Nouveau président de la FIA : qui serait le favori ?
Deux hommes que tout oppose sont en lice pour prendre la présidence de la FIA. Mais qui des deux semble être le favori ?
Ce n’est un secret pour personne. L’élection pour la présidence de la FIA se tiendra le 12 décembre prochain. Tout semblait déjà joué, avec un Mohammed Ben Sulayem indétrônable de son poste. C’était sans compter sur Tim Mayer qui s’est présenté à son tour.
Une présidence de la FIA qui fait débat
L’actuel président de la FIA fait l’unanimité…Hélas, pas dans le
bon sens. L’ancien pilote de rallye multiplie les scandales depuis
son arrivée en 2021. Entre ingérence et abus de
pouvoir, Mohammed Ben Sulayem semble
n’être que l’illustration des dérives du sport automobile.
Sa dernière idée ? Pénaliser les pilotes pour des propos grossiers.
La raison ? Les pilotes sont des modèles, ils doivent se comporter
comme tels. Si la décision n’était qu’infantilisante, la FIA est en
plus intransigeante sur ces amendes. Adrien Fourmaux peut en
témoigner. De nombreux pilotes ont également contesté cette mesure,
évoquant la pression à laquelle ils sont soumis.
Le pilote de rallye belge Thierry Neuville
l’expliquait à l’occasion du rallye du Kenya : « Il faut
peser les mots, autant que l’on peut. Mais il faut aussi savoir que
nous sommes souvent sous une pression énorme. […] C’est très
difficile dans des situations de détresse de peser les mots
».
La FIA a d’ailleurs rétropédalé après cette vague de contestation.
Elle différencie désormais le "langage en course" de celui "en
interview", et réduit le tarif des amendes encourues. Toutefois
voir le président s’attaquer à des gros mots plutôt qu’à des
problèmes de sécurité pose question et mécontente.
Qui pour rivaliser avec Mohammed Ben Sulayem ?
Le retour de Tim Mayer a retenti tel un
coup de tonnerre dans le petit monde du sport automobile. Sa
récente candidature tombe à point nommée et semble presque un peu
personnelle. En effet, nos confrères
d’Eurosport le rappellent, l'Américain - aujourd'hui
âgé de 59 ans - avait dû démissionner (comme de nombreux hauts
placés de la FIA) sous demande de Mohammed Ben Sulayem.
Le fils de Teddy Mayer (ancien patron de
McLaren) commence d’ailleurs très fort, n’hésitant pas à
évoquer la présidence de l’Émirati comme « un règne de la
terreur ». Il s’y oppose donc frontalement dans sa campagne
baptisée « FIA forward ». À travers ce sigle d’apparence
prometteuse, Tim Mayer se vend comme la solution pour une
instance plus transparente et ouverte sur ces
directives.
Antagoniser Mohammed Ben Sulayem, en plus d'une probable revanche
personnelle, s’inscrit alors parfaitement dans sa campagne. Se
rajoute les mécontentements actuels et le candidat semble bien
parti.
Déjà un favori ?
Carlos Sainz Sr, davantage connu du grand
public, aurait été un candidat idéal. En revanche, la
présence de son fils en Formule 1 et sa
participation au Dakar rend sa position caduque.
Pour rappel, Sainz avait lui-même annoncé qu'il
renonçait à la présidence ce la FIA.
Le candidat américain semble alors être le chouchou du public. En
réalité, il n’est qu’une alternative où tout candidat semble bon à
prendre face à l’Émirati. C’est une figure respectée et estimée au
sein du paddock mais sa campagne débute tout juste. Il est donc
complexe, pour le moment, d’estimer ses chances. Les cinq mois qui
nous séparent de l’élection semblent à la fois très courts
et très longs pour mener une campagne…
De l’autre côté, Mohammed Ben Sulayem a de nombreuses cartes en
main. Il est solidement implanté dans la FIA et son influence ne
fait qu’accroitre à l’approche des élections. L’Émirati a notamment
cherché à faire avancer la date limite de dépôt de candidature,
alors qu’il était le seul à se présenter. Il renforce également le
contrôle sur l’intégrité des candidats. Une mesure d’apparence
positive si elle n’augmentait pas le temps d’attente pour évaluer
un dossier…et limitait donc automatiquement le nombre de
candidats…
Tant d’exemple pour illustrer la politique menée par l’ancien pilote de rallye. Malgré une certaine popularité de Tim Mayer, le chemin semble encore bien long pour accéder à la présidence…


