Subaru Impreza GT 2.0 T : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?
Assassinée par le malus, la mythique Impreza WRX n’est plus vendue en France. Raison de plus pour regarder ce qui existe en occasion et s’intéresser, en particulier, à la première version. Baptisée GT 2.0 Turbo, cette Subaru est en passe de devenir un "collector".
Sport Auto se penche sur la Subaru Impreza GT 2.0 T, commercialisée dès 10 000 euros entre 1994 et 2001.
Subaru Impreza GT 2.0 T : présentation du modèle
Lorsqu’on dit transmission intégrale et moteur turbocompressé,
certains pensent à Audi. Sauf que ce tandem est aussi la marque de
fabrique de Subaru. D’ailleurs, pour développer sa Quattro à la fin
des années 70, Ferdinand Piëch ne s’est jamais caché d’avoir
regardé du côté des Subaru.
Et parmi elles, une est devenue légendaire : l’Impreza. Ce modèle fut lancé en
novembre 1993 avec des moteurs 4 cylindres à plat, permettant
d’abaisser le centre de gravité. Le fleuron de la gamme, apparu en
1994, se nomme GT et reçoit une transmission intégrale permanente,
et un remarquable 2.0 turbo de 211 ch.
Vendue avec un coffre puis déclinée avec un hayon (1995), la
berline compacte devient agressive en GT avec des jantes larges, un
bouclier avant garni de gros antibrouillards et de généreuses
entrées d’air, une grosse prise d’air sur le capot et un aileron
arrière.
Taillée pour le rallye, l’Impreza WRC marquera ce sport en y
glanant trois titres des pilotes et trois des constructeurs. Ces
succès vont permettre à la 2.0 GT de rapidement percer, d’autant
que l’auto offre un rapport prixprestations imbattable.
En 1997, l’Impreza est légèrement restylée et reçoit le tableau de
bord du Forester. Mais ce n’est qu’en 1999 qu’elle bénéficie
d’évolutions mécaniques sensibles, en gagnant des gros freins de
294 mm avec étriers à 4 pistons, des suspensions affermies, un
becquet arrière modifié, tandis que le moteur gagne 6 ch pour
culminer à 217 ch. Cette variante connaîtra une existence éphémère,
puisqu’elle s’effacera en 2001 au profit du nouveau modèle, baptisé
WRX STI.
Subaru Impreza GT 2.0 T : quelles pannes potentielles ?
Intérieur
Ce n’est pas le point fort de cette auto. On peut toutefois
apprécier une habitabilité correcte, une bonne position de conduite
et des sièges baquets en tissu, confortables et enveloppants, mais
qui ont tendance à s’user sur les bourrelets latéraux.
Quant à l’équipement, il va à l’essentiel, l’airbag conducteur
étant optionnel, tout comme l’ABS. Certaines pièces deviennent
rares, comme la climatisation. Si les assemblages sont corrects,
quelques bruits se font tout de même entendre. Quant aux plastiques
rigides, ils se rayent très facilement.
Quelques détails font désordre, comme le couvercle de boîte à
gants, peint mais non verni à l’intérieur, ou des fils de
haut-parleurs qui pendent sous la plage arrière. Il y a eu de
nombreuses séries limitées commémorant les victoires en rallye.
Ces exemplaires collectors étant bien dotés et rares, ils sont
recherchés et donc surcotés. C’est le cas de la GT Turbo 555
limitée et numérotée à 90 exemplaires, de la Monte Carlo, de la
McRae Replica ou encore de l’Impreza WRC.
Carrosserie et structure
a GT 2.0 Turbo reprend la coque et les pièces en acier de l’Impreza de série, excepté le capot, qui est percé par de multiples entrées d’air. Bien sûr, tout l’accastillage en matériaux composites est spécifique, que ce soient les boucliers, les jupes ou les ailerons. Proposée dans un premier temps exclusivement en berline tricorps, l’Impreza n’a rien de vraiment original. A partir de 1995, la GT est déclinée en break, une variante légèrement plus pratique et élégante. Dans les deux cas, sachez que la carrosserie des exemplaires négligés ou séjournant régulièrement dehors peut être attaquée par la corrosion, au niveau des passages de roues et des ailes arrière, notamment.
Transmission
Cette berline est équipée d’une transmission intégrale
permanente symétrique à trois différentiels dont deux
viscocoupleurs, et reçoit une classique boîte mécanique à cinq
rapports.
L’embrayage, jugé un peu ferme sur les premiers millésimes, gagne
en souplesse ensuite, de même que la boîte propose un étagement
plus resserré. Attention, cette boîte sous-dimensionnée, provenant
de l’Impreza 1.8 atmosphérique, est réputée fragile au niveau des
bagues et des synchros et ne dure guère plus de 200 000 km pour les
exemplaires bien traités, donc beaucoup moins pour les modèles
fortement sollicités.
A la longue, il est fréquent qu’elle présente des fuites. Pour la
changer, comptez 2 980 € chez un indépendant. Quant à l’embrayage,
il ne supporte pas les départs canon répétés. Sa longévité dépend
étroitement de la conduite adoptée, mais elle excède rarement les
130 000 km. Pour le refaire, prévoyez 1 740 € environ.
Moteur
Comme toutes les Subaru, l’Impreza GT reçoit un 4
cylindres boxer 16 soupapes apparu initialement sur la Legacy.
D’une cylindrée de 2.0, ce bloc de type EJ20T tout en aluminium
monté longitudinalement se voit adjoindre les services d’un gros
turbo TD05 d’origine Mitsubishi soufflant à 0,93 bar.
Bien que doté d’une courroie de distribution, à changer
impérativement tous les 5 ans ou 100 000 km maximum pour 1 170 €
environ, ce moteur est réputé fiable. Assez pour dépasser les 200
000 km.
Mais son rendement étant élevé, cela implique un entretien suivi et
rigoureux. Les vidanges doivent être faites dans la limite d’une
fois par an ou tous les 12 500 km avec une huile de qualité, ce qui
coûte 297 € environ avec les filtres.
Tous les 50 000 km ou 2 ans, prévoyez une grosse maintenance avec
le changement de tous les fluides, filtres, courroies d’accessoires
et bougies, ce qui revient à 1 070 € environ. Il est recommandé de
laisser le moteur d’origine, les préparations, très fréquentes,
pouvant altérer sa longévité.
Et pour préserver le turbo, il est vital de respecter les temps de
chauffe et de refroidissement. Sinon, sachez que les joints de
cache-culbuteurs vieillissent mal à l’approche des 150 000 km et
sont difficiles d’accès.
Trains roulants
Avec un poids de 1 250 kg, l’Impreza GT n’est pas lourde, mais
une conduite soutenue répétée vient à bout des trains roulants. Des
soudures refaites au niveau des passages de roues trahissent un
usage intensif.
Vous êtes alors en présence d’un exemplaire réclamant a minima le
changement des silent-blocs et barres stabilisatrices. Regardez
bien les pneus, qui doivent présenter une usure régulière. L’auto
offrant beaucoup de grip, ils alignent rarement plus de 15 000
km.
De série, les premiers millésimes souffrent de freins
sous-dimensionnés. C’est pourquoi au restylage de 1997, l’Impreza
GT reçoit des jantes majorées de 16 pouces pour accueillir des
disques plus gros, avec des étriers à 4 pistons.
La puissance du freinage y gagne, mais cela reste encore trop
léger, si bien qu’il n’est pas rare de voir de nombreux exemplaires
optimisés sur ce point. Comme pour toute sportive, vérifiez les
jantes, surtout sur les séries limitées qui adoptent des Speedline
spécifiques de couleur or.
Subaru Impreza GT 2.0 T : ses plus ?
- Performances/ Efficacité
- Polyvalence
- Prix attractifs
Subaru Impreza GT 2.0 T : ses moins ?
- Modèles en bel état peu nombreux
- Autos souvent usées et/ou trafiquées
- Ligne
- Finition/présentation
- Pièces spécifiques devenues rares
Subaru Impreza GT 2.0 T : sa fiche technique
Subaru Impreza GT 2.0 T : quels coûts d'entretien ?
Subaru Impreza GT 2.0 T : quel coût d'assurance ?
Subaru Impreza GT 2.0 T : combien coûte-t-elle ?
Retrouvez notre focus sur la Subaru Impreza GT 2.0 T dans le Sport Auto hors-série n°75 du 13/11/2024.






