F1 - Moteurs: Todt juge les équipes responsables

Jean Todt rappelle que les équipes ont validé les pénalités sur la grille et le passage à trois moteurs en 2018. Elles ont aussi bloqué des changements.
Les pénalités pour dépassement du quota d'éléments du groupe
propulseur ont été très nombreuses cette année. Au total, 720
places de pénalités sont tombées... Alors que le total des places
sur la grille sur l'ensemble de l'année était de 400.
Ross Brawn, le directeur de la compétition de la F1, a qualifié
cette situation de « mascarade ». Ce devrait être pire
en 2018, avec trois moteurs, un de moins que cette année,
alors qu'il y aura une course de plus. Jean Todt a conscience du
problème mais il rappelle que ce sont les équipes qui l'ont
créé.
« Je dirais qu'il y a eu un consensus, de tout le monde, pour
que la sanction soit une pénalité sur la grille, » a expliqué
le Président de la FIA à ESPN. « Donc c'est comme
ça. »
« Vous parlez des trois moteurs pour l'an prochain. C'est une
chose qui a été décidée. Il y a même quelqu'un qui a dit
"Pourquoi ne pas avoir un seul moteur pour tout le championnat
?". Cela n'a rien de nouveau, cela a été décidé pour 2018 il y
a plusieurs années. »
Ces dernières semaines, Red Bull a tout fait pour autoriser un
quatrième moteur en 2018. Mais pour autoriser un moteur
supplémentaire, la décision revenait encore aux équipes : il
fallait qu'elles donnent leur accord et selon Canal+, Ferrari a
refusé, en raison des investissements effectués pour avoir un
moteur assez fiable avec le nouveau règlement.
« Nous avons eu des réunions avec toutes les équipes, et avec
le processus d'écriture des règlements tel qu'il existe, la
gouvernance telle qu'elle est, pour revenir à quatre moteurs (en
2018), il nous fallait un accord unanime, » précise Todt.
« Nous n'avons pas d'accord unanime, donc nous aurons trois
moteurs. »
Les pénalités sont nécessaires
Si ces pénalités existent, c'est d'abord parce qu'un quota de
moteurs est indispensable afin de limiter les coûts. Il faut
ensuite un moyen pour contraindre les équipes et les motoristes à
tout faire pour respecter ce quota : « Nous avons limité
le nombre de moteurs pour des raisons de coûts, et pour permettre
aux équipes d'accéder au moteur à un coût plus faible, »
rappelle Todt.
Ross Brawn craint qu'aucune solution ne puisse être trouvé
avant le nouveau règlement moteur, en 2021. L'espoir est
qu'avec un moteur moins coûteux, le quota puisse être réhaussé.
D'autres formes de pénalités ont été envisagées, comme enlever des
points au championnat constructeurs, mais certaines équipes
pourraient renoncer volontairement à ce championnat, et d'autres
seraient plus désavantagées en cas de problèmes, si elles ont des
rivales au contact.
- Faut-il abolir les pénalités sur la grille
?
Todt reconnaît malgré tout que les pénalités ont pris une trop
grande ampleur : « Soyons clairs, je ne trouve pas cela
fantastique quand je lis qu'une équipe a 100 places de pénalité
dans l'année, et que certaines équipes n'ont eu aucune
pénalité, » souligne Todt. « La course, c'est la
combinaison de nombreuses facteurs, et la clé du succès est
d'optimiser tous les éléments, à tous les niveaux. »


