GP de Bahreïn F1 2005 : Pedro de la Rosa, une pige de folie pour McLaren

Publié le 9 avril 2025 à 15:30
GP de Bahreïn F1 2005 : Pedro de la Rosa, la "baraka" d'un pigiste de luxe !

Souvenez-vous : il y a 20 ans, Pedro De La Rosa surprenait tout le paddock et les fans de F1 avec une pige étincelante au volant de la McLaren MP4/20 lors du Grand Prix de Bahreïn 2005. Flash-back.

Ce week-end, la Formule 1 retrouve le Royaume de Bahreïn pour la quatrième de ses 30 courses au programme de la saison 2025. L'occasion pour Sport Auto de jeter un nouveau coup d'oeil dans la boite aux souvenirs...

De La Rosa remplace Montoya chez McLaren

Le 3 avril 2005, la discipline-reine du sport automobile faisait escale à Sakhir pour le troisième Grand Prix d'une saison rythmée par les crevaisons à répétition, conséquence de l'éphémère autant que désastreuse règle du "pneu unique", et le duel entre Kimi Räikkönen et Fernando Alonso.
Sous un soleil de plomb et des températures flirtant avec les 42 °C, l'Espagnol de chez Renault s’imposait pour la deuxième fois consécutive après sa victoire en Malaisie, consolidant sa position de leader du championnat. Pour l'écurie du losange, cette entame de campagne avait tout du rêve éveillé avec trois succès de rang en ajoutant celui de l'Italien Giancarlo Fisichella sur le mouillé en Australie.
Derrière, c'est un peu la débandade avec McLaren plombée par une fiabilité précaire, et une Scuderia Ferrari handicapée par des enveloppes Bridgestone bien moins fringantes que les Michelin. Mais revenons au Grand Prix de Bahreïn dont c'est à peine la deuxième édition avec son introduction au calendrier en 2004.

Des attaques incisives à foison !

Quelques mois avant Suzuka et le récital signé Räikkönen, un autre pilote McLaren se distingua ce week-end-là : Pedro de la Rosa. L'autre Espagnol en piste ce jour-là fut appelé en renfort l'écurie de Woking pour remplacer un Juan Pablo Montoya convalescent.
Absent de la grille depuis fin 2002, De la Rosa fait donc un retour inattendu en compétition. Qualifié en huitième position, il allait prouver à plus d'un observateur n’avoir rien perdu de sa verve derrière le volant de la MP4-20.
La course débutait sous des conditions extrêmes : 40 °C dans l’air, plus de 50 °C sur la piste. Au départ, Alonso garde la tête, suivi de Jarno Trulli (Toyota) et Mark Webber (Williams). Dominateur il y a encore quelques mois, Michael Schumacher abandonnait dès le 12ème tour, victime d’un souci hydraulique.
C’est dans ce contexte que de la Rosa va tirer son épingle du jeu. Il se débarrasse tour à tour de Rubens Barrichello (Ferrari), Ralf Schumacher (Toyota) et David Coulthard (Red Bull) au prix d'attaques incisives.

Une belle cinquième place et le meilleur tour

Son style de pilotage agressif, mais propre, fait le spectacle. Sa bagarre prolongée avec Jenson Button (BAR-Honda) en milieu de course est d'ailleurs l’un des temps forts du Grand Prix, les deux hommes se répondant roue dans roue sans jamais dépasser la limite.
Au 43ème tour, De la Rosa frappe fort en signant le meilleur tour en course, en 1'31"447. Malgré une stratégie à trois arrêts et une usure accrue de ses pneus, il maintient un rythme soutenu jusqu’au drapeau à damier, franchi à une remarquable cinquième place !
Le podium du jour consacre Alonso, dominateur de bout en bout, devant Trulli et Räikkönen. Nick Heidfeld (Williams) finit quatrième, tandis que Felipe Massa (Sauber) et les deux Red Bull de Mark Webber et Christian Klien complètent le top 8.
Barrichello sauve l'honneur des Rouges avec la neuvième place, suivi par Tiago Monteiro (Jordan), à une époque où seuls les huit premiers classés marquaient des points au championnat. Une règle, en vigueur depuis 2003, qui allait changer à partir de la saison 2010.

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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