F1 - Renault critique le châssis de Red Bull

Renault estime que le châssis de Red Bull a une part de responsabilité équitable dans le retard vu à Melbourne. Le motoriste s'attend à des progrès à Sepang.
Red Bull a émis de fortes critiques à l'égard de Renault après
un début de saison décevant à Melbourne. Le motoriste français
reconnaît son déficit mais après avoir étudié les données de la
course, il estime que le châssis de la boisson autrichienne a
également une responsabilité importante dans le retard sur
Mercedes. Renault souhaite désormais une collaboration plus saine
avec Red Bull.
« Le week-end du Grand Prix d’Australie a été compliqué et n’a
pas répondu à nos attentes, ni à celles de nos écuries
partenaires, » rappelle Cyril Abiteboul, le directeur général
de Renault Sport F1.
« Nous devons travailler main dans la main pour comprendre nos
faiblesses, tant autour du moteur que du châssis. Grâce aux données
recueillies à Melbourne, nous avons pu constater que le déficit de
performance entre Red Bull et Mercedes se répartissait
équitablement entre la mauvaise "driveability" (la souplesse
d’utilisation du moteur et sa maniabilité), la puissance moteur et
le châssis. »
« C’est donc le package dans son ensemble qui se doit de
progresser et c’est pourquoi, plus que jamais, notre collaboration
doit être exemplaire pour aller de l’avant. »
La situation devrait être meilleure à Sepang
Renault estime que des modifications de dernière minute, sous
la pression de Red Bull, qui n'avaient pas été
assez testées ont été à l'origine des difficultés de Melbourne. Le
constructeur français pense pouvoir montrer des progrès à
Sepang.
« Nous avons entrepris un développement agressif et devrions
en recueillir les fruits en Malaisie, d’autant que nous avons pu
profiter des données de l’Australie pour revoir nos
réglages, » souligne Abiteboul.
« Le travail suit son cours, mais nous sommes d’ores et déjà
dans une situation très différente de celle dans laquelle nous nous
trouvions au soir de la première course à Melbourne. »
Renault reste certain de ses progrès, mais les difficultés
vécues en Australie n'ont pas permis de les concrétiser: « Les
véritables progrès réalisés durant l’hiver n’ont pas été visibles à
Melbourne, » estime Remi Taffin, le directeur des opérations
de Renault Sport F1. « Nous sommes donc particulièrement
motivés pour relever le défi de la Malaisie. Nous considérons ce
Grand Prix comme un nouveau départ de la saison. »
« Notre équipe de développement travaille sans relâche pour
trouver un moyen d’améliorer la "driveability" et la fiabilité, et
ainsi corriger les soucis rencontrés en Australie. Notre groupe
propulseur a tourné au banc à Viry et de nouveaux tests se
poursuivront après Sepang. »
Melbourne a désavantagé Renault
Renault pense également le circuit de Melbourne, très atypique,
a compliqué la situation pour le V6 français. Il devrait être plus
facile à utiliser à Sepang.
« Il est (...) important de souligner que certains problèmes
ont été amplifiés par les caractéristiques particulières du circuit
de l’Albert Park, à commencer par la nature de son tracé ou les
températures ambiantes en constante évolution, » souligne
Taffin.
« Sur ce point, la Malaisie doit se dérouler dans un autre
registre car les conditions demeurent stables tout au long du
week-end. Avec l’équipe, nous pourrons donc progressivement nous
concentrer sur les réglages et démontrerons alors notre véritable
potentiel. »


