F1 - Hamilton déteste la limite de trois moteurs

Lewis Hamilton estime que le passage à trois moteurs en 2018 « craint ». Il reproche aux F1 de devenir des « bus » avec les limites fixées par les règlements.
Les pénalités pour les moteurs sont très fréquentes en cette fin
de saison. Le nombre de groupes propulseurs alloué par l'année,
quatre, paraît trop faible... mais la limite sera encore abaissée
l'an prochain. Il n'y en aura plus que trois pour la saison. Lewis
Hamilton s'inquiète de cette décision. Il déteste pas les courses à
l'économie, qui deviennent obligatoires avec ce règlement.
« Je n’aime pas l’idée, » a déclaré le quadruple champion
du monde à ESPN. « Ca craint. La notion de sprint est ce qui
nous manque en F1. Ce serait bien de pouvoir attaquer plus. (En
course à Interlagos) c’était la première fois que je pouvais
attaquer avec ce moteur (après un changement suite à son accident
des qualifications). Normalement, on doit le gérer. »
« Je le préserve toujours plus que nécessaire. Je réduit
souvent la puissance et (les ingénieurs) me disent de l’augmenter,
mais je réponds "Non, je préfère la réduire et trouver un autre
moyen d’attaquer". Mais je pense que c’est juste une peur
d’attaquer un peu trop, parce que le moteur a explosé en Malaisie
l’an dernier. C’était bien de pouvoir attaquer (à Interlagos),
et cela fait que je n’aime pas l’idée de passer à trois
moteurs. »
Dix pilotes, la moitié du plateau, ont dû dépasser la limite des
quatre moteurs cette année. Chez McLaren-Honda, Stoffel Vandoorne a
utilisé 12 turbo et 12 MGU-H, le triple du quota permis ! Fernando
Alonso a des éléments en 11 exemplaires, Pierre Gasly en neuf, et
Daniel Ricciardo et Brendon Hartley en huit.
Quand une F1 devient... un bus
Au delà du nombre de moteurs limité, d'autres aspects brident
les performances des pilotes. Les boîtes de vitesses doivent tenir
six courses, en comptant le samedi et la course. Depuis
l'interdiction des ravitaillements, les pilotes partent avec le
plein, ce qui nuit aux performances.
« Nous avons 100kg (de carburant, au départ), la voiture sera
un bus l’an prochain, » lâche Hamilton. « Ce sera aussi
lourd qu’une NASCAR. Vraiment lourd. Les distances de freinage
se rallongent, les freins sont toujours à la limite. »
« Je sais que ce que je dis semble négatif, mais un
compétiteur veut toujours une voiture rapide, maniable, pour
attaquer tour après tour. Malheureusement, le plus souvent ce n'est
pas possible. »


