F1 - La FIA pour le retour des moteur V8 en 2029... vraiment ?

Publié le 11 juillet 2025 à 11:00
Mis à jour le 11 juillet 2025 à 11:32
Formule 1 : la FIA est pour le retour des V8 en 2029, vraiment ?

Un retour des moteurs V8 serait envisagé dès 2029 en F1. La FIA y croit, mais à quelles conditions et pourquoi ?

Le rugissement des moteurs V8 pourrait-il bientôt résonner à nouveau sur les circuits de Formule 1 ? C’est en tout cas le souhait clairement affiché par Mohammed Ben Sulayem. Le président de la FIA a récemment ouvert la porte à un changement de cap moteur, en rupture partielle avec l’ère hybride entamée en 2014.

Le V8 de retour : nostalgie ou stratégie ?

Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Ben Sulayem n’a pas mâché ses mots. « Le retour du V8 est en marche ». Pour lui, une nouvelle ère pourrait débuter dès 2029. Soutenu par la FOM et certaines équipes, il estime que le moment est venu de réfléchir à une solution moteur plus simple, plus sonore… Et moins coûteuse.
L’argument principal ? Les coûts exponentiels des groupes motopropulseurs actuels. Le président de la FIA évoque un prix unitaire de près de 2 millions de dollars par moteur en Formule 1. Auxquels s’ajoutent des investissements R&D dépassant les 200 millions de dollars. Un gouffre financier, même pour les plus grandes équipes.
Le retour d’un moteur V8 atmosphérique ne signifierait pas un simple retour en arrière. La FIA envisage des V8 modernisés, compatibles avec des carburants synthétiques Et intégrant probablement une forme d’hybridation légère. L’objectif : concilier spectacle, coût maîtrisé et engagement écologique.
Ce virage, s’il se concrétise, marquerait un tournant dans la philosophie technologique de la F1. À l’heure où de nombreux constructeurs prennent leurs distances avec le 100% électrique pour revenir à des solutions plus hybrides ou thermiques optimisées, la Formule 1 semble vouloir réaffirmer sa pertinence face à l’industrie automobile.

Le paddock partagé, les fans séduits

Côté équipes, l’idée des Formule 1 à moteur V8 séduit autant qu’elle interroge. Revenir à un moteur atmosphérique, même partiellement électrifié, impose un changement radical dans la conception des monoplaces. Un défi technique… Mais aussi un levier d’adhésion auprès du public, encore nostalgique du son des V8, V10 voire V12 d’antan.
Reste à voir si ce projet survivra à la réalité politique, économique et environnementale du sport. Avec des motoristes comme Audi récemment engagés dans la voie hybride en Formule 1 et des règles déjà fixées pour 2026, la fenêtre de 2029 paraît à la fois proche et lointaine.
Le retour d’un V8 ne signifierait pas l’abandon pur et simple de la transition énergétique. Ben Sulayem a insisté sur ce point. « Le carburant reste un enjeu majeur ». Les futures motorisations pourraient ainsi combiner architecture simple, carburants durables, et performance accrue. Sans pour autant sacrifier l’essence du sport.

La Formule 1 pourrait-elle ainsi devenir un laboratoire de technologie émotionnelle, plutôt qu’un étendard de la haute complexité ? C’est peut-être tout le pari de la FIA. Rendre la F1 plus accessible et plus spectaculaire, sans perdre sa crédibilité technologique. Réponse d’ici quelques années… Et quelques centaines de millions d’euros plus tard.

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À propos de l’auteur
Hugo Quintal
Hugo Quintal
Passionné d'automobile depuis le plus jeune âge, je me suis spécialisé dans le journalisme auto lors de mes études. Mon truc à moi ? Les nouveautés, les technologies, la performance... Des passions dans la passion que j'ai découvertes en essayant tout ce qui roule sur cette planète. Quand je n'écris pas et que je ne suis pas derrière un volant... Je suis sur l'eau, en Kite ou en Wakeboard.
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