Jaguar F-Type Mk1 : quelles faiblesses à surveiller sur un exemplaire d'occasion ?

Depuis son lancement en 2013, la Jaguar F-Type Mk1 a su séduire les amateurs de Grand Tourisme avec son design racé et son éventail de motorisations allant du 4 cylindres turbo au V8 survolté. Mais que faut-il vraiment surveiller avant de craquer pour cette sportive d’occasion ? Voici un tour d’horizon des points à contrôler.

Une GT féline, mais exigeante

Présentée comme l’héritière spirituelle de la Type E, la F-Type Mk1 a été commercialisée entre 2013 et 2020 en version coupé ou cabriolet. Elle se décline en plusieurs configurations moteur.

• V6 3.0 de 340 à 380 chevaux, en propulsion ou AWD
• V8 5.0 allant de 495 à 575 chevaux (SVR), uniquement en boîte automatique
• 4 cylindres 2.0 turbo de 300 chevaux lancé en 2017 pour élargir la gamme

Tous les moteurs de la F-Type bénéficient d’une distribution par chaîne, gage de robustesse. Les blocs V6 et V8 sont globalement fiables, avec peu de rappels. À l’exception d’un contrôle de la poulie de vilebrequin en 2019. Le 4 cylindres Ingenium P300 a connu davantage de campagnes. Notamment en 2018 pour la rampe d’injection et en 2019 pour le filtre à carburant et les émissions de CO2.
La boîte mécanique à 6 rapports, réservée aux versions V6 de la Jaguar, est agréable mais réclame un remplacement de l’embrayage vers 130.000 kilomètres. L’opération coûte environ 1.360 euros.
Quant à la boîte automatique ZF à 8 rapports, elle est réputée fiable à condition de respecter l’entretien préventif chez Jaguar. C’est-à-dire vidange et changement de crépine recommandés tous les 10 ans ou 120.000 kilomètres. Cette intervention coûte environ 800 euros.

Carrosserie et structure de la F-Type : aluminium fragile

Construite en grande partie en aluminium, la F-Type est légère et rigide. Toutefois, les réparations après un choc nécessitent souvent l’intervention de spécialistes. Les versions SVR utilisent en plus du carbone pour certains éléments. Voilà qui fait qu’elles sont encore plus délicates à entretenir. Ainsi, avant de craquer pour un coupé Jaguar, il faut surveiller les éléments suivants.

• Infiltrations d’eau dans les phares
• Défaut de clignotants rappelé en 2018
• Ailerons SVR parfois endommagés par les rouleaux de lavage

La F-Type n’est pas un poids plume, surtout en V8 et transmission intégrale. Cela se ressent sur l’usure des consommables. Pneus arrière à changer vers 30.000 km (environ 920 euros le train) et plaquettes vers 30.000 km (439 euros). Les disques de freins se changent vers 50.000 km et coûtent 675 euros.
Les disques carbone-céramique (en option sur F-Type V8) sont évidemment bien plus coûteux. Des rappels ont aussi visé la direction assistée (2016) et la barre stabilisatrice arrière des modèles cabriolets V6 et V8.

Intérieur et vie à bord : un bilan contrasté pour la F-Type

L’habitacle de la F-Type, bien présenté, propose un bon niveau de confort, surtout en coupé avec hayon. Les sièges ont été revus en 2017 avec des assises plus fermes. Néanmoins, quelques plastiques rigides trahissent l’âge de certains exemplaires. Un seul rappel a été effectué pour les prétensionneurs de ceintures en 2017.
Même en occasion, la F-Type demande un budget conséquent. Un grand entretien peut atteindre 1.130 euros… Et 10.000 km au volant d’un modèle V8 coûtent en moyenne 1.661 euros… Hors assurance !
La cote actuelle ? À partir de 30.000 euros pour une version V6. Mais c’est environ 40.000 euros pour une F-Type V8 R coupé. Enfin, il faudra monter le budget jusqu’à 90.000 euros pour une SVR bien équipée.
Préférez un exemplaire français avec carnet d’entretien à jour, idéalement vendu par un professionnel ou sous label Jaguar « Approved ». Si vous passez par un particulier, exigez les factures. Le modèle coupé propulsion avec moteur V6 ou V8 reste le meilleur compromis entre plaisir et polyvalence. Alors, êtes-vous prêt à apprivoiser ce félin britannique ?