BMW clarifie sa stratégie pour les moteurs thermiques
À l’image de la concurrence, BMW adapte sa stratégie d'avenir concernant les moteurs thermiques.
Dans un secteur automobile qui accélère la transition vers le tout-électrique, BMW défend une approche plus progressive…
BMW : moteur à combustion, pilier économique
Alors que certains constructeurs annoncent une
future gamme 100% électrique, BMW affirme qu’elle
ne s’engagera pas dans cette voie. Même si la
marque vise 50 % de ventes
électriques à l’horizon 2030, la
réalité est encore loin de cet objectif.
Au premier trimestre 2025, ces modèles
représentaient un peu moins de 19 % des
livraisons. Les moteurs à combustion continuent de
jouer un rôle majeur et ce pour encore plusieurs
années.
Pour le constructeur allemand, le moteur
thermique n’est donc pas un vestige du
passé mais bien un fondement de
rentabilité. Dans une interview
accordée à nos confrères allemands de Automobilwoche, Klaus
von Moltke, directeur de la production des groupes
motopropulseurs s'est exprimé : « Le moteur à combustion est
notre pilier et financera également nos activités futures ».
L’usine de Steyr, en Autriche, a produit
1,2 million de moteurs en 2024, de trois à huit
cylindres. Tous sont en cours d’adaptation pour
répondre aux futures normes Euro 7.
Cependant, dans cette stratégie de vouloir
conserver les moteurs thermiques dans la gamme, le
constructeur n’entend pas se limiter à
l’essence. Le diesel reste au programme grâce au
HVO100. Il s’agit d’un carburant
renouvelable fabriqué à partir d’huile végétale
hydrotraitée. Il est notamment capable de
réduire les émissions de CO₂
jusqu’à 90 %. Certains modèles sont d'ailleurs déjà livrés
pré-remplis avec ce carburant plus
propre.
En somme, BMW préfère concilier moteurs
thermiques et électriques pour
allier rentabilité et évolution vers des modèles
plus durables.
BMW : une flexibilité industrielle
BMW a choisi d’anticiper tous les
scénarios sans fixer de date
d’abandon du thermique. L’usine de Steyr
illustre bien cette stratégie "hybride". En
parallèle des moteurs thermiques, les équipes des
usines assemblent également des moteurs
électriques de nouvelle génération, qui équiperont
les futurs modèles. À terme, la production
pourrait atteindre 600 000 unités électriques par
an.
Cette organisation flexible repose sur des équipes
formées à toutes les technologies et des lignes
capables d’alterner combustion et
électrification : « C’est l’un de nos atouts d’être
implantés sur un seul site, de manière diversifiée et flexible
», insiste von Moltke.
Interrogé sur l’interdiction de la vente de
véhicules à moteur thermique d'ici 2035,
von Moltke précise : « Ce n'est pas
notre rôle de faire de telles suppositions ; c'est inutile.
Notre rôle est d'envisager tous les scénarios possibles, de nous
préparer à chacun d'eux et de garantir notre capacité de
livraison. ». En d’autres termes, le
constructeur revendique ainsi la capacité
d’adapter son offre à l’évolution de la demande et
aux décisions politiques.
En combinant moteurs thermiques et électriques, BMW veut atteindre un équilibre des ventes d’ici 2030, convaincu que la combustion restera encore longtemps un pilier économique.
Source : Automobilwoche


























