BMW M135i (2012-2015) : quels sont ses coûts d’entretien ?
La BMW M135i constitue un excellent compromis entre sportivité et usage quotidien. La recette ? Une propulsion avec un moteur six cylindres en ligne, particulièrement dynamique dans la version M Performance. L’accès à ce modèle peut parfois se heurter à des tarifs élevés. Il peut alors être plus judicieux de se tourner vers les occasions. On peut néanmoins se demander si ce choix s'avère vraiment économique.
Pour accéder aux modèles sportifs BMW, il faut bien souvent débourser une coquette somme. La marque bavaroise a présenté quelques mois auparavant la nouvelle M135 forte de 300 chevaux et facturé 57 200€. Un tarif élevé qui limite son accès. Heureusement, le marché de l'occasion regorge de véhicules capables de répondre à vos attentes. Les anciennes M135i demeurent, bien sûr, plus intéressantes financièrement. Elles possèdent encore de nombreux atouts. Cependant, si vous envisagez d'acheter une M135i, il est essentiel de vous informer sur plusieurs éléments. Faisons le tour de la question.
BMW M135i : la genèse d’une vraie sportive
Au début des années 2000, face aux succès des Mercedes Classe A et de l’Audi A3, BMW a bien compris qu’il lui fallait une vraie voiture de conquête pour élargir sa gamme. Cela se fera avec la Série 1, proposée initialement en 5 portes. À ses débuts, si son style ne fait guère l’unanimité, il en va tout autrement du plaisir de conduite. Cela va de soi puisqu’il s’agit de la seule propulsion de sa catégorie. Avec la deuxième génération sortie en 2012, la Série 1 monte le niveau de puissance d’un cran.
BMW M135i : des performances accrues
Bien que celle-ci ne soit pas signée par le département sportif Motorsport, elle a tout d’une vraie sportive en héritant de la panoplie M Performance, mais surtout du 6 cylindres en ligne délivrant 320 ch. Cette teigneuse fait plus que de se défendre, en passant de 0 à 100 km/h en 5,2 secondes, la vitesse maxi restant bridée à 250 km/h. La M135i laisse par ailleurs le choix entre une boîte mécanique à 6 rapports ou auto à 8 vitesses, mais aussi en proposant la transmission intégrale xDrive.
BMW M135i : un entretien strict
À l’instar du flat-6 de Porsche, le 6 cylindres en ligne est une institution chez BMW. Bien sûr, entre-temps, ce moteur a dû s’acclimater aux mœurs de son époque, ce qui passe par une réduction de cylindrée et la greffe d’un, voire deux turbos. Sur la M135i (bloc L6 type N55), il y en a un (de type « Twin Scroll », à double entrée). Cela impose une conduite en rapport pour qu’il dure. Respectez les temps de chauffe avant de le solliciter pleinement, et a contrario, laissez tourner le moteur au ralenti une petite minute avant de l’arrêter, sinon la charge pipe (pièce intermédiaire située entre le turbo et l’admission) peut se détériorer (comptez près de 410 €).
Doté d’une distribution par chaîne, ce bloc brille par sa fiabilité. À condition de l’entretenir correctement, ce qui passe par une révision annuelle (ou tous les 30 000 km) avec une vidange et divers points de contrôle. Tous les 60 000 km, une grosse révision est prévue, mais l’ordinateur de bord gère l’intervalle des interventions selon votre conduite.
Sachez qu’il y a une faiblesse au niveau de la pompe à haute pression, qui peut lâcher dès 30 000 km (prévoyez 615 € environ pièces et main-d’œuvre), mais aussi sur la pompe à essence (casse possible vers 50 000 km – coût de 665 € dans le réseau).
BMW M135i : transmission
Propulsion ou transmission intégrale (xDrive), la M135i laisse le choix des armes. Certains puristes ne jurent que par les roues arrière motrices, mais l’autobloquant étant ici indisponible, opter pour la version quatre roues motrices n’est pas une mauvaise idée, même si elle est pénalisée de 70 kg de plus. Non seulement, elle apporte un gain de sécurité non négligeable, mais en plus, elle privilégie la mobilité du train arrière. Cette dernière est livrée d’office avec une boîte automatique à 8 rapports, douce et réactive. Elle est bien plus fiable que la plupart des boîtes à double embrayage, même si un léger sifflement, sans gravité paraît-il, peut survenir en marche arrière.
Là encore, les puristes pourront se consoler avec l’excellente boîte mécanique à 6 rapports, très bien guidée et étagée… mais dans ce cas, il faudra envisager de changer l’embrayage à l’approche des 120 000 km. Enfin, un différentiel autobloquant M Performance était disponible, mais contre supplément (2 965 €).
BMW M135i : est-ce un gouffre financier ?
Les offres abondent, avec souvent des prix plus alléchants chez les particuliers que les professionnels. Redoublez d’attention puisque qu’en cas de litiges, les recours restent plus difficiles. Visez un modèle suivi régulièrement par le réseau, de manière à éliminer les exemplaires au passé douteux et modifiés, plus courants qu’on ne le pense.
En termes de coût à l’achat, cette BMW 135i peut s’obtenir à des prix attractifs. Lorsqu’elle était neuve, vous pouviez vous l’offrir à partir de 46 000 €. Son prix pouvait facilement flirter avec les 60 000 € avec les bonnes options (pièces M Performance, pack carbone, xDrive, amortissement adaptatif, autobloquant, sellerie cuir…). Si aujourd’hui, elle s’affiche à partir de 22 000 € (M135i 2013 de 165 000 km), comptez plutôt 30 000 € pour repartir avec un bel exemplaire (2014 - 55 000 km).
En ce qui concerne les opérations de maintenance, la 135i reste accessible à l’usage. Les pièces d’usure classique offrent une bonne résistance dans le temps. Retrouvez le tableau des coûts des pièces en détail ci-dessous :
Intervention | Prix TTC en € (M.O. comprise) | Fréquence |
Pneus AV/AR | 185€ par train | vers 40 000 km |
Amortisseurs AV/AR | 840/635€ par train | vers 140 000 km |
Disques AV/AR Plaquette AV Embrayage | 1 125/1125€ avec plaquettes 245€ 870€ | environ 60 000 km vers 60 000km vers 130 000 km |
Echappement | 615€ (silencieux)(1 280€ M Performance) | vers 180 000 km |
Révision standard Grande révision | 410€ (environ, selon concession) 820€ | 30 000km environ 60 000km |