La F1 travaille sur le développement d'un biocarburant

La Formule 1 souhaite utiliser un biocarburant avant 2030. Le championnat veut montrer que cette technologie est viable.
La Formule 1 veut être neutre en carbone en 2030 et
elle vient de devenir signataire de l'initiative Le
sport au service de l'action climatique de l'ONU. Pour
atteindre ses objectifs, la F1 va passer en revue tous les aspects
du championnat, à commencer par les activités les plus génératrices
de CO2, comme les voyages jusqu'aux circuits. Les monoplaces
elles-mêmes vont aussi évoluer, en utilisant des biocarburants.
« Nous travaillons actuellement sur le développement d'un
biocarburant ou essence verte avec pour objectif de ne pas créer
quelque chose de négatif pour l'environnement, » a déclaré
Jean Todt, le Président de la FIA, à Forbes France. « Cela
fait bien sûr partie de nos responsabilités. Nous nous devons
d'être un laboratoire mais également une vitrine pour la
société. »
Le règlement oblige actuellement à avoir 5,75% de composants
naturels dans les carburants. La F1 veut augmenter cette part
progressivement, pour passer à 10% en 2021 et atteindre les 100% en
2030. Le championnat devrait se tourner vers des biocarburants de troisième
génération. La première génération se base surtout sur des
ressources alimentaires, la deuxième sur des déchets alimentaires
et la biomasse, et la troisième sur des algues. En plus de réduire
les émissions de gaz à effet de serre, ces carburants innovants peuvent
diminuer la dépendance énergétique au pétrole. Ils anticipent aussi
l’épuisement du pétrole et aident les filières de valorisation des
déchets.
La F1 veut jouer un rôle dans l'écologie
La Formule 1 estime qu'elle se doit de développer des
technologies plus respectueuses de l'environnement et elle veut
profiter de sa popularité à travers le monde pour en faire la
promotion. Pat Symonds, le directeur technique de la F1, pense que
le championnat peut montrer la voie.
« La Formule 1 n'a pas inventé l'hybride, mais la Formule 1 a
montré ce que l'hybride pouvait être et elle a changé la perception
de ce que l'hybride peut faire, » a expliqué l'Anglais au site
officiel de la F1. « Je pense que nous pouvons faire la même chose
avec de nouvelles technologies de carburant et nous espérons
démontrer qu'une nouvelle source d'énergie alternative est
viable. »
La Formule E fait le pari des motorisations électriques mais la
Formule 1 reste fidèle à l'hybride, avec un moteur thermique et des
systèmes de récupération d'énergie. Puisque les motorisation
thermiques restent largement majoritaires, la F1 estime que c'est
dans ce domaine que des progrès sont nécessaires à court
terme. « Nous pouvons montrer au monde qu'il y a des
alternatives à la motorisation électrique et qu'il y a des
alternatives au stockage de l'électricité dans des batteries
lourdes et, je dois dire, assez sales, » précise Symonds.
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