BMW Z4 35 iS (2009-2016) : que vaut-elle sur le marché de l’occasion ?

Publié le 28 octobre 2025 à 16:00
BMW Z4 35 iS (2009-2016) : que vaut-elle sur le marché de l’occasion ?

Pour contrer les Mercedes SLK et les Audi TT Roadster, BMW propose le Z4 à partir de 2003. Une deuxième génération prend le relais en 2009 avec ce modèle 35 iS, aujourd’hui devenu plus abordable…

S’il y a un genre automobile qui va à l’essentiel, c’est bien le roadster. Une catégorie riche dans les années 60-70, qui a ensuite presque disparu. Mais il y a 30 ans, le roadster est revenu en force grâce à la Mazda Miata (MX-5 en France). La suite, vous la connaissez…

BMW Z4 35 iS (2009-2016) : née grâce à la MX-5

Le succès a été tel que la MX-5 en est, aujourd’hui, à quatre générations avec plus d’un million d’exemplaires vendus dans le monde. De nombreux constructeurs ont rapidement suivi le mouvement. En clair, s’il existe aujourd’hui des roadsters Audi TT ou Fiat 124, c’est grâce à la Mazda MX-5 ! Et si BMW est entré dans la ronde, en 1997, avec le Z3, c’est pour les mêmes raisons.
Bien sûr, pour tenir son rang et justifier des prix élevés, le Z3, qui est devenu le Z4, monte le curseur au niveau des prestations. Cela ne se limite pas à une sellerie cuir et à un design plus moderne. BMW en a profité pour faire étalage de son talent, en greffant sous l’interminable capot ce qu’il sait faire de mieux : le 6 cylindres en ligne. Un moteur plus noble que les 4 cylindres d’entrée de gamme, baptisé 35 iS.
S’il est vivant, musical et volontaire, sa puissance n’a rien de trop pour déplacer énergiquement ses 1 602 kg.

La carrosserie & la structure

Ce Z4 adopte une coque autoporteuse en acier permettant, en cas d’accrochage, de s’affranchir du réseau, très cher, pour effectuer la remise en état auprès d’un carrossier indépendant. Ceci n’est possible qu’en cas de choc léger, car la structure de ce roadster ne supporte pas l’à-peu-près. Faites aussi attention à l’état du long capot en aluminium. D’origine, sur le Z4, les ajustages entre les éléments sont impeccables. Si ce n’est pas le cas, méfiance. Vérifiez le fonctionnement et l’étanchéité du toit escamotable (sur chaussée plate). Enfin, les boucliers en composite sont vulnérables aux chocs, celui situé à l’avant notamment. Comptez 800 € pour le remplacer, pose et peinture comprises.

L’intérieur

Comparé au Z3 ou au premier Z4, cette génération a gagné en présentation, en soignant les ajustages et en recevant quelques matériaux valorisants, à commencer par une belle sellerie cuir. Mais trop de plastiques rigides s’invitent à bord. Ils sont source de rossignols et vieillissent mal, comme la molette de l’i-Drive par exemple. Plus inquiétants sont les bugs électriques, dont les conséquences sont plus ou moins graves. La dotation de série du modèle 35 iS étant riche, ils sont nombreux.
En général, une simple reprogrammation permet de résoudre ces soucis. Il y a également un risque de coupure des deux faisceaux électriques, mais aussi des flexibles hydrauliques gérant l’ouverture du toit. S’ils se sectionnent, il faut tout remplacer et il y a beaucoup de main d’œuvre : comptez près de 3 500 €, sans aucune prise en charge de BMW.

Le moteur

Chez BMW, le 6 cylindres est une institution aussi établie que le flat-6 chez Porsche. Autant dire un monument chargé d’histoire qui a connu de nombreuses évolutions à travers les âges. Sur ce 6 cylindres 3 litres, doté d’une distribution par chaîne, BMW n’est pas parti d’une feuille blanche puisqu’il a déjà été éprouvé sur d’autres modèles, comme la 1 M. Pourtant, ce 35 iS n’est pas exempt de défauts qui affectent parfois des périphériques essentiels, comme les bobines, les bougies et, plus grave, la pompe à eau ou même la pompe à haute pression, ce qui coûte 650 € environ en remplacement pour chacun de ces éléments. Les wastegates des turbos sont également réputées fragiles.
En clair, il faut procéder à un essai attentif et s’assurer que tout fonctionne, sans bruits suspects. Et que l’entretien courant a toujours été fait à intervalles réguliers, c’est-à-dire une révision oil service tous les ans dans la limite de 25 000 km, ce qui coûte 300 € avec la vidange et le changement des filtres. Il va sans dire qu’il est impératif d’utiliser une huile de qualité (5W30).

La transmission

Ce Z4 reste, comme son prédécesseur, une propulsion. Avec ce moteur délivrant un couple généreux de 51 mkg dès 1 500 tr/mn, il fait le choix d’opter pour une boîte robotisée à 7 rapports et double embrayage, assez douce et réactive.
En entretien courant, il faut changer l’embrayage vers les 150 000 km. Cette transmission baptisée DKG est lubrifiée par une huile long life qui devrait, en principe, durer à vie, mais ce n’est évidemment pas le cas pour les exemplaires habitués à rouler en ville ou sur circuit. Mais aussi pour une autre raison : le joint du carter de la boîte ayant souvent tendance à fuir, d’où l’impérieuse nécessité de vérifier ce point-là de temps à autre. En cas d’à-coups, n’hésitez pas à vidanger la boîte, et à faire reprogrammer le boîtier de gestion. Mais si elle siffle ou émet des grondements, c’est qu’elle est hors d’usage.

Les trains roulants

Au fil des générations, le roadster de BMW s’est fait de plus en plus cossu, en gagnant en confort, quitte à consentir quelques compromis au niveau de la sportivité.
Ce Z4 de seconde génération ne déroge pas à ce constat, en se dotant d’un toit rigide électrique escamotable, ce qui en fait un coupé-cabriolet. Et un engin assez rapide mais lourd, avec plus de 1 600 kg sur la balance, ce qui n’est pas sans conséquences sur certains périssables. Si les bras de suspensions et les rotules seront à changer autour de 150 000 km, sachez que les freins souffrent aussi en usage intensif, au point de constater des cas répétés de disques voilés. Seule parade : monter des freins renforcés Ap Racing, avec des durits aviation, ce qui coûte près de 2 500 €. Les pneus s’usent rapidement, notamment ceux du train arrière. De série, il s’agit de 255/35 R 18, et il faut compter 450 € pour les remplacer en optant pour des gommes classiques. Les pneus RSC autorisant un roulage à plat étant bien plus chers et surtout, bien moins confortables.
Enfin, vérifiez le flanc des jantes, très exposées au moindre coup de trottoir.

BMW Z4 35 iS (2009-2016) : les coûts d’entretien et d’assurance

Rouler en Z4 35 iS est un plaisir abordable à condition de ne pas en abuser sur circuit, pour éviter les dépenses imprévues. Comptez 1 000 € environ pour parcourir 10 000 km.

© Sport Auto

BMW Z4 35 iS (2009-2016) : les tarifs en occasion

Cette version n’est pas la plus courante mais, à force de recherches, on la trouve dans le réseau et chez les particuliers. Les prix varient du simple au double, entre un exemplaire ancien et fortement kilométré, et un modèle en excellent état. Dans ce cas, comptez 43 000 € environ.

BMW Z4 35 iS (2009-2016) : le choix du spécialiste

« Ce Z4 abrite un bloc déjà éprouvé sur la Série 1 M, le fameux 6 cylindres 3.0 biturbo de 340 ch. C’est un moteur à la fois souple à bas régime et rageur dans les tours, tout en étant fiable à l’usage, avec sa distribution par chaîne. En revanche, on retrouve des avaries bien identifiées sur quelques périphériques, notamment au niveau de la pompe à eau ou de la pompe à haute pression. Des éléments à surveiller, tout comme le joint du carter de la boîte qui a tendance à fuir, à remplacer vers les 100 000 km à titre préventif. »
Eric Lami Trésorier du BMW M Club France ([email protected])

BMW Z4 35 iS (2009-2016) : le verdict de Sport Auto

Les changements opérés à mi-carrière n’ont pas concerné ce 35 iS qui, faute de variante M, a toujours fait figure de haut de gamme dans cette série. Nous choisirons donc l’exemplaire avec le plus faible kilométrage mais aussi et surtout, dont l’historique est connu et traçable. Ce Z4 n’a plus la légèreté ni le gabarit de son ancêtre le Z3. Mais il a gagné en confort et en polyvalence, sans renier le plaisir de conduite grâce au 6 cylindres.

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