F1 - Gasly agacé par les pénalités

Pierre Gasly juge les pénalités à répétition sur la grille « ridicules ». Il faudra peut-être attendre 2021 pour trouver une solution.
710. Depuis le début de la saison, les pilotes ont cumulé 710
places de pénalité, en ne comptant que celles pour dépassement du
quota d'éléments du groupe propulseur. Une situation ubuesque
puisque depuis Melbourne, le total des places sur la grille n'était
que de... 380. Pierre Gasly juge ces pénalités ridicules.
Il a fait ses débuts chez Toro Rosso à Sepang et en quatre courses,
il a déjà dû être pénalisé deux fois, à Mexico et à Interlagos.
Gasly aimerait une situation plus claire : pouvoir prendre le
départ des courses à la place à laquelle il s'est qualifié.
« C’est chiant, » a lâché le Français sur Canal + Sport.
« En tant que pilote, ce qu’on veut, c’est faire les
qualifications, faire du mieux possible, être le plus rapide
possible, et partir de cette position. »
« Quand on est arrivé ce week-end, je savais déjà que j’allais
prendre 10 places de pénalité. Après la première séance, j’en ai
pris 25. C’est la course aux pénalités. Daniel (Ricciardo) en avait
10, mon équipier (Brendon Hartley) en avant 10. Il faut savoir si
on change une pièce moteur pour prendre 10 places de pénalité en
plus mais partir plus loin... »
« Je trouve ça un peu ridicule. Il faut faire avec. J’espère
que cela pourra changer à l’avenir parce que tous les pilotes sont
en faveur de changer cette partie du règlement. Pour les
spectateurs et les fans, cela aurait plus de sens aussi. »
Les pénalités pourraient être encore plus fréquentes en 2021, avec
un quota de groupes propulseurs fixé à trois, un de moins que cette
année. Lewis Hamilton s'oppose à ce changement.
Faudra-t-il attendre 2021 ?
La F1 a conscience de l'ampleur du problème. Ross Brawn qualifie
ces pénalités de « mascarade ». Le responsable de la
compétition de la F1 veut étudier des solutions pour mettre fin à ces
pénalités mais à court terme, il est peu probable qu'une
solution soit trouvée. Brawn pense qu'il faudra peut-être
attendre l'introduction du nouveau règlement moteur, en 2021
: « Je ne sais pas comment éviter cela avec le moteur
actuel, parce que les composants sont très chers, et que l’idée
était qu’en limitant le nombre de composants, on réduirait les
coûts et on éviterait le gaspillage, » a souligné Brawn auprès
de la BBC.
Une forme de sanction reste obligatoire pour éviter une explosion
des coûts avec des pièces illimitées. Retirer des points au
championnat des constructeurs pourrait être moins efficace, si une
équipe a une grosse avance sur un poursuivant ou si elle sacrifie
volontairement ce championnat.
- Faut-il abolir les pénalités sur la grille
?
La situation a atteint son paroxysme à Monza, avec neuf pilotes
pénalisés sur la grille. Dans le détail, sept pilotes étaient
pénalisés pour des changements sur le moteur, soit 135 places, et
trois pour des changements de boîte de vitesses, soit 15 places. Un
pilote, Daniel Ricciardo, cumulait les deux.
Le cas de Pierre Gasly est encore plus complexe. Dans ses deux
premières courses, il était sur le quota de moteurs utilisés par
Daniil Kvyat jusque là. A Austin, Gasly était absent et Brendon
Hartley a récupéré ce quota. Kvyat est revenu pour cette course,
dans la monoplace utilisé par Sainz. Depuis Mexico, Gasly a basculé
sur le quota de Sainz. Hartley conserve le quota de Kvyat. Gasly a
donc tour à tour utilisé le quota de Kvyat, puis celui de
Sainz.


