F1 - Pénalité : Wurz pointe le rôle des équipes

Alexander Wurz estime que la volonté des équipes de tout légiférer est responsable de la pénalité de Sebastian Vettel au Canada.
De nombreux anciens pilotes ont jugé que la pénalité de Sebastian
Vettel était injustifiée à Montréal. Le pilote Ferrari est
sorti de la piste au virage 3 et après un passage dans l'herbe, il
est revenu Lewis Hamilton, qui a dû l'éviter. Vettel a reçu une
pénalité de cinq secondes pour cette manoeuvre.
Alexander Wurz a fait partie des pilotes à défendre Vettel. La voix
du double vainqueur des 24 Heures du Mans compte puisqu'il est
président du GPDA, l'association des pilotes de F1. Il estime que
le championnat paie sa volonté de contrôler le moindre détail, ce
qui a mené à légiférer sur toutes les manoeuvres des pilotes.
« On veut des règlements pour tout et nous en sommes arrivés
là, » a déclaré l'Autrichien à la BBC. « Tout ceux qui
sont dans le système est qui pensent que la pénalité n'est pas
justifiée sont en cause parce que depuis plusieurs années, avec
tous les incidents (...), les pilotes et les patrons d'équipes ont
demandé à la FIA de clarifier ce qui est autorisé et ce qui ne
l'est pas, jusqu'à des mouvements d'un millimètre ou d'un
nanomètre. J'ai été impliqué dans tous les briefings des
pilotes. Ce processus de plusieurs années a mené à la
situation actuelle. »
Alexander Wurz estime que les commissaires ne prennent plus en
compte des « règles implicites » mais qu'ils se
concentrent sur de « petits détails », définis à la
demande des équipes. « C'est dur de critiquer la FIA ou
les commissaires pour ça, et c'est ce que je n'apprécie pas dans
ces débats, cela devient personnel, » explique Wurz.
Faut-il pénalisé une erreur ?
Sebastian Vettel a été pénalisé pour avoir obligé Lewis Hamilton
à faire une manoeuvre d'évitement, mais Alexander Wurz estime que
ces manoeuvres sont inhérentes au pilotage.
« Evidemment quand on attaque, si un pilote fait une erreur
devant vous, vous devez réagir, » explique Wurz. « Si
vous en profitez, tant mieux, si vous n'en profitez pas, c'est une
opportunité manquée. C'est la règle. C'est la course. »
Wurz estime que Vettel n'a pas volontairement gêné Hamilton :
« Il y a un argument vraiment dangereux, et une direction
vraiment dangereuse si on pénalisé l'erreur, » souligne Wurz.
« On voit souvent quelqu'un passer dans un dégagement asphalté
et revenir en piste sans que rien ne se passe. »
La situation est différente avec de l'herbe hors piste :
« Vettel a une certaine vitesse en sortant de l'herbe.
Evidemment qu'à un moment il va réaccélérer, parce qu'il veut
reprendre sa course. Et c'est son droit. »
« Je ne pense pas qu'il est revenu devant Lewis
intentionnellement, aussi agressivement que ce qu'on peut croire
sur les images, parce qu'il regarde dans le rétroviseur après avoir
fini sa correction (sur le volant). »
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