Subaru Impreza GT 2.0 T : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?

Publié le 16 avril 2025 à 14:00
Mis à jour le 16 avril 2025 à 15:08
Subaru Impreza GT 2.0 T : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?

Assassinée par le malus, la mythique Impreza WRX n’est plus vendue en France. Raison de plus pour regarder ce qui existe en occasion et s’intéresser, en particulier, à la première version. Baptisée GT 2.0 Turbo, cette Subaru est en passe de devenir un "collector".

Sport Auto se penche sur la Subaru Impreza GT 2.0 T, commercialisée dès 10 000 euros entre 1994 et 2001.

Subaru Impreza GT 2.0 T : présentation du modèle

Lorsqu’on dit transmission intégrale et moteur turbocompressé, certains pensent à Audi. Sauf que ce tandem est aussi la marque de fabrique de Subaru. D’ailleurs, pour développer sa Quattro à la fin des années 70, Ferdinand Piëch ne s’est jamais caché d’avoir regardé du côté des Subaru.
Et parmi elles, une est devenue légendaire : l’Impreza. Ce modèle fut lancé en novembre 1993 avec des moteurs 4 cylindres à plat, permettant d’abaisser le centre de gravité. Le fleuron de la gamme, apparu en 1994, se nomme GT et reçoit une transmission intégrale permanente, et un remarquable 2.0 turbo de 211 ch.
Vendue avec un coffre puis déclinée avec un hayon (1995), la berline compacte devient agressive en GT avec des jantes larges, un bouclier avant garni de gros antibrouillards et de généreuses entrées d’air, une grosse prise d’air sur le capot et un aileron arrière.
Taillée pour le rallye, l’Impreza WRC marquera ce sport en y glanant trois titres des pilotes et trois des constructeurs. Ces succès vont permettre à la 2.0 GT de rapidement percer, d’autant que l’auto offre un rapport prixprestations imbattable.
En 1997, l’Impreza est légèrement restylée et reçoit le tableau de bord du Forester. Mais ce n’est qu’en 1999 qu’elle bénéficie d’évolutions mécaniques sensibles, en gagnant des gros freins de 294 mm avec étriers à 4 pistons, des suspensions affermies, un becquet arrière modifié, tandis que le moteur gagne 6 ch pour culminer à 217 ch. Cette variante connaîtra une existence éphémère, puisqu’elle s’effacera en 2001 au profit du nouveau modèle, baptisé WRX STI.

Subaru Impreza GT 2.0 T : quelles pannes potentielles ?

Intérieur

Ce n’est pas le point fort de cette auto. On peut toutefois apprécier une habitabilité correcte, une bonne position de conduite et des sièges baquets en tissu, confortables et enveloppants, mais qui ont tendance à s’user sur les bourrelets latéraux.
Quant à l’équipement, il va à l’essentiel, l’airbag conducteur étant optionnel, tout comme l’ABS. Certaines pièces deviennent rares, comme la climatisation. Si les assemblages sont corrects, quelques bruits se font tout de même entendre. Quant aux plastiques rigides, ils se rayent très facilement.
Quelques détails font désordre, comme le couvercle de boîte à gants, peint mais non verni à l’intérieur, ou des fils de haut-parleurs qui pendent sous la plage arrière. Il y a eu de nombreuses séries limitées commémorant les victoires en rallye.
Ces exemplaires collectors étant bien dotés et rares, ils sont recherchés et donc surcotés. C’est le cas de la GT Turbo 555 limitée et numérotée à 90 exemplaires, de la Monte Carlo, de la McRae Replica ou encore de l’Impreza WRC.

Carrosserie et structure

a GT 2.0 Turbo reprend la coque et les pièces en acier de l’Impreza de série, excepté le capot, qui est percé par de multiples entrées d’air. Bien sûr, tout l’accastillage en matériaux composites est spécifique, que ce soient les boucliers, les jupes ou les ailerons. Proposée dans un premier temps exclusivement en berline tricorps, l’Impreza n’a rien de vraiment original. A partir de 1995, la GT est déclinée en break, une variante légèrement plus pratique et élégante. Dans les deux cas, sachez que la carrosserie des exemplaires négligés ou séjournant régulièrement dehors peut être attaquée par la corrosion, au niveau des passages de roues et des ailes arrière, notamment.

Transmission

Cette berline est équipée d’une transmission intégrale permanente symétrique à trois différentiels dont deux viscocoupleurs, et reçoit une classique boîte mécanique à cinq rapports.
L’embrayage, jugé un peu ferme sur les premiers millésimes, gagne en souplesse ensuite, de même que la boîte propose un étagement plus resserré. Attention, cette boîte sous-dimensionnée, provenant de l’Impreza 1.8 atmosphérique, est réputée fragile au niveau des bagues et des synchros et ne dure guère plus de 200 000 km pour les exemplaires bien traités, donc beaucoup moins pour les modèles fortement sollicités.
A la longue, il est fréquent qu’elle présente des fuites. Pour la changer, comptez 2 980 € chez un indépendant. Quant à l’embrayage, il ne supporte pas les départs canon répétés. Sa longévité dépend étroitement de la conduite adoptée, mais elle excède rarement les 130 000 km. Pour le refaire, prévoyez 1 740 € environ.

Moteur

Comme toutes les Subaru, l’Impreza GT reçoit un 4 cylindres boxer 16 soupapes apparu initialement sur la Legacy. D’une cylindrée de 2.0, ce bloc de type EJ20T tout en aluminium monté longitudinalement se voit adjoindre les services d’un gros turbo TD05 d’origine Mitsubishi soufflant à 0,93 bar.
Bien que doté d’une courroie de distribution, à changer impérativement tous les 5 ans ou 100 000 km maximum pour 1 170 € environ, ce moteur est réputé fiable. Assez pour dépasser les 200 000 km.
Mais son rendement étant élevé, cela implique un entretien suivi et rigoureux. Les vidanges doivent être faites dans la limite d’une fois par an ou tous les 12 500 km avec une huile de qualité, ce qui coûte 297 € environ avec les filtres.
Tous les 50 000 km ou 2 ans, prévoyez une grosse maintenance avec le changement de tous les fluides, filtres, courroies d’accessoires et bougies, ce qui revient à 1 070 € environ. Il est recommandé de laisser le moteur d’origine, les préparations, très fréquentes, pouvant altérer sa longévité.
Et pour préserver le turbo, il est vital de respecter les temps de chauffe et de refroidissement. Sinon, sachez que les joints de cache-culbuteurs vieillissent mal à l’approche des 150 000 km et sont difficiles d’accès.

Trains roulants

Avec un poids de 1 250 kg, l’Impreza GT n’est pas lourde, mais une conduite soutenue répétée vient à bout des trains roulants. Des soudures refaites au niveau des passages de roues trahissent un usage intensif.
Vous êtes alors en présence d’un exemplaire réclamant a minima le changement des silent-blocs et barres stabilisatrices. Regardez bien les pneus, qui doivent présenter une usure régulière. L’auto offrant beaucoup de grip, ils alignent rarement plus de 15 000 km.
De série, les premiers millésimes souffrent de freins sous-dimensionnés. C’est pourquoi au restylage de 1997, l’Impreza GT reçoit des jantes majorées de 16 pouces pour accueillir des disques plus gros, avec des étriers à 4 pistons.
La puissance du freinage y gagne, mais cela reste encore trop léger, si bien qu’il n’est pas rare de voir de nombreux exemplaires optimisés sur ce point. Comme pour toute sportive, vérifiez les jantes, surtout sur les séries limitées qui adoptent des Speedline spécifiques de couleur or.

Subaru Impreza GT 2.0 T : ses plus ?

  • Performances/ Efficacité
  • Polyvalence
  • Prix attractifs

Subaru Impreza GT 2.0 T : ses moins ?

  • Modèles en bel état peu nombreux
  • Autos souvent usées et/ou trafiquées
  • Ligne
  • Finition/présentation
  • Pièces spécifiques devenues rares

Subaru Impreza GT 2.0 T : sa fiche technique

Subaru Impreza GT 2.0 T : quels coûts d'entretien ?

Subaru Impreza GT 2.0 T : quel coût d'assurance ?

Subaru Impreza GT 2.0 T : combien coûte-t-elle ?

Retrouvez notre focus sur la Subaru Impreza GT 2.0 T dans le Sport Auto hors-série n°75 du 13/11/2024.

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