier, mais il est loin d'être un inconnu dans le monde de l'automobile. Ancien dirigeant d'Alfa Romeo et proche collaborateur de Carlos Tavares au sein de PSA, Imparato est réputé pour son pragmatisme. Mais aussi pour sa capacité à redresser des marques en difficulté.

L'éternel débat : thermique ou électrique ?

Désormais en charge de toutes les opérations européennes du groupe Stellantis, il hérite également de la direction de Maserati. Une double casquette qui lui permettra sans doute de mieux intégrer la marque italienne au sein du vaste écosystème Stellantis… À condition de trouver rapidement la recette du succès.
L'un des grands enjeux pour Maserati reste le choix des motorisations. Ces dernières années, la marque a misé sur l'électrification, avec les versions Folgore du Grecale et de la GranTurismo. Mais les ventes de ces modèles peinent à décoller. Voilà qui laisse alors planer le doute. Les clients veulent-ils vraiment des Maserati électriques ? Ou restent-ils attachés aux vocalises enivrantes des moteurs thermiques traditionnels ?
Le légendaire V6 Nettuno, développé pour la MC20, incarne ce savoir-faire mécanique que beaucoup estiment indissociable de l'ADN Maserati. Relancer ce type de motorisation, en parallèle de l'électrique, pourrait-il redonner à la marque son prestige d'antan ?

Une relance sous haute surveillance pour Maserati

Les prochaines décisions de Jean-Philippe Imparato seront scrutées de près. Le groupe Stellantis a d'ores et déjà sollicité le cabinet McKinsey pour établir un diagnostic stratégique. Officiellement, aucune revente de Maserati n'est prévue. Même si cette éventualité alimente les rumeurs.
Rappelons au passage que la MC20 devait débarquer en électrique d’ici peu. Mais le projet a finalement été annulé face aux difficultés de Maserati.
Quoi qu'il en soit, la mission s'annonce ardue pour le nouveau patron français. Redresser Maserati sans trahir son héritage, tout en s'adaptant aux exigences du marché actuel… Voilà un défi à la hauteur de l'histoire mouvementée de la marque italienne.
Reste à voir si le Trident parviendra à retrouver sa place parmi les références du luxe automobile… Ou si son avenir se jouera ailleurs. Pour le moment, Stellantis semble avoir pris les devants pour sauver la marque. Mais une refonte complète de la stratégie semble nécessaire. Affaire à suivre dans les mois à venir. En attendant, bon courage Monsieur Imparato.