GP de Bahreïn F1 2005 : Pedro de la Rosa, une pige de folie pour McLaren
Souvenez-vous : il y a 20 ans, Pedro De La Rosa surprenait tout le paddock et les fans de F1 avec une pige étincelante au volant de la McLaren MP4/20 lors du Grand Prix de Bahreïn 2005. Flash-back.
Ce week-end, la Formule 1 retrouve le Royaume de Bahreïn pour la quatrième de ses 30 courses au programme de la saison 2025. L'occasion pour Sport Auto de jeter un nouveau coup d'oeil dans la boite aux souvenirs...
De La Rosa remplace Montoya chez McLaren
Le 3 avril 2005, la discipline-reine du sport automobile faisait
escale à Sakhir pour le troisième Grand
Prix d'une saison rythmée par les crevaisons à
répétition, conséquence de l'éphémère autant que
désastreuse règle du "pneu unique", et le duel entre
Kimi Räikkönen et Fernando
Alonso.
Sous un soleil de plomb et des températures flirtant avec
les 42 °C, l'Espagnol de chez Renault s’imposait pour la
deuxième fois consécutive après sa victoire en
Malaisie, consolidant sa position de leader du
championnat. Pour l'écurie du losange, cette entame de
campagne avait tout du rêve éveillé avec trois succès de
rang en ajoutant celui de l'Italien Giancarlo
Fisichella sur le mouillé en Australie.
Derrière, c'est un peu la débandade avec McLaren plombée
par une fiabilité précaire, et une Scuderia Ferrari handicapée par
des enveloppes Bridgestone bien moins fringantes
que les Michelin. Mais revenons au Grand
Prix de Bahreïn dont c'est à peine la deuxième édition
avec son introduction au calendrier en 2004.
Des attaques incisives à foison !
Quelques mois avant Suzuka et le récital signé
Räikkönen, un autre pilote McLaren se
distingua ce week-end-là : Pedro de la Rosa.
L'autre Espagnol en piste ce jour-là fut appelé en renfort l'écurie
de Woking pour remplacer un Juan Pablo Montoya
convalescent.
Absent de la grille depuis fin 2002, De la Rosa
fait donc un retour inattendu en compétition.
Qualifié en huitième position, il allait prouver à
plus d'un observateur n’avoir rien perdu de sa verve
derrière le volant de la MP4-20.
La course débutait sous des conditions extrêmes :
40 °C dans l’air, plus de 50 °C sur la piste. Au départ,
Alonso garde la tête, suivi de Jarno Trulli
(Toyota) et Mark Webber (Williams). Dominateur il y a encore
quelques mois, Michael Schumacher abandonnait dès le 12ème
tour, victime d’un souci hydraulique.
C’est dans ce contexte que de la Rosa va tirer son épingle du jeu.
Il se débarrasse tour à tour de Rubens Barrichello (Ferrari), Ralf
Schumacher (Toyota) et David Coulthard (Red Bull) au prix
d'attaques incisives.
Une belle cinquième place et le meilleur tour
Son style de pilotage agressif, mais propre,
fait le spectacle. Sa bagarre prolongée avec Jenson
Button (BAR-Honda) en milieu de course est d'ailleurs l’un
des temps forts du Grand Prix, les deux hommes se répondant roue
dans roue sans jamais dépasser la limite.
Au 43ème tour, De la Rosa frappe fort en signant le
meilleur tour en course, en 1'31"447. Malgré une
stratégie à trois arrêts et une usure accrue de
ses pneus, il maintient un rythme soutenu jusqu’au drapeau à
damier, franchi à une remarquable cinquième place
!
Le podium du jour consacre Alonso,
dominateur de bout en bout, devant Trulli et
Räikkönen. Nick Heidfeld (Williams) finit quatrième,
tandis que Felipe Massa (Sauber) et les deux Red
Bull de Mark Webber et Christian Klien complètent le top 8.
Barrichello sauve l'honneur des Rouges avec la
neuvième place, suivi par Tiago Monteiro (Jordan),
à une époque où seuls les huit premiers classés marquaient
des points au championnat. Une règle, en vigueur depuis
2003, qui allait changer à partir de la saison 2010.



