Sébastien Loeb peut-il rêver d'une 1ère victoire au Dakar avec Dacia ?

Du 3 au 17 janvier 2025, bon nombre de fans de sport automobile auront les yeux rivés sur les vastes plaines de l'Arabie saoudite où se tient le Dakar (par ici le programme), le plus prestigieux des rallye-raids.

Dakar 2025 : Sainz vs Al-Attiyah vs Loeb ?

Parmi les nombreux enjeux au départ de cette 47ème édition, la lutte pour la victoire dans la catégorie-reine, celle des autos, devrait à nouveau déchaîner les passions.
Au vu des bagarres homériques des années précédentes, souvent cristallisées autour d'un Sébastien Loeb miné par la poisse cravachant contre le temps perdu, le cru 2025 de l'épreuve a de quoi faire saliver.
De retour au départ pour la neuvième fois, le nonuple Champion du monde des Rallyes repart à la poursuite de ses rêves d'un premier succès face aux ténors que son Carlos Sainz et Nasser Al-Attiyah.
On prend les mêmes et on recommence ? Oui, ou presque. Car nos trois protagonistes ont entretemps changé de monture. Suite au retrait d'Audi, le "Matador" est allé trouver refuge du côté de M-Sport qui mène le nouveau programme rallye-raid de Ford. Le doyen des vainqueurs, 62 ans, paraît toujours aussi affûté au volant d'une machine, le Raptor équipé d'un V8 atmo de 5 litres, ayant montré quelques maladies de jeunesse lors de sa première sortie pré-Dakar, au Maroc en octobre dernier.
Du côté d'Al-Attiyah, la confiance semble revenue, 12 mois après le fiasco Prodrive et son abandon prématuré. Passé aussi chez Dacia aux côtés de Loeb, le quintuple vainqueur du Dakar aura à coeur de renouer avec les lauriers, lui qui n'est plus qu'à trois succès d'étape (47) du record des légendaires Ari Vatanen et Stéphane Peterhansel.

Dakar 2025 : Loeb peut-il rêver de victoire ?

Vaincra ? Vaincra pas ? Les yeux des fans français suivront de près dans les prochains jours la progression de leur héros. Après quatre ans avec Prodrive, Sébastien Loeb a tiré la prise après une énième désillusion au volant d'un BRX Hunter parfois trop fragile, miné également par une préparation par moments hasardeuse de l'équipe anglaise.
Au-delà des déceptions, l'ancien champion Extreme E a marqué les dernières éditions du Dakar de ses remontadas endiablées, à coups de victoires d'étape valeureuses face aux mastodontes Audi et Toyota.
Pour 2025, Loeb a rejoint les rangs de Dacia. Le constructeur roumain relève le défi du Dakar avec un engin inédit, le Sandrider, dont le V6 biturbo 3 litres se nourrit au carburant de synthèse.
Optimisée à tous les étages, la machine semble répondre aux attentes de son pilote, épaulé depuis 2022 par le Belge Fabian Lurquin, malgré des soucis de surchauffe lors de ses essais préliminaires.
"L'équipe a fait des simulations et des tests en soufflerie, donc, logiquement, il n'y a pas de raison d'être plus inquiet que ça, d'autant qu'il devrait faire moins chaud en Arabie saoudite qu'en Afrique du Nord", a déclaré Loeb avant le départ au journal l'Equipe.
Autre amélioration notable sur le Sandrider par rapport au Hunter T1+, dont il partage la même base technique : des amortisseurs arrière absorbant mieux les cailloux, ce qui devrait davantage le protéger des risques de crevaison, le talon d'Achille de la monture de Prodrive.
"Sur le Hunter, les échappements chauffaient nos pneus arrière, mais on a corrigé ça sur la nouvelle voiture", précise Loeb à nos confrères [...] "Le Dakar est une course tellement compliquée, que ce soit sur le plan du pilotage, de la navigation ou de la fiabilité, que c'est difficile de partir confiant, mais on peut tout de même être optimiste. Tout ce qu'on a pu voir jusqu'à présent, c'est quand même pas mal."

Outre Loeb et Lurquin, l'armada des Dacia Sandrider sera menée par le duo espagnol Cristina Gutierrez Herrero et Pablo Moreno Huete, sans oublier Nasser Al-Attiyah et son nouvel équipier Edouard Boulanger, remplaçant de Mathieu Baumel.

Source : l'Equipe