F1 - Isack Hadjar : reculer pour mieux sauter ?
Coupé dans son élan sur le mouillé australien pour ses débuts en Formule 1, l'espoir français Isack Hadjar entend bien rebondir dès le Grand Prix de Chine de ce week-end.
Isack Hadjar est passé par toutes les émotions pour son baptême de feu en F1. Brillamment qualifié aux portes du top 10 le samedi, le Français ne couvrait pas un tour le dimanche, coupable d'une faute de pilotage sur un tarmac de l'Albert Park, rendu piégeux par la pluie. La revanche à Shanghaï ?
Des débuts en F1 à la dure
L'image fut dure. Celle d'un
Hadjar contre le rail à l'extérieur du deuxième
virage du circuit de l'Albert Park, piégé
par le tarmac glissant dès l'entame du tour de chauffe du
Grand Prix
d'Australie.
Si d'autres rookies comme Jack
Doohan (Alpine), Gabriel Bortoleto
(Stake) ou Liam Lawson (Red Bull) ont aussi failli
dans ces conditions précaires, sans oublier des
pilotes confirmés comme Carlos Sainz (Williams) et
même Fernando Alonso (Aston Martin), manquer le
coche avant l'extinction des feux tomba comme une double
peine sur les épaules du jeune Français.
"J'essaye
toujours d'appréhender chaque étape l'une après l'autre, comme
préparer mon tour de chauffe pour avoir le meilleur départ",
confiait le pilote Racing Bulls au micro
de F1 TV. "J'étais en train de chauffer mes pneus, un peu trop
apparemment. C'était une erreur minime, et vous vous retrouvez
passager d'une voiture incontrôlable. Je suis dégoûté."
La
charge émotionnelle fut d'ailleurs trop forte pour
Isack, suscitant une vague d'émotion parmi les fans et les
acteurs du paddock, au point qu'Anthony
Hamilton, le père du septuple champion du monde, alla à sa
rencontre pour le réconforter. Un geste de grand
seigneur.
"Il m'a dit que garder la tête
haute", raconte-t-il. "Je pense qu'il sait ce que c'est,
que de vivre des moments difficiles. C'était un beau geste de sa
part que de venir me réconforter, mais ça reste difficile à avaler.
J'en suis désolé pour toute l'équipe."
Reculer pour mieux sauter ?
Le propre des athlètes de haut niveau est de pouvoir
rapidement se relever d'un échec. Et le calendrier 2025 de
la F1 offre à Hadjar l'occasion de se racheter dès
ce week-end avec le Grand Prix de
Chine.
"Je me sens plus confiant en vue de la Chine qu'il y a une
semaine, lorsque je me rendais en Australie", confie le
Français en prélude du retour à
Shanghaï. "À Melbourne, je me suis
tout de suite senti à l'aise avec la voiture sur les relais courts
et en qualification. C'était l'un des objectifs fixés, sur base de
ce que nous avions vu lors des essais hivernaux à
Bahreïn."
"Vu que je manque encore d'expérience en course, tant mieux
qu'on aborde un premier week-end Sprint. Disposer d'une course
courte en plus me permettra de me familiariser avec la voiture
avant le Grand Prix."
"Après un dimanche mouvementé,
et finalement décevant, à Melbourne, place à Shanghai pour la
deuxième manche et le premier week-end Sprint de l'année. Le tracé
du circuit est un véritable défi pour les pilotes et les
ingénieurs", confie Alan Permane, le
directeur sportif de Racing Bulls.
"Avec une variété de virages allant des épingles à cheveux aux
virages à très haute vitesse avec des changements de direction
rapides et un virage incliné sans fin sur la ligne droite arrière
de 1,2 km, c'est un circuit où la dégradation des pneus a tendance
à être élevée et où les dépassements sont possibles.
En 2024, le Grand Prix a fait l'objet d'une stratégie à deux
arrêts, mais le circuit a été entièrement re-surfacé depuis, ce qui
pourrait bien avoir une incidence sur le choix des pneus de
course.
Pirelli apportera des gommes un peu plus dures que celles
utilisées à Melbourne, et avec seulement une heure d'essais libres
avant les Sprint Qualifying de vendredi, il est important de partir
du bon pied avec une configuration de voiture presque parfaite dès
le premier tour."



