Quelles différences entre une GT, une supercar et une hypercar ?
Etes-vous plutôt supercar, hypercar ou GT ? Quelles différences y a-t-il entre ces trois genres de voiture ? Sport Auto vous aide à y voir plus clair au pays de la toute puissance automobile...
Supercar, hypercar, GT
: trois termes qui reviennent assez souvent dans les colonnes de
Sport Auto, que ce soit sur ce
site web ou dans les pages de votre mensuel de
référence.
Si toutes désignent des véhicules
que l'on peut qualifier d’exception, dont les
tarifs souvent très élevés sont à la mesure de
leur design spectaculaire et de leur
puissance, l'évolution du marché de l'ultra
premium peut parfois brouiller la frontière entre ces
trois typologies.
GT : ode à l'élégance et la puissance
Commençons par le terme "entrée de gamme" : le
GT, acronyme devenu culte pour
Gran Turismo. Cette première
catégorie nous renvoie à une longue tradition, née
dès l’après-guerre en Italie, de voitures capables de
parcourir de longues distances à vive allure, tout en
offrant confort et élégance.
Imaginée pour sa polyvalence, une GT n'a pas
vraiment pour vocation d'aller titiller des chronos sur
circuit ou battre des records en ligne
droite. Plutôt offrir à son conducteur les moyens de
voyager avec aisance et plaisir, tout en titillant parfois la
pédale des gaz pour son lot de sensations au volant.
Du point de vue technique, le moteur est
en général placé à l’avant, la boîte de vitesses est
automatique ou robotisée (du moins dans les modèles récents), et
l’amortissement est plus souple que dans une supercar.
Le luxe est aussi une composante essentielle avec
l'utilisation de matériaux nobles comme du cuir
fin ou du bois précieux, l'embarquement de technologies de
pointe et la présence d'une insonorisation soignée.
En termes de marques ayant bâti leur réputation sur le segment des
GT, on songe à Aston Martin ou
Bentley côté anglais,
Maserati ou Ferrari en
Italie, sans oublier Porsche outre-Rhin, et
on en passe...
Supercar : un cran de plus vers la radicalité
Passons à l'échelon supérieur avec le segment
dit des supercars, l’archétype de la
voiture de sport extrême "utilisable sur
route". Le terme commença à se faire une place dans
les conversations dès années 1960 avec des modèles devenus
mythiques comme la Lamborghini Miura, la
Ford Mustang ou encore la Ferrari
Daytona, pour ne citer qu'elles.
Les années 1980 puis 1990 donnèrent le ton au rythme de modèles
dont le look, toujours plus imposant, rimait avec
une cavalerie mécanique toujours plus
puissante.
On songe à des engins comme les
Ferrari 288 GTO, F40, puis F50.
Sans oublier la légendaire Bugatti EB110 qui
posa les jalons d'une nouvelle ère automobile
tirant vers le format hypercar.
Une supercar se distingue avant tout par
ses performances, son agilité, et son esthétique souvent
très agressive. Elle dispose généralement d’une puissance
de 500 à 800 chevaux, d’une accélération
fulgurante et d’un châssis pensé pour la précision en
conduite sportive.
Mais contrairement à une voiture de course, une
supercar peut être conduite sur
route ouverte, de préférence par conducteurs
avisés. Le confort y est limité, certes, mais pas totalement
sacrifié avec des systèmes d’info-divertissement modernes, des
aides à la conduite et des matériaux
nobles.
Des marques comme Ferrari, McLaren,
Lamborghini ou Porsche incarnent
parfaitement cette catégorie mariant brutalité
mécanique et raffinement esthétique.
Hypercar : les superlatifs automobiles
Enfin, parlons des "monstres". Depuis
le début des années 2000, le marché de l'ultra-luxe
automobile ne jure presque plus que par eux. Le terme
hypercar désigne l’élite
de l’élite. Le type de voiture à même d'exceller dans tous
les domaines, concentrant sous sa carrosserie le plus de
superlatifs possibles.
Son prix dépasse généralement l'entendement, à coups de
millions, pour des séries très limitées d'exemplaires
bâtis avec des matériaux issus de l’aéronautique,
et propulsés par des moteurs parmi les plus perfectionnés
et puissants de la planète.
Forcément, plus c'est cher, plus ça doit être puissant et aller
vite. Les performances deviennent un argument marketing
central avec des chiffres tenant de l'irréel : 1000 ou plus ch sous le capot, une
vitesse qui dépasse parfois les 400 km/h, et une
accélération comparable à celle d’une F1.
Ce segment-là, peu de constructeurs peuvent revendiquer de s'y
frotter. On songe naturellement aux spécialistes comme
Bugatti, Koenigsegg, Pagani, SSC ou
Hennessey, aujourd'hui rejoints par
Rimac ou Pininfarina comme
faiseurs de "bombes" électriques.
La tendance est telle que même certains constructeurs historiques
comme Ferrari ou Aston Martin se
glissent dans la course à la démesure et à la puissance. Avec le
prix qui va avec, ce genre de modèle se transformant presque en
œuvre d’art roulante destinée à des
collectionneurs ou à quelques initiés fortunés.
Si on voulait pousser le bouchon encore un peu plus loin, le terme ultra-car pourrait s'ajouter à la suite pour designer un segment extrêmement restreint de machines comme la SP Chaos ou la mystérieuse Devel Sixteen dont le seuil de puissance impressionne autant qu'il laisse songeur...



