Quelles différences entre une GT, une supercar et une hypercar ?

Publié le 16 juillet 2025 à 15:30
Mis à jour le 17 juillet 2025 à 11:44
Quelle est la différence entre une supercar, une hypercar et une GT ?

Etes-vous plutôt supercar, hypercar ou GT ? Quelles différences y a-t-il entre ces trois genres de voiture ? Sport Auto vous aide à y voir plus clair au pays de la toute puissance automobile...

Supercar, hypercar, GT : trois termes qui reviennent assez souvent dans les colonnes de Sport Auto, que ce soit sur ce site web ou dans les pages de votre mensuel de référence.
Si toutes désignent des véhicules que l'on peut qualifier d’exception, dont les tarifs souvent très élevés sont à la mesure de leur design spectaculaire et de leur puissance, l'évolution du marché de l'ultra premium peut parfois brouiller la frontière entre ces trois typologies.

GT : ode à l'élégance et la puissance

Commençons par le terme "entrée de gamme" : le GT, acronyme devenu culte pour Gran Turismo. Cette première catégorie nous renvoie à une longue tradition, née dès l’après-guerre en Italie, de voitures capables de parcourir de longues distances à vive allure, tout en offrant confort et élégance.
Imaginée pour sa polyvalence, une GT n'a pas vraiment pour vocation d'aller titiller des chronos sur circuit ou battre des records en ligne droite. Plutôt offrir à son conducteur les moyens de voyager avec aisance et plaisir, tout en titillant parfois la pédale des gaz pour son lot de sensations au volant.
Du point de vue technique, le moteur est en général placé à l’avant, la boîte de vitesses est automatique ou robotisée (du moins dans les modèles récents), et l’amortissement est plus souple que dans une supercar.
Le luxe est aussi une composante essentielle avec l'utilisation de matériaux nobles comme du cuir fin ou du bois précieux, l'embarquement de technologies de pointe et la présence d'une insonorisation soignée.
En termes de marques ayant bâti leur réputation sur le segment des GT, on songe à Aston Martin ou Bentley côté anglais, Maserati ou Ferrari en Italie, sans oublier Porsche outre-Rhin, et on en passe...

Supercar : un cran de plus vers la radicalité

Passons à l'échelon supérieur avec le segment dit des supercars, l’archétype de la voiture de sport extrême "utilisable sur route". Le terme commença à se faire une place dans les conversations dès années 1960 avec des modèles devenus mythiques comme la Lamborghini Miura, la Ford Mustang ou encore la Ferrari Daytona, pour ne citer qu'elles.
Les années 1980 puis 1990 donnèrent le ton au rythme de modèles dont le look, toujours plus imposant, rimait avec une cavalerie mécanique toujours plus puissante.
On songe à des engins comme les Ferrari 288 GTO, F40, puis F50. Sans oublier la légendaire Bugatti EB110 qui posa les jalons d'une nouvelle ère automobile tirant vers le format hypercar.
Une supercar se distingue avant tout par ses performances, son agilité, et son esthétique souvent très agressive. Elle dispose généralement d’une puissance de 500 à 800 chevaux, d’une accélération fulgurante et d’un châssis pensé pour la précision en conduite sportive.
Mais contrairement à une voiture de course, une supercar peut être conduite sur route ouverte, de préférence par conducteurs avisés. Le confort y est limité, certes, mais pas totalement sacrifié avec des systèmes d’info-divertissement modernes, des aides à la conduite et des matériaux nobles.
Des marques comme Ferrari, McLaren, Lamborghini ou Porsche incarnent parfaitement cette catégorie mariant brutalité mécanique et raffinement esthétique.

Hypercar : les superlatifs automobiles

Enfin, parlons des "monstres". Depuis le début des années 2000, le marché de l'ultra-luxe automobile ne jure presque plus que par eux. Le terme hypercar désigne l’élite de l’élite. Le type de voiture à même d'exceller dans tous les domaines, concentrant sous sa carrosserie le plus de superlatifs possibles.
Son prix dépasse généralement l'entendement, à coups de millions, pour des séries très limitées d'exemplaires bâtis avec des matériaux issus de l’aéronautique, et propulsés par des moteurs parmi les plus perfectionnés et puissants de la planète.
Forcément, plus c'est cher, plus ça doit être puissant et aller vite. Les performances deviennent un argument marketing central avec des chiffres tenant de l'irréel : 1000 ou plus ch sous le capot, une vitesse qui dépasse parfois les 400 km/h, et une accélération comparable à celle d’une F1.
Ce segment-là, peu de constructeurs peuvent revendiquer de s'y frotter. On songe naturellement aux spécialistes comme Bugatti, Koenigsegg, Pagani, SSC ou Hennessey, aujourd'hui rejoints par Rimac ou Pininfarina comme faiseurs de "bombes" électriques.
La tendance est telle que même certains constructeurs historiques comme Ferrari ou Aston Martin se glissent dans la course à la démesure et à la puissance. Avec le prix qui va avec, ce genre de modèle se transformant presque en œuvre d’art roulante destinée à des collectionneurs ou à quelques initiés fortunés.

Si on voulait pousser le bouchon encore un peu plus loin, le terme ultra-car pourrait s'ajouter à la suite pour designer un segment extrêmement restreint de machines comme la SP Chaos ou la mystérieuse Devel Sixteen dont le seuil de puissance impressionne autant qu'il laisse songeur...

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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