BMW 1M Coupé : que vaut-elle sur le marché de l’occasion ?
Grande sœur de la M2, la BMW 1M propose encore de belles performances plus de 10 ans après sa commercialisation. Que vaut-elle sur le marché de l’occasion ? Sport Auto fait le point.
Une chose est sûre. BMW est passé maître dans l’art de concocter des bonnes versions sportives, et certaines resteront dans l’histoire. C’est le cas de l’éphémère BMW 1M, qui reste un morceau de choix !
BMW 1M Coupé : l’histoire
Début 2011, coup de tonnerre sur la planète des
sportives : la Série 1M rentre sur le marché. Son
nom l’indique : elle dérive étroitement de la Série
1. Plutôt que d’utiliser la carrosserie 5 portes,
BMW a la bonne idée de se limiter au coach 2
portes (E 82). Il n'est pas sans rappeler l’illustre 2002
turbo !
La BMW 1M n’hésite pas à affirmer son identité
avec ses nombreux éléments spécifiques.
On retrouve des boucliers évasés, des grosses
jantes de 18 pouces et son
arrière flanqué de 2 doubles sorties
d’échappement.
La carrosserie
La BMW 1M dispose de la coque autoporteuse en
acier du coach Série 1 de grande série. Pour le
reste, elle s’en distingue avec ses voies élargies de 55
mm, ses boucliers largement évasés, et
ses capot et malle de coffre spécifiques. Sachez que ces éléments
sont en aluminium.
Elle n'était proposée qu'en seulement avec 3 teintes
exclusives. Parmi ces teintes, on retrouve le Blanc Alpin,
Noir Saphir et un original Orange Valencia.
La 1M reste très exposée au moindre contact et aux
gravillons. Dès 50 000 km, la face avant peut être
facilement marquée. De série, la peinture présente bien et les
ajustages sont impeccables. Dans le cas contraire,
il s'agit forcément d’un exemplaire accidenté et
réparé. Les seuls défauts se limitent normalement
à la présence de buée dans les optiques. On
retrouve également des soucis de verrouillage de
la trappe à carburant.
Le moteur
Elle revient aux fondamentaux avec le fameux
6 en ligne qui a tant participé à la renommée du
constructeur. Bien sûr, à l’instar des modèles
signés M, la BMW 1M a eu droit à un traitement de
choc de la part de Motorsport.
Celle qui avait réalisé 8mn12 sur le circuit du
Nürburgring affiche des performances accrues.
Avec le bloc 3.0 l biturbo des 135i, 335i, Z4 et
X5/X6 poussé à 340 ch sur seulement 1
570kg, inutile de dire que le succès n’a pu qu’être au
rendez-vous.
Rond dès 1 500 tr/mn, il accepte de tutoyer les 7 000
tr/mn ! Une puissance qui n’avait jamais été vue dans
cette catégorie, que seul Audi
égalera en lançant, dans l’urgence, sa première
RS3.
Produite jusqu’en juin 2012 à un peu moins de
6 600 exemplaires pour le monde, la
1M est une authentique petite sportive, légère et
agile, qui s’adresse aux puristes.
Même si elle comprend une distribution par chaîne,
mieux vaut ne pas négliger l’entretien. Cela commence par une
révision annuelle ou tous les 30 000 km (programme
Long Life), ce qui coûte 500€ environ dans le réseau, avec une
vidange. En alternance, il faudra prévoir une
révision plus poussée, facturée 800€ environ. Et
mieux vaut diviser par 2 cette fréquence en cas de conduite
fréquente sur circuit.
La seule faiblesse connue se limite au tuyau
d’admission (charge pipe), qui sèche avec le temps et se
fendille, ce qui met l’auto en mode dégradé. Un problème
récurrent ignoré par le SAV, mais qui se
solutionne par la pose d’une pièce identique en
inox, coûtant 300€.
Enfin, la pompe haute pression peut aussi lâcher,
dès 30 000 km, ce qui engendre près de 600€ de
réparation.
La transmission
Cette petite propulsion aux saveurs authentiques dispose de tout ce qu’il faut pour séduire le puriste : un autobloquant M Variable efficace et permissif, et une bonne vieille boîte mécanique à 6 rapports. Si celle-ci est bien guidée, elle est en revanche un peu trop longue et mal étagée. Sur les exemplaires conduits sportivement, un remplacement de l’embrayage est à prévoir vers 50000 km. Comptez 1700 € de budget en concession. Enfin, l’autobloquant réclame une huile spécifique signée Castrol, d’une qualité irréprochable, pour bien fonctionner.
Les trains roulants
Pesée 1 520kg par nos soins, la 1M n’est pas, à
proprement parler, un poids plume, même s’il y a
pas mal d’aluminium au niveau des essieux,
spécifiques à ce modèle. Sans surprise, l’usure la
plus prononcée concerne les pneus
arrière, qui comme l’embrayage partent rapidement
en fumée sous l’effet du couple. La monte pouvant
être généreuse (jusqu’à 245/35 R 20 à l’avant et 295/35 R 20 à
l’arrière), comptez près de 600 € par train (un
peu moins en 19 pouces), à remplacer tous les 30
000km en roulant calmement.
Le plus pénible est le système de freinage hérité
de la M3 de l’époque, qui n’est pas
plus endurant en conduite sportive.
En clair, les disques avant de 360 mm avec étriers
monopistons se voilent en cas de grosses attaques
répétées. Comptez 1 200 € pour une paire de disques et 250
€ environ pour un jeu de plaquettes. Sachez qu’un kit AP
Racing, inspiré de la compétition et donc plus endurant au
fading, peut se monter pour corriger cette faiblesse, mais le
budget flirte avec les 2500 €.
Quel est le coût d’assurance ?
Quel est le coût d’entretien ?
Les tarifs en occasion ?
Malgré que la M2 ait repris le flambeau, la
BMW 1M affiche toujours des prix
élevés. En effet, elle pouvait s’obtenir
neuve avec un tarif qui avoisinait les 60
000€ avec quelques options.
Aujourd’hui, le marché en occasion regroupe des
annonces qui se situent dans les 50 000€.
En d’autres termes, l’accès demeure toujours
compliqué. Son statut de modèle
atypique en fait une sportive
recherchée et son prix ne devrait guère baisser
dans les années à venir, au contraire.




